top of page

Résultats de recherche

34 éléments trouvés pour «  »

  • Annulation Conférence AssoSciences Franck Cochoy 14 décembre salle Osète

    Cher Tous Chère Toutes La décision a été prise d'annuler la conférence AssoSciences de Franck Cochoy prévue le 14 décembre prochain salle Osète Elle se trouve en concurrence avec la demi finale du mondial et la sortie mondiale…elle aussi…de Avatar 2 Elle sera programmée à nouveau début février dans la salle du Sénéchal Les dates proposées pour la salle sont les 3, 8, 9 et 16 février Nous vous tiendrons au courant quant à la disponibilité du conférencier et de la date véritable Veuillez nous excuser pour cet impondérable

  • Conférence projection/débat Dominique Regueme 16 novembre 2022 Salle du Sénéchal 19h00

    BIG BANG, L'APPEL DES ORIGINES Un documentaire écrit et réalisé par Dominique Regueme 52 minutes • France • 2021 À travers l’astronomie, ce documentaire nous emmène à la découverte de nos racines les plus lointaines, et nous rappelle le lien intime qui existe entre le passé de l’univers et notre propre existence. Synopsis Que nous révèle la science sur nos origines ? Comment les chercheurs peuvent-ils répondre aujourd’hui à ces interrogations ancestrales : qui sommes-nous, et d’où venons-nous ? Un film entre science et philosophie, entre intime et universel. INTERVENANTS Par ordre d'apparition dans le film Sylvie Vauclair : Astrophysicienne Yaël Nazé : Astrophysicienne Christophe Galfard : Physicien et écrivain Aurélien Barrau : Astrophysicien Jean-Pierre Luminet : Astrophysicien Etienne Klein : Physicien et philosophe des sciences Découvrir la bande annonce, et plus d'infos sur le film Ecriture, réalisation et montage : Dominique Regueme Image : Xavier-Emannuel Lesage Son : Ulysse Heurtefeux et Adrien Fontaine Etalonnage : François Engrand Mixage : Laurent Rodier Production : Les Films du Hublot, avec le soutien de Pictanovo, de la Région Hauts-de-France et de la Ville de Lille Un documentaire écrit et réalisé par Dominique Regueme 52 minutes • France • 2021 Les Films du Hublot - Association de production de films - © 2022

  • France Inter // Semaine spéciale sur les origines "La Terre au carré" du 31/10 au 04/10 2022

    Le temps d’une semaine, Mathieu Vidard propose aux auditeurs dans « La terre au carré » une balade à travers le temps et l’univers en compagnie de nombreux invités. Au programme : naissance des planètes, apparition de la vie sur terre, les espèces humaines, etc. Semaine spéciale sur les origines : ■ Lundi 31 octobre Les origines de l’univers Etienne Klein, physicien et philosophe Sylvie Vauclair, astrophysicienne à l'Institut de recherche en astrophysique et planétologie et professeur émérite à l'Université de Toulouse Eric Lagadec, astrophysicien à l'Observatoire de la Côte d'Azur. Président de la Société Française d'Astronomie et d'Astrophysique https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-du-lundi-31-octobre-2022-4409834 ■ Mardi 1er novembre Les origines de la vie Anne Nedelec, agrégée de sciences naturelles et professeure de sciences de la Terre à l’Université de Toulouse, pour La Terre et la vie, Odile Jacob Bénédicte Menez, professeure des universités en sciences de la Terre à l'Institut de physique du globe de Paris Marie-Christine Maurel, professeure de Biologie cellulaire et moléculaire à Sorbonne Université et au MNHN https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-du-mardi-01-novembre-2022-1742362 ■ Mercredi 2 novembre Les origines de l’Humanité Antoine Balzeau, paléoanthropologue au Muséum national d'histoire naturelle Jean-Jacques Hublin, paléoanthropologue, titulaire de la chaire Paléoanthropologie au Collège de France Brigitte Senut, paléontologue au Muséum National d’Histoire Naturelle, spécialiste du Miocène https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-du-mercredi-02-novembre-2022-9937030 ■ Jeudi 3 novembre Les origines du Néolithique Jean-Paul Demoule, professeur de protohistoire européenne à l'université de Paris I Panthéon Sorbonne et membre de l'Institut Universitaire de France. Anne Lehoërff, archéométallurgiste et spécialiste de Protohistoire européenne Anne Augereau, protohistorienne, spécialiste du Néolithique https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-du-jeudi-03-novembre-2022-9927139 ■ Vendredi 4 novembre Les origines de l’Anthropocène Catherine Larrère, philosophe, professeure émérite à l'université de Paris I-Panthéon-Sorbonne, spécialiste des questions éthiques et politiques liées à la crise environnementale Christophe Bonneuil, historien des sciences et enseignant français, actuellement directeur de recherche au CNRS et enseignant à l'EHESS Michel Lussault, géographe, professeur à l'ENS de Lyon, directeur de l'Ecole urbaine de Lyon https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-du-vendredi-04-novembre-2022-9583771

  • Entretien avec Bruno Latour ©ArteTV 2021

    À l'automne 2021, le philosophe et sociologue des sciences Bruno Latour déroulait face à Nicolas Truong ses réflexions sur le nouveau monde qui s'impose avec le changement climatique et précisait les grands éléments de sa pensée. Il nous a quittés le 9 octobre 2022. ARTE vous présente une série inédite de 11 entretiens du sociologue et philosophe Bruno Latour menés par le journaliste du Monde Nicolas Truong. Sociologue et anthropologue des sciences et des techniques, professeur émérite associé au Médialab et à l’Ecole des arts politiques de Science Po, Bruno Latour est l’un des philosophes français les plus lu, écouté et traduit dans plus de vingt langues. Son oeuvre a été distinguée par les prix les plus prestigieux en Europe, Amérique et Asie. Il est considéré par le New York Times comme le plus célèbre et le plus incompris des philosophes français. En exclusivité pour ARTE, il a demandé en octobre 2021 à Nicolas Truong, grand reporter au Monde, spécialiste de la vie des idées, de revisiter ses 50 années de recherche. Étalés sur quatre matinées, ces entretiens étaient destinés à compléter sous une autre forme, audiovisuelle cette fois, l’ensemble de son œuvre si singulière et marquante. Avec une grande finesse et non sans humour, Bruno Latour reprend et poursuit face à la caméra les éléments les plus importants de sa pensée. Disponible jusqu'au 23/12/2024 #BrunoLatour#hommage#philosophie Abonnez-vous à la chaîne ARTE / @arte Suivez-nous sur les réseaux ! Facebook : http://www.facebook.com/artetv Twitter : http://www.twitter.com/artefr Instagram : https://www.instagram.com/artefr

  • Science ouverte : qu'est-ce que c'est et où en est-on ?

    Anne CAMBON-THOMSEN Conférence mercredi 19 octobre 2022 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse Directrice de recherche émérite au CNRS, au CERPOP, (Centre d'épidémiologie et de recherche en santé des populations), UMR 1295, Inserm, Université de Toulouse, Université Toulouse III - Paul Sabatier Fondatrice de la plateforme sociétale genotoul et Ambassadrice de l'Alliance pour les données de la recherche (RDA, Research data alliance) On définit la science ouverte comme la diffusion sans entrave des résultats, des méthodes et des produits de la recherche scientifique, comme le rappelle le Ministère de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation. La France a depuis 2018 un plan national pour sa mise en œuvre (1) et l’UNESCO a en 2021 publié une recommandation dans ce domaine (2). « La science ouverte s'appuie sur l'opportunité que représente la mutation numérique pour développer l'accès ouvert aux publications et aux données, aux codes sources et aux méthodes de la recherche… Elle construit un écosystème dans lequel la science est plus transparente, plus solidement étayée et reproductible, plus efficace et cumulative. Elle induit une démocratisation de l'accès aux savoirs, utile à l'enseignement, à la formation, à l'économie, aux politiques publiques, aux citoyens et à la société dans son ensemble. Elle constitue enfin un levier pour l'intégrité scientifique et favorise la confiance des citoyens dans la science. » (1). Des initiatives locales se développent en ce sens. C’est aussi une des priorités de la Commission européenne (3) et de larges consortia européens (4) et internationaux en font le cœur de leurs activités comme c’est par exemple le cas de l’Allliance pour les données de la recherche (5). C’est donc un domaine essentiel pour la diffusion des connaissances et des résultats de la recherche, non seulement entre scientifiques, mais aussi vis-à-vis du public, ce qui est au cœur des missions de notre association « AssoSciences ». Cette conférence présentera un historique des grandes étapes de la science ouverte, ses enjeux, ses écueils, ses différentes facettes et certains de ses outils, au travers d’exemples. Ref : Plan national pour la science ouverte, https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/le-plan-national-pour-la-science-ouverte-2021-2024-vers-une-generalisation-de-la-science-ouverte-en-48525 Recommandation de l’UNESCO sur une science ouverte, 2021 https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000379949_fre https://research-and-innovation.ec.europa.eu/strategy/strategy-2020-2024/our-digital-future/open-science_en https://eosc.eu/ https://www.rd-alliance.org/

  • La première image du télescope spatial James-Webb dévoilée

    Présenté à la Maison Blanche par le président américain, Joe Biden, ce premier cliché illustre les performances du successeur du télescope Hubble, qui, en traquant la lumière infrarouge, pourra notamment observer les premiers temps de l’Univers. Par David Larousserie Le Monde 12 juillet 2022 Le rideau se lève enfin sur le ciel vu par le télescope spatial James-Webb. Après plus de vingt-cinq ans d’attente, des reports multiples et des dérapages budgétaires, les terriens disposent de ce nouvel œil perçant pour scruter le cosmos. Lundi 11 juillet, la paupière a été soulevée par le président américain Joe Biden lui-même, dévoilant la première image du JWST (son acronyme anglais), construit par la NASA, l’Agence spatiale européenne (ESA) et leur homologue canadien (ASC). De nouveaux clichés seront dévoilés mardi 12 juillet après-midi. La première image de l’amas de galaxies SMACS 0723, produite le 11 juillet 2022 par le télescope spatial James-Webb de la NASA, la plus profonde et la plus nette de l’Univers lointain à ce jour. SPACE TELESCOPE SCIENCE INSTITUT / NASA / ESA / CSA / STSCI / WEBB ERO PRODUCTION TEAM « Un jour historique », a salué Joe Biden en applaudissant l’arrivée de l’image sur un écran. Cette première image est un feu d’artifice de taches lumineuses plus ou moins larges, plus ou moins brillantes et aux couleurs variées, avec parfois de fins arcs brillants striant le ciel noir. Ces dizaines, voire centaines d’éclats sont autant de galaxies peuplant l’Univers. Du jamais-vu dans un espace carré aussi petit, équivalent à la taille d’un grain de sable au bout du bras. Si une légère impression de flou peut surprendre, ce cliché témoigne du succès du télescope au miroir géant de 6,5 mètres de diamètre, lancé à Noël 2021, désormais posté à 1,5 million de kilomètres de la Terre et pleinement opérationnel. « Des collègues m’ont avoué avoir eu les larmes aux yeux en voyant cette première image. » Johan Richard, astronome L’instrument confirme en effet qu’il est bien une formidable machine à remonter le temps. Jusqu’aux origines du Big Bang, traquant une lumière tremblante qui a mis plus de 13 milliards d’années à nous parvenir. « C’est le premier objectif du télescope, sonder l’aube des temps, l’origine des étoiles et des galaxies quelques dizaines de millions d’années après le Big Bang », résume David Elbaz, chercheur au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA). « C’est fantastique ! C’est vraiment très très riche. Des collègues m’ont avoué avoir eu les larmes aux yeux en voyant cette première image », témoigne Johan Richard, astronome au Centre de recherche astrophysique de l’Observatoire de Lyon, ravi de ce premier choix symbolique. « C’est du plaisir de voir ces premières images, et maintenant nous pouvons commencer de rêver », salue Nicole Nesvadba, directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), à l’Observatoire de la Côte d’Azur. « Le niveau de détail est époustouflant. On va vraiment voir l’Univers différemment. J’attends avec impatience les autres images », confie Olivier Berné, chercheur CNRS à l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie de Toulouse. Photographie du champ profond de l’Univers Techniquement, il s’agit de la photographie du champ profond de l’Univers, qui contient la trace de sources très brillantes au premier plan et, en arrière-plan, à peine visibles, des sources témoin des premiers temps de l’Univers. Détail qui a son importance, la photo illustre aussi un effet de relativité générale décrite par Albert Einstein, la lentille gravitationnelle. De quoi s’agit-il ? De profiter d’un amas de galaxies, baptisé SMACS 0723, dans le champ de visée, à 4,6 milliards d’années-lumière de la Terre, et qui par sa masse énorme courbe localement l’espace-temps au point d’agir comme une lentille sur la lumière provenant de galaxies derrière lui, tapies au fin fond de l’Univers. Elles apparaissent sous forme d’images multiples, voire d’arcs lumineux. Ce qu’il aurait été impossible de voir directement, est ici amplifié et devient perceptible. « C’est comme un deuxième télescope ! », apprécie Johan Richard. L’image rappelle celles prises par l’un des prédécesseurs du JWST, Hubble, lancé en 1990, qui avec un miroir de 2,4 mètres a aussi montré des champs profonds en 1995 et 2004 notamment. « Il fallait cinquante heures à Hubble pour faire un champ profond, quand JWST le fait en une heure. On pourrait remonter à seulement deux à trois cents millions d’années après le Big Bang, le moment-clé de la naissance des premières galaxies », rappelle Johan Richard. « Hubble ne pouvait pas distinguer un éléphant d’un écureuil. JWST lui pourra dire à quel genre de galaxie on a affaire », métaphorise David Elbaz. En outre, si Hubble était aussi une formidable machine à remonter le temps, le JWST a d’autres atouts : c’est également un perce-muraille. Il voit en effet des galaxies invisibles aux yeux de Hubble, car il est doté d’une sensibilité doublement adaptée à cette tâche. Il voit rouge, ou plutôt infrarouge, une longueur d’onde invisible à nos yeux. Dans notre Univers en expansion, les galaxies s’éloignent de la Terre et du télescope, et tel le son d’une sirène de pompier devenant plus grave avec la distance, les longueurs d’onde émises par une source « grandissent » et tirent vers l’infrarouge. JWST verra donc plus loin. En outre, ces infrarouges traversent les poussières interstellaires, qui parfois masquent totalement les galaxies en leur sein. Deux nébuleuses, une exoplanète et un groupe de galaxies Ce super-pouvoir a été mis à profit pour observer quatre autres régions et objets célestes présentés mardi 12 juillet : deux nébuleuses, une exoplanète et un groupe de galaxies en train de se percuter. Les images les plus belles seront sans doute celles de la nébuleuse de la Carène, la plus grande de notre galaxie, à 7 600 années-lumière de la Terre, et celles de l’anneau austral, dans l’hémisphère Sud à 2 000 années-lumière. La première est une pouponnière d’étoiles, une région de naissance de futurs astres, dont le JWST devrait révéler toute la richesse, par un plus grand nombre de points lumineux présents et jusqu’alors cachés par des poussières, mais aussi par des couleurs variées, associées à l’émission lumineuse spécifique d’atomes comme le souffre, l’hydrogène ou l’oxygène. La seconde, qui évoque un œil grand ouvert, est faite d’une enveloppe de gaz en expansion éjecté par l’explosion d’une étoile en fin de vie. Ces images révéleront que le JWST est aussi un petit chimiste très doué. « Elles donnent la morphologie des objets, mais leur vraie richesse est dans les petits “tiroirs” que chaque pixel contient », précise Nicole Nesvadba. Dans ces « tiroirs », il y a des spectres, c’est-à-dire les enregistrements des différentes longueurs d’onde composant la lumière reçue depuis cet endroit du ciel. Cela permet d’identifier précisément les éléments chimiques à l’origine de l’émission de cette lumière, et donc de discerner un type d’étoiles donné, de repérer où elles se forment, comment les molécules circulent… « Les astrophysiciens seront plus éblouis par ces caractérisations que par les images elles-mêmes », estime David Elbaz. Autre cible, qui bénéficiera de ces talents, l’exoplanète WASP-96b. Cette géante gazeuse, distante de 1 150 années-lumière, incarne l’ambition la plus récente du JWST, qui n’était encore qu’un projet lorsque la première planète orbitant autour d’une étoile autre que le Soleil a été repérée en 1995. « Nous allons écrire le second chapitre de cette histoire. Le premier concernait la détection et la caractérisation des exoplanètes. Le nouveau va devoir analyser la composition chimique des atmosphères », souligne Pierre-Olivier Lagage, chercheur au CEA, coresponsable français d’un des quatre instruments du JWST. Il espère rapidement repérer dans ces atmosphères de l’eau, du méthane, de l’ammoniac, du monoxyde de carbone… voire des preuves de « vie ». Enfin, la dernière cible est une image arrêtée d’une danse macabre : la collision cataclysmique de quatre galaxies, en train de fusionner, dans la région dite du quintet de Stephan. « C’est sans doute la zone la plus turbulente de l’Univers que nous connaissons », estime David Elbaz. Elle montre aussi l’intérêt de la vision infrarouge. Là où Hubble n’avait montré que des gros objets se livrant à une chorégraphie fatale, un successeur spécialisé dans ses longueurs d’onde, le télescope Spitzer, entre 2003 et 2020, avait vu un nuage vert trahissant le passage d’une onde de choc, comprimant violemment les molécules d’hydrogène et les poussant à émettre ces rayons (faussement) verts. Là encore, les yeux perçants de JWST devraient rendre beaucoup plus nette cette zone et affiner sa description. A l’issue de toutes ces analyses, c’est l’histoire de l’Univers depuis les origines, jusqu’à notre système solaire, en passant par les mortelles et pourtant vitales explosions d’étoiles, qui sera révélée. « Dès le début, on voyait que les performances seraient au rendez-vous. C’était déjà très émouvant. Tout a mieux marché que prévu. Le décollage et la mise sur orbite qui nous feront gagner dix ans d’expérience. La stabilité de l’instrument, le réglage des 18 miroirs entre eux, et pour notre instrument, MIRI [Mid-Infrared Instrument], des images aussi bonnes qu’au labo, constate Pierre-Olivier Lagage. Tout est prêt pour la science » . David Larousserie

  • "Le télescope spatial James Webb ouvre une nouvelle fenêtre sur l'Univers"

    publié le 11/06/2022 La Dépêche du Midi Emmanuelle Rey Olivier Berné travaillera sur les observations de la nébuleuse d’Orion par le télescope spatial James Webb. DDM - Frédéric Charmeux Une vingtaine de chercheurs toulousains se préparent à travailler sur les premières données du télescope spatial James Webb lancé le 25 décembre 2021. Avec pour objectif de collecter les premières lueurs de l’Univers. L'astrophysicien toulousain Olivier Berné donne une conférence le jeudi 16 juin à Toulouse. Quelles nouvelles avez-vous du télescope spatial James Webb ? Il est bien en place, au point L2 de Lagrange, à 1,5 million de kilomètres de la Terre, au-delà de l’orbite de la Lune. D’après les retours de mes collègues américains et français impliqués, tout se passe très bien, même mieux que ce que nous espérions. L’image d’évaluation de l’alignement des miroirs du télescope est déjà remarquable. On y voit nettement une étoile et, derrière cette étoile, on perçoit déjà très bien toutes les galaxies de l’Univers lointain, à des milliards d’années-lumière de nous. Tout fonctionne très bien, les images sont d’une netteté à couper le souffle. Nos observations dans la nébuleuse d’Orion promettent d’être spectaculaires ! À quel moment vos observations vont-elles démarrer ? Les opérations scientifiques commenceront le 1er juillet, les premières images scientifiques seront rendues publiques le 12 juillet et la NASA garde bien le secret sur ce qu’elles contiendront. Pour nos recherches, le télescope James Webb pointera au mois de septembre vers la nébuleuse d’Orion, la pouponnière d’étoiles la plus proche de nous. Pour nous, tout sera concentré sur trois à quatre semaines d’observations, sans possibilité de recommencer. Près d’une trentaine d’articles scientifiques sont prévus. Cela représente plus de dix ans de travail pour un mois d’observations. Mais nous allons aussi travailler dès la mi-juillet, en collaboration avec les équipes de l’observatoire de Paris, sur des données d’observation de Jupiter et de Ganymède, un de ses satellites naturels. Cela nous permettra de tester les algorithmes que nous avons mis au point avec l’Institut de recherche en informatique de Toulouse (1). Pourquoi dites-vous que le télescope James Webb ouvre une nouvelle fenêtre sur l’Univers ? Parce qu’il s’agit du plus grand télescope jamais envoyé dans l’espace, avec un miroir de six mètres de diamètre. Un télescope, c’est un entonnoir à lumière et, plus il est grand, plus on peut voir loin et plus on regarde loin, plus on se plonge dans le passé. Nous avons la chance d’être dans un Univers dont la topologie reçoit les signaux des astres anciens. Le télescope James Webb va essayer de collecter les premières lumières de l’Univers parce qu’il permet de voir le détail des choses. Il va nous plonger dans des régions où les planètes sont en train de se former. Dans la nébuleuse d’Orion, nous allons regarder des étoiles âgées d’à peine quelques centaines de milliers d’années et c’est important parce que l’hypothèse de la communauté scientifique c’est que les planètes se forment très vite, en moins d’un million d’années. Cette formation rapide nous intéresse parce que c’est là que tout se passe : l’héritage du milieu interstellaire, la récupération des briques élémentaires. « Comprendre nos origines au moment où notre destin est incertain, ce n’est pas inutile » Qu’est-ce que ces observations peuvent nous apporter ? Il s’agit de comprendre nos origines, celles du Système solaire. Je pense qu’il n’est pas inutile de nous pencher sur la question de nos origines au moment où, sur Terre, notre destin est incertain. Pour décider où nous allons. Le télescope James Webb est vraiment un outil pour l’humanité. Conférence jeudi 16 juin à Toulouse AssoSciences Midi-Pyrénées propose une conférence le jeudi 16 juin sur le thème « Le télescope spatial James Webb : une nouvelle fenêtre sur l’Univers ». Elle sera animée par Olivier Berné, astrophysicien au CNRS, à l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie de Toulouse (IRAP). Rendez-vous à 19 heures, salle du Sénéchal, 17 rue Rémusat à Toulouse. Entrée libre et gratuite. Infos complémentaires sur le site www.assosciences.net (1) Au niveau Toulousain, l’équipe qui travaille sur le programme « Early Release Science » est composée de scientifiques de l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie de Toulouse (IRAP), de l’Institut de recherche en informatique de Toulouse (IRIT) et du Laboratoire de Chimie et Physiques Quantiques de Toulouse (LCPQ) avec le soutien du CNES, Centre national des études spatiales. Au niveau international, le projet est co-piloté avec l’IAS (Orsay) et l’université de London (Canada).

  • 📢 Journées de la Chaire UNESCO Bernard Maris - Summer Event 2022

    📢 Nous avons le plaisir de vous annoncer que Sciences Po Toulouse organise le Summer Event 2022, pendant deux jours à Toulouse, les 20 & 21 juin ! La chaire #BernardMaris, financée en partie par le Département, honore le grand économiste disparu lors de l’attentat perpétré contre Charlie Hebdo par des actions de promotion du dialogue citoyen entre les économistes et la cité ! 👨‍🏫 Les travaux de la Chaire ont pour objectif de perpétuer les recherches de Bernard Maris sur ses thèmes de prédilection tels que l’écologie, l’histoire de la pensée économique et l’histoire économique, la valeur, la richesse, l’échange, la justice sociale, la coopération, le savoir, la gratuité, etc. ➡️ https://www.eventbrite.fr/e/billets-journees-de-la-chaire-unesco-bernard-maris-summer-event-2022-355171366117 The Bernard Maris UNESCO Chair (Toulouse branch) organizes a conference cycle addressing 2 topics : 1) Regions facing multiple crises 2) Inclusion, well-being, inequalities: imagining new public policies For the welcome speech : Lionel Larqué, ALLISS Jean-Michel Eymeri-Douzans, Head of International relations, Sciences Po Toulouse Béatrice Milard, Head of labex SMS, Toulouse Univ., UT2J, LISST Georges Méric, President of the Haute-Garonne Departmental Council Nadia Pellefigue, Vice-president of Occitanie Region in charge of European and International Affairs, Research and Higher Education This will be followed by a review of the chair, by its holder Ron Boschma, Utrecht and Stavenger Universities, UNESCO Bernard Maris Chairholder. To discuss these topics, exceptional guests will honor us with their presence, each with a theme to develop: Philip McCann, Sheffield University, Chair in Urban and Regional Economics Philippe Haertel, Director of Industry, Innovation, Research and Higher Education, Occitanie Region Philippe Bauchet, Director of Ecological and Energy Transition, Occitanie Region Ron Boschma, Universities of Utrecht and Stavenger, Bernard Maris Chair César Hidalgo, Director of the Center for Collective Learning, ANITI Chair, TSE-IAST, IRIT, Universities of Toulouse, Manchester and Harvard; Founder DATAWHEEL Jérôme Vicente, Toulouse University, Sciences Po Toulouse Timothée Duverger, Associate Lecturer at Sciences Po Bordeaux and Co-director of the Observatory of Local Experimentation and Innovation of the Jean Jaurès Foundation Sjoerd Hardeman, Senior Economist, RaboResearch, Rabobank Arnaud Simion, Vice-President Proximity social action, Haute-Garonne Departmental Council Siham El Boukili, Head of social development, Haute-Garonne Departmental Council Pierre-Alexandre Balland, Utrecht university and ANITI chair 👉🏼 See the schedule 👈🏼 (Version Française) La Chaire UNESCO Bernard Maris (Antenne de Toulouse) organise un cycle de conférences abordant 2 thèmes : 1) Les régions face aux crises multiples 2) Inclusion, bien-être, inégalités : imaginer de nouvelles politiques publiques Pour le discours de bienvenue : Lionel Larqué, ALLISS Jean-Michel Eymeri-Douzans, dir. des relations internationales, Sciences Po Toulouse Béatrice Milard, directrice du labex SMS, Université de Toulouse, UT2J, LISST Georges Méric, Président du Conseil Départemental Haute-Garonne Nadia Pellefigue, Vice-présidente de la Région Occitanie déléguée aux affaires internationales et européennes, à la recherche et à l’enseignement supérieur S'en suivra un bilan de la chaire, par son titulaire Ron Boschma, Université d’Utrecht et Université de Toulouse, titulaire de la Chaire. Pour débattre sur ces sujets, des invités exceptionnels nous feront l'honneur de leur présence, chacun ayant un thème à développer : Philip McCann, Université de Sheffield, Chaire d’économie régionale et urbaine Philippe Haertel, directeur de l’industrie, de l’innovation, de la recherche et de l’enseignement supérieur, Région Occitanie Philippe Bauchet, directeur de la transition écologique et énergétique, Région Occitanie Ron Boschma, Université d’Utrecht et de Stavenger & Chaire UNESCO Bernard Maris César Hidalgo, titulaire de la Chaire ANITI Jérôme Vicente, Université de Toulouse, Sciences Po Tlse Timothée Duverger, maître de conférences associé à Sciences Po Bordeaux et codirecteur de l’Observatoire de l’expérimentation et de l’innovation locale de la Fondation Jean-Jaurès. Sjoerd Hardeman, Economiste Senior, RaboResearch, Rabobank Arnaud Simion, Vice-Président Action sociale de proximité, Maisons des solidarités, Insertion, Conseil départemental 31. Siham El Boukili, Directrice du développement social, Conseil départemental 31. Pierre-Alexandre Balland, Université d'Utrecht et chaire ANITI 👉🏼 Voir le programme 👈🏼

  • Infographie : trente ans de suicides par arme à feu

    Les hommes sont six fois plus nombreux que les femmes à mettre fin à leurs jours par ce moyen. Le Groenland et les Etats-Unis sont de loin les plus touchés par ce phénomène, précisent des données internationales. Par Hervé Morin Le 01 juin 2022 © Le Monde Depuis une trentaine d’années, le nombre de suicides par arme à feu reste stable, en valeur absolue : en 2019, il s’établissait à 52 694 morts dans le monde, parmi lesquels figuraient six fois plus d’hommes que de femmes. Sur une planète toujours plus peuplée, cela signifie que le taux de mortalité liée à ce type de suicide a baissé de 2 % par an, selon les évaluations d’une équipe serbe publiée dans Plos One le 25 mai. Irena Ilic (université de Belgrade) et ses collègues se sont appuyées sur des données collectées dans 204 pays par l’Institute for Health Metrics and Evaluation (Seattle). Le Groenland et les Etats-Unis sont, rapportés à leur population, largement les plus touchés. La France figure au dixième rang pour les hommes. Les chercheuses soulignent que les différences majeures entre pays suggèrent qu’il existe des marges de manœuvre pour réduire ce fléau.

  • « La science fournit le récit le plus complet pour expliquer l’apparition de la vie »

    Dans son dernier ouvrage, le physicien Guido Tonelli, qui a contribué à la découverte du boson de Higgs, relate sept moments décisifs de l’histoire de l’Univers, « faite d’aléas positifs et négatifs ». Propos recueillis par David Larousserie Le 28 mai 2022 © Le Monde Guido Tonelli, à Milan, en mai 2019. ADOLFO FREDIANI Professeur de physique à l’université de Pise (Italie), Guido Tonelli a participé à l’aventure de la découverte du boson dit de Higgs, au Centre européen pour la recherche nucléaire (CERN). Il était en effet le porte-parole de l’expérimentation du solénoïde compact pour muons (Compact Muon Solenoid, CMS), l’une des deux expériences installées le long de l’accélérateur de particules LHC, qui a découvert, en 2012, la dernière particule manquante au tableau de chasse. Dans Genèse (Dunod, 256 pages, 19,90 euros), le chercheur italien raconte en sept étapes comment la vie est apparue depuis le vide initial jusqu’aux êtres humains, en passant par la matière, la lumière, les étoiles, les galaxies… Pour expliquer certaines des étapes les plus délicates de cette magnifique histoire, Guido Tonelli recourt à des images et des métaphores empruntées aux mondes de l’art, de la mythologie ou de la religion. Pourquoi avoir voulu écrire un récit des origines, telles qu’elles sont comprises par la science contemporaine ? Je discute beaucoup avec des religieux, et j’ai réalisé à leur contact, mais aussi en étudiant l’histoire, l’importance de disposer de récits des origines. Ces connaissances de l’enchaînement de chaque maillon sont indispensables pour l’humanité. Cela nous rend plus forts. Et la science fournit le récit le plus complet et le plus détaillé pour expliquer l’apparition de la matière, des étoiles, des planètes, de la vie… L’Univers suit des règles que la science a peu à peu découvertes. Mais attention, les scientifiques ne doivent pas être arrogants vis-à-vis de la religion. Foi et raison sont deux choses différentes. Les deux apportent des récits importants pour les hommes en les rassurant. Comment peut-on être rassuré de découvrir, en vous lisant, des jets de particules destructeurs, des explosions d’étoiles, des trous noirs qui avalent tout, une gigantesque dilatation de l’espace… ? Oui, c’est vrai, certaines parties de l’Univers sont terribles, chaotiques, pas rassurantes du tout. Mais là où nous sommes, c’est plutôt tranquille : le trou noir au cœur de notre galaxie est loin et pas très actif. Je trouve qu’avoir conscience que tout cela est possible rassure. J’apprécie davantage la vie en ayant toutes ces connaissances. Mais nous n’avons pas encore suffisamment discuté des conséquences morales et philosophiques des nouvelles conceptions apportées par la science moderne. Que voulez-vous dire ? Au XVIIe siècle, les découvertes de Galilée et de Newton ainsi que la méthode expérimentale avaient été une révolution, influençant ensuite toute notre culture : nous sommes en quelque sorte les produits de ces ruptures. Ensuite, la relativité générale et la mécanique quantique ont constitué un autre bouleversement. Elles ne permettent pas seulement des progrès techniques incroyables, elles offrent un changement de point de vue, de nouvelles visions du monde. On peut voir des connexions chez des artistes et des intellectuels comme Freud, Pirandello, Schönberg, Kokoschka. Plus récemment, la découverte du boson de Higgs a encore apporté de nouveaux changements. Nous réalisons grâce à lui que l’Univers matériel est fragile, et que cette fragilité n’est donc pas le propre de l’homme. Un petit écart dans les propriétés initiales et la matière ordinaire dont nous sommes constitués n’aurait pas existé. Ces implications mériteraient d’être plus discutées. Votre livre fourmille de ces hasards, de ces coïncidences. Est-ce que ça ne plaide pas pour des interprétations finalistes et l’existence d’une intelligence supérieure seule à même de réaliser cette perfection ? C’est le contraire ! Les créationnistes n’aiment pas mon livre. C’est vrai que l’horloge a l’air bien réglée, et que la mécanique tourne fantastiquement bien. Et donc on peut penser à cette hypothèse créationniste. Mais on peut dire aussi que si ça avait été différent, on ne serait pas là pour en parler et discuter de chaque étape. Les créationnistes résistent à l’idée que les lois du hasard dominent cette histoire, faite d’aléas positifs et négatifs. Les sept jours qui découpent le livre correspondent à sept bouleversements qui créent de nouveaux équilibres. A chaque fois, un détail a fait la différence. J’aime bien plaisanter en disant qu’on peut même démontrer qu’il ne peut y avoir de dessein intelligent derrière ces créations. Il peut très bien y avoir une intelligence extérieure, mais alors la question est de savoir à quoi elle servirait. En effet, si elle intervient dans la marche de l’Univers, alors un physicien le verra aussitôt, car cela contredirait les règles qui décrivent si bien le scénario. Il est difficile d’imaginer, dans une approche religieuse, une divinité qui reste inactive. Le titre, « Genèse », le découpage en sept jours pour décrire l’origine de l’Univers et de la vie, des allusions bibliques ou mythologiques… Pourquoi ces références, pas très scientifiques ? Pour moi, ces références culturelles permettent de saisir certains passages difficiles. J’utilise aussi l’art, par exemple, pour faire passer l’idée de symétrie, si importante en physique. J’ai aussi osé une analogie entre les messages écrits glissés dans les interstices du mur des Lamentations à Jérusalem et l’image du fond diffus cosmologique prise par le satellite Planck, qui correspond à la première lumière visible et à ce qu’était l’Univers trois cent quatre-vingt mille ans après ses débuts. Je trouve cette analogie très claire en fait : elle exprime que des petits secrets se cachent dans les moindres « trous » de cette image, comme les petits rouleaux de papier à Jérusalem. Mais, plus profondément, je crois qu’il ne faut pas séparer la science de la culture générale. Il faut vraiment travailler à ce que la science retrouve sa place dans la culture. Elle n’est pas seulement là pour produire des techniques. Evidemment, en tant qu’Italien, héritier de Vinci ou de Galilée, c’est pour moi évident. A l’inverse, il ne faut pas non plus penser que la science donnera seule des réponses. Je rêve de reconstituer une unité dans la culture. Pour votre histoire, vous êtes obligé de commencer par le commencement. Qu’y avait-il donc au début ? Il faut imaginer qu’au début, il n’y a rien. C’est le vide. Mais le vide n’est pas le néant, contrairement à ce que notre culture nous a inculqué. Ce vide, un des nombreux concepts magnifiques de cette histoire, est, pour le physicien, un état naturel, matériel, dont toutes les propriétés, énergie, charges… sont nulles, en moyenne. Il peut donc y avoir des fluctuations non nulles de ces grandeurs et elles peuvent même être énormes, mais disparaître aussitôt. L’histoire de notre Univers commence par une fluctuation qui donne lieu à ce concept magnifique d’inflation, faisant passer notre Univers d’une taille microscopique à celle d’un ballon de football en un instant. Néanmoins, ce concept reste à confirmer par des expériences qui en cherchent les traces fossiles. Finalement, l’Univers est un état du vide qui a subi une métamorphose. Le vide ne s’est pas retiré et nous en sommes issus. Les recherches continuent aussi sur la particule du boson de Higgs, découvert en 2012 par deux expériences. Pourquoi continuer les recherches ? Il y a des centaines d’études en cours sur les données prises depuis le lancement du LHC, car nous cherchons à savoir s’il y a des différences entre ces résultats expérimentaux et la théorie du modèle standard. Certaines observations ne collent pas avec la théorie, mais on doit s’assurer que c’est bien un signal et pas seulement une variation due au hasard. Le LHC, amélioré, a aussi redémarré récemment pour poursuivre des mesures de précision des propriétés du boson de Higgs, poussées le plus loin possible, dans l’espoir de trouver ces anomalies. D’ici quelques années, nous aurons clarifié la situation. Mais on pourrait trouver autre chose. Quoi donc ? Nous cherchons, pour expliquer l’inflation, une particule assez proche du Higgs. Ça pourrait d’ailleurs être le Higgs lui-même, même si on n’y croit plus trop. Cette particule fantôme pourrait être découverte avec le LHC, mais nous sommes un peu comme des navigateurs perdus qui savent qu’il y a une île où aborder, mais pas dans quelle direction elle est. Nous ignorons également la masse qu’elle peut avoir. Il faudra du courage et un peu de folie pour la découvrir. Ce sera plus important que le Higgs ! La folie passe-t-elle par la construction d’un nouvel accélérateur de 100 kilomètres de long, souterrain, sept fois plus puissant que le LHC ? Si le LHC ne trouve rien, il faudra ce genre de machines en effet. Le projet en Europe, au CERN, existe et consisterait à faire entrer des électrons en collision vers 2040, puis dans le même tunnel on construirait un successeur pour percuter des protons entre eux, comme au LHC actuellement. La Chine affiche la même ambition, nous sommes donc peut-être à la veille d’un changement de hiérarchie dans la science mondiale. Pour l’instant, l’Europe garde le leadership mais n’a pas pleinement conscience de son rôle. Or les pays qui dominent sont ceux qui investissent dans la recherche et le savoir. Le rêve est de répondre aux grandes questions, comme l’inflation, la matière noire ou l’énergie noire… Je suis optimiste sur le fait que, même divisée, l’Europe trouvera un terrain d’entente pour faire ces choix. https://www.lemonde.fr/sciences/article/2022/05/28/la-science-fournit-le-recit-le-plus-complet-pour-

  • Sandrine Andrieu ce soir 19h00 salle du Sénéchal La maladie d’Alzheimer en 2022 : quoi de neuf

    La maladie d’Alzheimer en 2022 : quoi de neuf ? Sandrine Andrieu Professeure de santé publique, Responsable de l'équipe Vieillissement de l'UMR1295 Centre d'épidémiologie et de recherche en santé des populations (CERPOP), Inserm-Université Toulouse III Le déclin des fonctions cognitives et l’apparition des maladies neurodégénératives, comme la maladie d'Alzheimer figurent parmi les priorités de santé publique de par leur fréquence (10 millions de nouveaux cas annuels dans le monde) et leurs conséquences majeures. L’étude des déterminants de cette maladie fait l’objet d’une intense recherche et plusieurs facteurs protecteurs potentiels ont été suggérés par des travaux d’envergure. En parallèle, la recherche thérapeutique avance avec de multiples cibles actuellement à l’étude. En revanche, les essais randomisés et contrôlés conçus pour démontrer l'efficacité des traitements ont donné lieu à des résultats contradictoires. Si la tendance récente qui vise à tester des interventions combinées pour lutter contre ces maladies multifactorielles semble prometteuse, l’arrivée des biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer constitue une nouvelle donne qui pourrait révolutionner les approches actuelles. Cette présentation fera une synthèse des données récemment publiées dans le domaine de la prévention et des essais thérapeutiques et abordera les challenges méthodologiques de ces recherches actuelles dont certaines font l’objet de controverses.

  • Conférence 30 mai 2022 19h00 Salle du Sénéchal

    Sandrine Andrieu Professeure de santé publique, Responsable de l'équipe Vieillissement de l'UMR1295 Centre d'épidémiologie et de recherche en santé des populations (CERPOP), Inserm-Université Toulouse III , Ancienne directrice de l'UMR d'épidémiologie et analyses en santé publique, ancienne Présidente de la Société Française de Gériatrie et Gérontologie (SFGG) Le déclin des fonctions cognitives et l’apparition des maladies neurodégénératives, comme la maladie d'Alzheimer figurent parmi les priorités de santé publique de par leur fréquence (10 millions de nouveaux cas annuels dans le monde) et leurs conséquences majeures. ​ L’étude des déterminants de cette maladie fait l’objet d’une intense recherche et plusieurs facteurs protecteurs potentiels ont été suggérés par des travaux d’envergure. En parallèle, la recherche thérapeutique avance avec de multiples cibles actuellement à l’étude. En revanche, les essais randomisés et contrôlés conçus pour démontrer l'efficacité des traitements ont donné lieu à des résultats contradictoires. Si la tendance récente qui vise à tester des interventions combinées pour lutter contre ces maladies multifactorielles semble prometteuse, l’arrivée des biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer constitue une nouvelle donne qui pourrait révolutionner les approches actuelles. ​ Cette présentation fera une synthèse des données récemment publiées dans le domaine de la prévention et des essais thérapeutiques et abordera les challenges méthodologiques de ces recherches actuelles dont certaines font l’objet de controverses. Alzheimer : améliorer la recherche sur la prévention

  • AssoSciences Midi-Pyrénées

    AssoSciences Midi-Pyrénées a été fondée en 2003 par un groupement de scientifiques toulousains appartenant aux sections locales des principales sociétés savantes françaises ou à l’Académie Nationale de l’Air et de l’Espace, afin d’organiser au centre-ville de Toulouse, des conférences scientifiques grand public, dans l’esprit de celles qui ont lieu à Paris dans le cadre de « l’Université de Tous Les Savoirs ». Réunion des sections locales des Sociétés Savantes Scientifiques : Société Mathématiques de France, Société Française de Physique, Société Française de Chimie, Société Française de Génétique, Société Française de Mécanique, Société Française de Métallurgie et de Matériaux, Société Française d'Astrophysique, Société Française de Biochimie et de Biologie Moléculaire, Académie Nationale de l'Air et de l'Espace.

  • Conférence 16 juin 2022 19h00 Salle du Sénéchal

    Le télescope Spatial James Webb : une nouvelle fenêtre sur l'Univers Olivier Berné Je suis astrophysicien au CNRS, à l’institut de recherche en astrophysique et planétologie de Toulouse. Mes travaux concernent la spectroscopie infrarouge des régions de formation stellaire et planétaire. Je suis responsable d’un des programme d’observation "Early Release Science" sur le télescope spatial James Webb dont le lancement est prévu fin 2021. J'ai co-fondé avec Tamara Ben Ari le collectif Labos 1point5 qui rassemble plusieurs centaines de scientifiques en France et dont l’objectif est de réduire l’empreinte environnementale de la recherche. Un vaisseau spatial doté miroir de plus de 6 m de diamètre plaqué or, 4 instruments super-performants, 5 écrans thermiques déroulables d’une surface de plus de 200 m2, le tout replié comme un origami puis placé dans la coiffe d'une fusée Ariane 5, et enfin envoyé sur une orbite située au déjà de celle de la Lune pour y être déployé à l’aide de plus de 130 mécanismes. Il ne s’agit pas de science fiction mais de la mission du télescope spatial James Webb, qui se déroule avec succès depuis le 25 décembre 2021. ​ Mais quels sont les objectifs de cette mission de la démesure ? ​ Pourquoi construire un projet aussi fou et couteux au moment où d’autres enjeux nous semblent plus urgents ? Je tenterai d’illustrer dans cette présentation ce qui fait de la mission James Webb une mission pour l’humanité, et en quoi il importe de s’intéresser à nos origines cosmiques à l’heure où notre destin est incertain. Grand comme un terrain de tennis, le télescope spatial James Webb comporte un miroir pliable de 6,6 m de diamètre. (Vue d’artiste NASA GSFC/CIL/Adriana Manrique Gutierrez) Télescope James Webb : « Une nouvelle fenêtre sur l’univers » pour deux astronomes bretons L'astrophysicien Olivier Berné sera l'un des premiers à utiliser le télescope James Webb, qui doit être lancé le 25 décembre. Il explique à France 24 ce qu'il veut observer dans l'univers et pourquoi ce télescope, qui prend la relève de Hubble, va changer la donne pour notre compréhension de l'espace

bottom of page