
Résultats de recherche
40 résultats trouvés pour ""
- AssoSciences les conférences Renaud Mathevet « Expériences de lumière » 18 mars 2025 19h00 Salle du Sénéchal
« Expériences de lumière » Renaud Mathevet Maître de conférences à l’Université Paul Sabatier recherches en optique quantique et son intérêt dans l’enseignement de la physique quantique Au moyen d’une douzaine d’expériences réalisées en direct devant le public nous aborderons l’histoire de nos conceptions de la lumière depuis Newton à la fin du XVIIe siècle jusqu’à l’avènement de la physique moderne il y a un peu plus de cent ans. Nous discuterons en particulier les approches corpusculaires et ondulatoires et montrerons comment certaines expériences dont ces modèles ne peuvent rendre compte ont conduit à la refonte de ces conceptions dans la mécanique quantique qui d’une certaine façon les unifie mais les dépasse largement. Enfin, nous présenterons une application très concrète de cette théorie qui défie notre intuition en expliquant le fonctionnement des lasers et des lampes à LEDS blanches qui ont aujourd’hui envahi notre quotidien. Renaud Mathevet a fait des études supérieures avant d'entreprendre une thèse à Paris sur l’interférométrie atomique. Cela consiste à réaliser avec des atomes des interférences comme on le fait en optique, et dont il sera largement question dans l’exposé. Depuis une vingtaine d’années, il est Maître de conférences à l’Université Paul Sabatier où il a développé plusieurs expériences d’optique atomique, de métrologie optique et d’optique quantique. Du côté de ses enseignements, Il intervient surtout dans la préparation des étudiants et des enseignants aux concours de l’agrégation. Il a par ailleurs contribué à la mise au point d’une série d’expérience d’optique quantique à destination des étudiants de master. Ces expériences, telle la violation des inégalités de Bell popularisée par le récent prix Nobel d’Alain Aspect, visent à rendre plus concrètes les bases de la mécanique quantique. AssoSciences les conférences mardi 18 mars 2025 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée gratuite
- Prochaine Conférence AssoSciences Denis Guthleben Jean Zay, la République et la science 30 avril 2025 Salle du Sénéchal 19h00
Jean Zay la République et la science Denis Guthleben © CNRS Images - Cyril Frésillon Directeur délégué du Comité pour l'histoire du CNRS Rédacteur en chef d’Histoire de la recherche contemporaine Grand réformateur de l'école et de la culture sous toute ses formes, littérature, théâtre, musique, musées et cinéma (il est notamment à l'origine de la création du festival de Cannes), Jean Zay (1904-1944) a conduit une action déterminante en faveur de l'organisation de la recherche scientifique en France. Lorsque Léon Blum décide de lui confier le portefeuille de l'Éducation nationale, à la suite de la victoire du Front populaire aux élections de 1936, il place sous sa responsabilité un sous-secrétariat d'État à la Recherche - une première dans notre pays ! Avec Irène Curie tout d'abord, l'une des premières femmes à siéger au gouvernement, puis surtout avec son successeur Jean Perrin, les initiatives se multiplient pendant trois ans : des moyens inédits sont attribués, des laboratoires de pointe sont inaugurés, des instances et organismes nouveaux tels que le Centre National de la Recherche Scientifique voient le jour, qui jettent les bases d'une politique scientifique et façonnent un paysage de la recherche dont nous restons, aujourd'hui encore, les héritiers. Docteur en histoire de l'université de Paris 1 Panthéon Sorbonne, directeur délégué du comité pour l'histoire du CNRS et rédacteur en chef de la revue Histoire de la recherche contemporaine, Denis Guthleben étudie l'histoire des politiques et des institutions scientifiques aux 19e et 20e siècles. Il a entre autres écrit LHistoire du CNRS de 1939 à nos jours , Une ambition nationale pour la science (Armand Colin, 2013), La fabuleuse histoire des inventions (Dunod, 2018) et L'odyssée de la science (Dunod, 2023). AssoSciences les conférences mercredi 30 avril 2025 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée gratuite
- Frédéric Pailler Le projet Gaia et ses derniers résultats 12 février 2025 19h00 Salle du Sénéchal
Le projet Gaia et ses derniers résultats Frédéric Pailler Ingénieur CNES Des collisions passées de notre galaxie aux orbites des astéroïdes en passant par des trous noirs intermédiaires, le destin des nuages de Magellan ou les exoplanètes, les données GAIA ont déjà révolutionné l’astronomie et la connaissance de notre univers proche. La conférence abordera les différents aspects de ce projet hors normes : — La mission : quels sont les objectifs de GAIA ? — Le satellite : où se trouve-t-il ? Quels sont les instruments à bord ? — Les traitements de données : pourquoi sont-ils si importants ? Quelles technologies sont utilisées ? Quel est le rôle du CNES ? — Les catalogues, production essentielle de GAIA : pourquoi plusieurs catalogues ? Que contiennent-ils ? — Les résultats scientifiques : quelques exemples concrets et visuels de découvertes faites grâce aux catalogues. Frédéric Pailler est ingénieur au CNES (Centre National d’Études Spatiales) à Toulouse depuis 2000. Il travaille actuellement au centre de traitement des données GAIA depuis 2016, où il est responsable des chaînes de traitement des paramètres astrophysiques. Il est également passionné d’astronomie depuis l’enfance et président du club de Quint-Fonsegrives. AssoSciences les conférences mercredi 12 février 2025 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée gratuite
- Carole Fritz Une visite virtuelle de la grotte Chauvet 23 janvier 2025 19h00 Salle du Sénéchal
Une visite virtuelle de la grotte Chauvet Carole Fritz Archéologue directrice de recherche CNRS au laboratoire d’archéologie moléculaire et structurale (LAMS) directrice de l’équipe de recherche de la grotte Chauvet depuis 2018 directrice du Centre de recherche et d'étude pour l'art préhistorique Émile-Cartailhac (CREAP) à Toulouse commissaire scientifique de l’exposition Chauvet à la Cité des sciences Découverte il y a 30 ans et datée de plus de 35 000 ans, la grotte Chauvet (Ardèche) est la plus ancienne des grottes ornées connues en Europe. Son état de conservation exceptionnel permet d’admirer des fresques pariétales d’une envergure impressionnante et d’une rare beauté qui lui valent d’être considérée comme le premier chef-d’œuvre de l’humanité. La grotte doit la préservation de ses peintures à un éboulement survenu il y a 21 500 ans, qui les a protégées des intempéries. Elle fut occupée à deux reprises par différents groupes humains. Ce sont les premiers habitants qui ont peint sur les murs de véritables fresques mythologiques, soulignant le rôle fondamental de l’image dans la formation de la pensée de l’Homo sapiens. La vaste cavité (8500 m2) renferme un millier de traces humaines et animales, dont 500 dessins noirs, rouges et gravés, d’animaux (mammouths, ours, loups, chevaux, lions des cavernes, rhinocéros, bisons, aurochs…), mais aussi des signes — ponctuations, tracés digitaux —, et de nombreuses mains en positif et négatif. Des empreintes animales et humaines ont également été mises au jour ainsi que des ossements, des silex, des traces de foyers. Autant de vestiges relatant la vie symbolique des chasseurs-cueilleurs de l’époque aurignacienne qui ont investi cet espace. Ils révèlent d’étonnantes découvertes sur nos ancêtres Homo sapiens : leur étonnante capacité d’adaptation à l’environnement, leurs relations au monde animal, des facultés d’invention et d’imagination tout à fait comparables aux nôtres. Depuis plus de 10 ans, elle est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO devenant un site unique dont l’espace de restitution est visité par plus de 350 000 visiteurs par an. Des données scientifiques (datation, topographie, relevés, modélisation 3D…) à l’interprétation anthropologique, cette conférence offre au public une immersion passionnante dans le monde paléolithique. Mais si le travail scientifique nous éclaire sur l’évolution de notre espèce, il a également un impact sur les vestiges de cette civilisation passée. Comment la grotte est-elle conservée ? Est-elle restée intacte ? Que nous reste-t-il encore à apprendre de nos ancêtres ? Carole Fritz est directrice de recherche au CNRS (LAMS UMR 8220) et dirige le Centre de recherche et d'étude pour l'art préhistorique Émile-Cartailhac (CREAP) de la Maison des Sciences de l'Homme à Toulouse. Depuis 2018, elle conduit l'équipe de recherche de la grotte Chauvet . Sa recherche s'inscrit dans le cadre théorique général de l'étude de la pensée symbolique chez Homo sapiens sapiens , plus particulièrement dans le vaste domaine de réflexion que constitue l'art paléolithique (mobilier et pariétal). L'objectif est de comprendre les modalités de mise en place des représentations symboliques, dès les prémices de l'Aurignacien, et d'étudier leur continuité tout au long du Paléolithique supérieur. Carole Fritz sera accompagnée de Gilles Tosello et Antoine Laurent, deux membres de son équipe. Grotte Chauvet, l'aventure scientifique Jusqu'au 11 mai 2025 Cité des Sciences et de l'Industrie 30, avenue Corentin-Cariou 75019 Paris Découverte il y a tout juste 30 ans, la grotte Chauvet, joyau archéologique du Paléolithique, n'a pas fini de livrer tous ses secrets… Avec Grotte Chauvet, l’aventure scientifique , entrez dans la peau d'un ou d'une scientifique et découvrez comment travaillent les chercheurs pour percer les mystères de ces vestiges exceptionnels restés intacts depuis 21 500 ans ! L'exposition présente la réalité de terrain des chercheurs et chercheuses autour de la grotte Chauvet. Quatre semaines par an, les scientifiques peuvent l'observer de l'intérieur avec précaution sous toutes ses coutures et peintures, avant de poursuivre leurs travaux en surface. Immiscez-vous dans leur quotidien : expérimentez leurs conditions de travail, endossez leur équipement, découvrez leurs outils, familiarisez-vous avec les technologies qu'ils utilisent, analysez des empreintes, faites parler des excréments fossilisés... Déambulez librement parmi quatre espaces thématiques, qui dévoilent les multiples facettes de la grotte : recherche interdisciplinaire dont elle fait l'objet, êtres vivants du Paléolithique qui l'ont occupée, art pariétal qu'elle abrite… Apprêtez-vous à vivre une véritable épopée scientifique ! AssoSciences les conférences jeudi 23 janvier 2025 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée gratuite
- Julie Jesson La Recherche participative : définitions et perspectives en santé des populations 21 mai 2024 19h00 Salle du Sénéchal
La recherche participative : définitions et perspectives en santé des populations ©DR Chargée de recherche Inserm CERPOP Centre d’épidémiologie et de recherche en santé des populations Université Toulouse III Paul Sabatier Donner leur place aux citoyens dans la production des savoirs et de l’innovation, aux côtés des chercheurs : c’est l’objectif de la recherche participative. Cette modalité de recherche peut concerner tous les domaines scientifiques et tous les sujets, sous des formes extrêmement variées. Elle favorise une science à l’écoute des enjeux sociétaux. La conférence abordera ces aspects dans le domaine de la recherche en santé en l'illustrant avec plusieurs exemples concrets, mis en œuvre ou développés par le Centre d'épidémiologie et de recherche en santé des populations (CERPOP). Le Docteur Julie Jesson est Chargée de Recherche Inserm au sein de l’axe « Santé globale périnatale, enfants et adolescents en Afrique » de l’équipe SPHERE, au CERPOP. Ses recherches portent sur la santé globale des adolescents, plus particulièrement les adolescents affectés par le VIH en Afrique sub-saharienne. Elle a mené des analyses quantitatives dans de grandes cohortes d’enfants et d’adolescents vivant avec le VIH, a conçu des interventions pilotes pour améliorer la prise en charge nutritionnelle dans les soins VIH pédiatrique en Afrique de l'Ouest et a dirigé plusieurs projets de recherche qualitative à Abidjan, en Côte d’Ivoire, avec des adolescents vivant dans des quartiers défavorisés, sur le thème de la nutrition, et avec des adolescents vivant avec le VIH sur le thème de la Santé Sexuelle et Reproductive. Elle est donc sensibilisée aux nombreux défis auxquels sont confrontés les adolescents vivant dans des contextes à ressources limitées, affectés par le VIH ou non, notamment leur manque d'accès à des soins adaptés et appropriés. Avec son équipe, elle cherche à développer de plus en plus l'approche participative pour mieux intégrer le point de vue des adolescents et des jeunes adultes, et proposer in fine des interventions adaptées et appropriées à ce public.
- Emmanuelle Rial-Sebbag Les modèles embryonnaires comme nouveaux modèles d'étude en biologie : enjeux de gouvernance mercredi 9 octobre 2024 19h00 Salle du Sénéchal
Les modèles embryonnaires comme nouveaux modèles d'étude en biologie : enjeux de gouvernance Emmanuelle Rial-Sebbag Emmanuelle Rial-Sebbag juriste est directrice de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) au CERPOP (Centre d’épidémiologie et recherche en santé des populations) Université Toulouse III Paul Sabatier où elle dirige l’équipe BIOETHICS en bioéthique et droit de la santé Directrice de la Plateforme « Éthique et biosciences » de Genotoul Titulaire de la chaire UNESCO « Éthique, sciences et société » Elle est enseignante associée en droit de la santé et en bioéthique à la Faculté de médecine de Toulouse (Purpan) Les modèles embryonnaires, élaborés à partir de cellules souches ou de cellules reprogrammées et non issues de fusion de gamètes, émergent aujourd’hui en biologie comme de nouveaux modèles d’étude. Ces modèles obtenus in vitro permettent, notamment, de mener des recherches sur la « boite noire » du développement embryonnaire et pourraient à l’avenir connaître d’autres applications. Des sociétés savantes, l’Agence de la biomédecine, le Comité d’éthique de l’Inserm et même la Loi de bioéthique en ont souligné les bénéfices scientifiques toute en interrogeant tant les questions ontologiques de la nature de ces modèles que celles liées aux procédures d’encadrement et de contrôle de leurs usages. Parmi les enjeux soulevés par les embryoïdes sont évoqués : quel statut juridique leur donner ? pourrait-on, devrait-on leur conférer un statut moral ? En d’autres termes, l’ensemble des positions nationales et internationales vise à proposer « un mode d’emploi » de ces modèles expérimentaux visant à accompagner leur développement tout en posant les limites à leur utilisation dans un cadre respectueux des valeurs éthiques et des principes juridiques. Cette conférence vise à présenter ce cadre, dans sa diversité et sa complexité, et à discuter les questions restées en suspens. Emmanuelle Rial-Sebbag est impliquée dans plusieurs projets de recherche nationaux et internationaux. Menés dans une démarche interdisciplinaire conjuguant les sciences humaines et sociales et les sciences biomédicales, fondées sur une dimension bioéthique, ses projets concernent de nombreux sujets aux enjeux sociétaux considérables : les biobanques, les thérapies innovantes, la recherche biomédicale sur les humains, les tests génétiques et la production et l’usage des données de santé. Elle est responsable de plusieurs cours et conférences portant sur les aspects éthiques et juridiques de la recherche biomédicale et des droits des patient.e.s. Elle a notamment coordonné un projet européen relatif aux enjeux sociétaux soulevés par l’utilisation des cellules souches dans le contexte de la médecine régénératrice. Actuellement, Emmanuelle Rial-Sebbag travaille à Toulouse dans l’unité Épidémiologie et analyse de la santé publique : les risques, les maladies chroniques et les handicaps où elle est responsable de l’équipe de recherche pluridisciplinaire Trajectoires d’innovations en santé : enjeux bioéthiques et impact en santé publique. Elle est aussi co-responsable de la plateforme sociétale Éthique et biosciences qui s’attache à développer le dialogue entre différents publics sur les aspects éthiques, légaux et sociétaux associés à la génomique et aux biotechnologies. Elle travaille au développement de la gouvernance des innovations en santé. Ses travaux visent à déterminer le rôle et la place de la loi parmi les différentes normes (éthiques, professionnelles, etc.) encadrant les innovations biomédicales, et ce à l’échelle nationale, européenne et internationale.professionnelles, etc.) encadrant les innovations biomédicales, et ce à l’échelle nationale, européenne et internationale. Conférence AssoSciences mercredi 9 octobre 2024 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée gratuite
- Pierre-Benoit Joly Pour un nouvel imaginaire de l’innovation à l’âge de l’Anthropocène mardi 19 novembre 19h00 Salle du Sénéchal
Pour un nouvel imaginaire de l’innovation à l’âge de l’Anthropocène Pierre-Benoit Joly Directeur de recherche Président du centre INRAE Occitanie Toulouse La recherche et l’innovation sont considérées comme les moyens essentiels pour répondre aux grands défis sociétaux et environnementaux contemporains. Mais quelle innovation ? Quelle recherche ? Au cours de la période de la grande accélération, l’imaginaire de l’innovation comme destruction créatrice nous a habitués à penser que l’innovation est toujours bonne. L’âge de l’Anthropocène* et des limites planétaires nous impose de penser autrement. Le foisonnement sémantique est un indice d’un tel renouvellement : l’innovation n’est plus exclusivement technologique ; elle est aussi sociale, distribuée, ascendante, responsable… Au-delà de ce foisonnement, l’enjeu est de penser une innovation élargie, une innovation qui contribue à des transformations souhaitables pour construire des futurs désirables. Cela requiert notamment de passer d’une économie des promesses à une véritable culture de l’impact de la recherche.Innover autrement, une révolution copernicienne essentielle : tel est le sujet qui sera débattu lors de cette conférence. Pierre-Benoit Joly, spécialiste d’études sociales des sciences et des techniques, est directeur de recherche à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) en France. Il a été directeur de l’IFRIS et du Labex (Laboratoire d’excellence) SITES de 2009 à 2014, et directeur fondateur du LISIS, une unité de recherche basée à l’Université Gustave Eiffel de 2015 à 2019. Depuis janvier 2020, il est président du Centre INRAE Occitanie-Toulouse. Ses recherches sont consacrées à l’étude de la coproduction des savoirs et de l’ordre social. En s’appuyant sur diverses études empiriques sur les interactions entre la science, la démocratie et le marché, son objectif est d’analyser les transformations contemporaines de la sphère publique scientifique et les nouveaux modes de gouvernance de l’innovation et du risque. Plus récemment, il s’est concentré sur l’étude de l’économie des promesses technoscientifiques et sur les transformations des processus et des politiques d’innovation. Pierre-Benoit Joly a publié six livres, coordonné quatre numéros spéciaux de revues internationales et plus de 120 articles ou chapitres de livres. Il a enseigné dans divers établissements d’enseignement supérieur, notamment à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et à Sciences Po. Il est membre de l’Académie d’agriculture de France et de l’Académie des technologies de France. AssoSciences les conférences mardi 19 novembre 2024 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée gratuite L'Anthropocène est une nouvelle époque géologique qui se caractérise par l'avènement des hommes comme principale force de changement sur Terre, surpassant les forces géophysiques. C'est l'âge des humains ! Celui d'un désordre planétaire inédit.
- Agnès Rigny Rencontres au pays des maths 18 décembre 2024 19h00 Salle du Sénéchal
Rencontres au pays des maths Agnès Rigny mathématicienne artiste plasticienne auteure psychopédagogue Conférence ludique avec un peu de mathématique et beaucoup de poésie …à moins que cela ne soit l’inverse ou bien la même chose ?… Les mathématiques sont un univers très particulier : bien souvent, nous les adorons, ou nous les détestons ! Après avoir enseigné les mathématiques en classes préparatoires, en particulier au lycée Fermat, depuis de nombreuses années, en tant que coach et psychopédagogue, Agnès Rigny s’efforce d’aider celles et ceux qui en ont une profonde aversion, à surmonter ce sentiment, en empruntant d’autres chemins leur permettant de réaliser la beauté intrinsèque de ce domaine. Dans cette conférence, nous rencontrerons des mathématiciens, des mathématiciennes, des histoires de théorèmes et de concepts, ainsi que quelques paradoxes et énigmes. Venez avec papier et crayon ! « Enfant, j’adorais lire et me raconter des histoires. Adolescente, j’écrivais des poèmes et je découvrais l’inconscient. Pour moi, les deux étaient les deux faces d’une même réalité. Je découvrais les surréalistes, la poésie libre, les existentialistes, l’art abstrait et Salvador Dali. J’ai étudié les mathématiques, car j’étais bonne en maths, parce que je voulais devenir indépendante rapidement. Et en effet, j’ai intégré l’ENS Saint-Cloud à 19 ans et gagné ma vie comme prof de maths. Puis je suis « rentrée dans le rang ». En rêvant d’autre chose, il me semblait que « c’était trop tard ». Mais ce n’est jamais trop tard. Je me suis mise à gribouiller en cachette, tout en faisant autre chose, sur un coin de table, entre deux copies. Puis la Vie a repris le dessus et j’ai cessé de me cacher, de me dire que c’était trop tard. J’ai donné de l’espace à la créativité. J’ai cessé de me juger. J’ai laissé ma part d’ombre s’exprimer. Je suis devenue AgnèsOlgaR. Je crée, je le propose, le reste ne me regarde pas. Créer, c’est exister pleinement. C’est aussi résister. Résister parce que créer est « inutile », que ça demande du temps et qu’une machine le ferait peut-être mieux. So what ? Prendre le temps, écrire et dessiner à la main, rêver sur une branche d’arbre, des couleurs. Lire toujours. Chercher du sens, ne plus le chercher, se laisser embarquer par la Vie. Et par-dessus tout, faire le choix de la Joie, de l’Amour et de la Beauté. Et les maths ? Les maths ne sont jamais loin de mes créations. Parce qu’au pays des maths, il n’y a pas de frontière, il y a de la beauté, de la joie et des symboles à déchiffrer ». Après des études en classe préparatoire scientifique puis à l’École Normale Supérieure de Saint-Cloud, Agnès Rigny obtient l’agrégation de mathématiques, ainsi qu’un DEA (M2) d’informatique. Elle entame sa vie professionnelle en tant que professeur de mathématiques en classe préparatoire HEC (ECS aujourd'hui) puis en « maths sup », au lycée Corneille à Rouen. Professeur de mathématiques et d’informatique, au lycée Fermat en MPSI puis PC, PC*, puis en BL à Saint-Sernin, elle intervient en école d’ingénieurs, aux Mines d’Albi. Elle fut et est membre de nombreux jurys de concours, celui de l’Agrégation de mathématiques, d’écoles d’ingénieurs et du jury des concours CCINP (Concours Communs Polytechniques). Ces expériences variées lui ont permis de rencontrer toutes sortes d’élèves, de bien connaître les rouages de l’Éducation nationale, de voir de l’intérieur les attendus et les exigences des jurys de concours. Elle réalise que les difficultés en mathématiques ont des origines diverses et parfois complexes. Elle est frappée par la difficulté de certains élèves et leur manque de réussite, malgré leur motivation et leur travail. Le contexte de la classe et de l’évaluation ne lui permettant pas de leur apporter une réponse efficace. Au lycée, un professeur s’occupe surtout du contenu, mais pour pouvoir apprendre, la tête ne suffit pas ! Le professeur n’a en général ni le temps ni les compétences, pour s’occuper de l’élève dans sa globalité, et de lui seulement, en le considérant pour lui-même, pour pouvoir entendre ses questions spécifiques et lui apporter des réponses sur mesure. En 2015, après avoir suivi une formation de coach à l’IAE de Toulouse, (désormais TSM, Toulouse School of management, le DU de coaching n’existe plus), Agnès Rigny quitte définitivement l’enseignement pour se consacrer à l’accompagnement individuel, suivant en 2016 une formation de psychopédagogue positive à la Fabrique à bonheurs. Être psychopédagogue positive c’est la possibilité d'accompagner la personne en situation d’apprentissage (jeune ou adulte), dans toutes ses dimensions, tête, cœur, corps, pour lui permettre de trouver sa propre manière d’apprendre, de (re) trouver la joie d’apprendre, l’autonomie et la confiance. https://www.agnesrigny.fr/ https://mathssansstress.fr AssoSciences les conférences mercredi 18 décembre 2024 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée gratuite
- Anne Cambon-Thomsen Science ouverte : qu'est-ce que c'est et où en est-on ?
Anne CAMBON-THOMSEN Conférence mercredi 19 octobre 2022 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse Directrice de recherche émérite au CNRS, au CERPOP, (Centre d'épidémiologie et de recherche en santé des populations), UMR 1295, Inserm, Université de Toulouse, Université Toulouse III - Paul Sabatier Fondatrice de la plateforme sociétale genotoul et Ambassadrice de l'Alliance pour les données de la recherche (RDA, Research data alliance) On définit la science ouverte comme la diffusion sans entrave des résultats, des méthodes et des produits de la recherche scientifique, comme le rappelle le Ministère de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation. La France a depuis 2018 un plan national pour sa mise en œuvre (1) et l’UNESCO a en 2021 publié une recommandation dans ce domaine (2). « La science ouverte s'appuie sur l'opportunité que représente la mutation numérique pour développer l'accès ouvert aux publications et aux données, aux codes sources et aux méthodes de la recherche… Elle construit un écosystème dans lequel la science est plus transparente, plus solidement étayée et reproductible, plus efficace et cumulative. Elle induit une démocratisation de l'accès aux savoirs, utile à l'enseignement, à la formation, à l'économie, aux politiques publiques, aux citoyens et à la société dans son ensemble. Elle constitue enfin un levier pour l'intégrité scientifique et favorise la confiance des citoyens dans la science. » (1). Des initiatives locales se développent en ce sens. C’est aussi une des priorités de la Commission européenne (3) et de larges consortia européens (4) et internationaux en font le cœur de leurs activités comme c’est par exemple le cas de l’Allliance pour les données de la recherche (5). C’est donc un domaine essentiel pour la diffusion des connaissances et des résultats de la recherche, non seulement entre scientifiques, mais aussi vis-à-vis du public, ce qui est au cœur des missions de notre association « AssoSciences ». Cette conférence présentera un historique des grandes étapes de la science ouverte, ses enjeux, ses écueils, ses différentes facettes et certains de ses outils, au travers d’exemples. Ref : Plan national pour la science ouverte, https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/le-plan-national-pour-la-science-ouverte-2021-2024-vers-une-generalisation-de-la-science-ouverte-en-48525 Recommandation de l’UNESCO sur une science ouverte, 2021 https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000379949_fre https://research-and-innovation.ec.europa.eu/strategy/strategy-2020-2024/our-digital-future/open-science_en https://eosc.eu/ https://www.rd-alliance.org/
- Dominique Regueme Conférence projection/débat 16 novembre 2022 Salle du Sénéchal 19h00
BIG BANG, L'APPEL DES ORIGINES Un documentaire écrit et réalisé par Dominique Regueme 52 minutes • France • 2021 À travers l’astronomie, ce documentaire nous emmène à la découverte de nos racines les plus lointaines, et nous rappelle le lien intime qui existe entre le passé de l’univers et notre propre existence. Synopsis Que nous révèle la science sur nos origines ? Comment les chercheurs peuvent-ils répondre aujourd’hui à ces interrogations ancestrales : qui sommes-nous, et d’où venons-nous ? Un film entre science et philosophie, entre intime et universel. INTERVENANTS Par ordre d'apparition dans le film Sylvie Vauclair : Astrophysicienne Yaël Nazé : Astrophysicienne Christophe Galfard : Physicien et écrivain Aurélien Barrau : Astrophysicien Jean-Pierre Luminet : Astrophysicien Etienne Klein : Physicien et philosophe des sciences Découvrir la bande annonce, et plus d'infos sur le film Ecriture, réalisation et montage : Dominique Regueme Image : Xavier-Emannuel Lesage Son : Ulysse Heurtefeux et Adrien Fontaine Etalonnage : François Engrand Mixage : Laurent Rodier Production : Les Films du Hublot, avec le soutien de Pictanovo, de la Région Hauts-de-France et de la Ville de Lille Un documentaire écrit et réalisé par Dominique Regueme 52 minutes • France • 2021 Les Films du Hublot - Association de production de films - © 2022
- Pierre-Antoine Gourraud Données personnelles de Santé jeudi 19 janvier 2023 19h00 salle du Sénéchal
« Données personnelles de Santé : du risque de prise en otage informatique à la mise en circulation des données pour la médecine de précision » Pierre-Antoine Gourraud Professeur des Universités & Praticien-Hospitalier of the School of Medicine of the Nantes University in France, formerly at UCSF Jeudi 19 Janvier 2023 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse Les données de santé sont parmi les données personnelles les plus sensibles. Nos moyens techniques modernes démultiplient les possibilités d’échanges pour le soin et pour tout autre application qui nous permettent peut-être d’imaginer le futur de la médecine. Parallèlement, le déploiement des entrepôts de données de santé et celui de la plateforme française des données de santé, le « Health Data Hub » pose des questions inédites, notamment des questions de souveraineté opérationnelle et technologique. La possible création d’un espace européen des données de santé en posera d’autres. Ces données personnelles de santé sont souvent maladroitement assimilées à des biens matériels et leur valeur à celle de transactions de nature commerciale. Pourtant, les données de santé sont a minima le fruit d’une coproduction entre patients, soignants et "data scientists", il nous faut sans doute nous inspirer des objets culturels, en musique ou cinéma, pour mieux penser la création de valeur dans les données.
- Franck Cochoy Les multiples facettes et les éclairages originaux dans l'œuvre de Bruno Latour
Franck Cochoy, Professeur de sociologie, Laboratoire Interdisciplinaire Solidarités, Sociétés, Territoires, Centre d’Études des Rationalités et des Savoirs (UMR 5193) de l’Université Toulouse II Vendredi 3 février 2023 19h00 Salle du Sénéchal 17, rue de Rémusat 31000 - Toulouse La disparition en octobre dernier de Bruno Latour, sociologue, anthropologue, théologien et philosophe des sciences, est l'occasion de souligner et de mettre en lumière son œuvre traversée d'apports fondamentaux. La conférence se propose de souligner la triple contribution de Bruno Latour : il a élargi la notion de société en prenant en compte les non-humains ; il a montré comment la morale pouvait se loger dans la technique ; il a renouvelé autour des questions environnementales l'appréhension du politiques.
- Alexandra Soulier mardi 16 mai 2023 19h00
L’acceptabilité des restrictions liées à la lutte contre la covid-19 Premiers résultats d’une étude dans un quartier populaire de Toulouse Alexandra Soulier Philosophe Chargée de recherche CNRS Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée gratuite
- Alexandra Soulier L’acceptabilité des restrictions liées à la lutte contre la covid-19 16 mai 2023 19h00
Conférence AssoSciences 16 mai 2023 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée gratuite L’acceptabilité des restrictions liées à la lutte contre la covid-19 Premiers résultats d’une étude dans un quartier populaire de Toulouse Alexandra Soulier Philosophe Chargée de recherche CNRS Alexandra Soulier est chargée de recherches à l’Institut d’Histoire et de Philosophie des Sciences et des Techniques (Université Panthéon-Sorbonne et CNRS). Ses recherches s’inscrivent dans le champ de la philosophie de la médecine et portent principalement sur la santé publique. Elles se situent à l’articulation de la philosophie sociale et de la philosophie des sciences. Elle s’intéresse en particulier aux inégalités environnementales et sociales de santé et au rôle des sciences humaines et sociales dans les paradigmes actuels qui s’efforcent de penser la santé à l’interface entre celle des animaux, des hommes et de leur environnement . Elle exerce actuellement une mission à l’Institut de Recherche en Santé Publique pour l’Institut des sciences humaines et sociales du CNRS. Sa conférence portera sur un aspect de la récente pandémie qui nous a tous interrogés, au travers de résultats récents dans le cadre d’une recherche menée dans un quartier de Toulouse dont elle propose le résumé suivant. Le gouvernement d’exception (Champeil-Desplats, 2020 ; Fassin et al., 2020), qui débute avec l’entrée en vigueur de l’état d’urgence sanitaire et de la loi n° 2020-290 du 23 mars 2020 pour répondre à l’épidémie de Covid-19, a autorisé la mise en place de mesures exceptionnelles sur l’ensemble du territoire français. En raison du primat accordé aux enjeux sanitaires, des limitations sans précédent ont ainsi restreint l’exercice des droits et des libertés (Leterre, 2021) et ont donné lieu à une activité accrue des forces de l’ordre pendant la crise sanitaire, notamment dans les quartiers populaires, devenus l’archétype de l’espace « à policer » (Bony, Froment-Meurice et Lecoquierre, 2021). En raison de leur rupture radicale avec le cours quotidien de la vie et leur force contraignante, ces mesures restrictives questionnent l’adhésion des personnes. Les mesures sanitaires présentées par le gouvernement comme des mesures « universelles », se sont concrétisées dans des situations spécifiques, en fonction des conditions de vie des personnes. En enquêtant à l’échelle d’un « territoire » urbain, nous avons cherché à étudier au plus près la manière dont des politiques sanitaires nationales ont rencontré des dynamiques locales préexistantes ou des initiatives visant à améliorer la couverture vaccinale de certaines catégories de population (Demailly, 2014; Gross, 2020). Cette conférence reviendra sur les premiers résultats d’une recherche basée sur une méthodologie qualitative, de type monographique, menée dans un quartier populaire de la ville de Toulouse. Cette approche monographique suppose l’étude minutieuse des pratiques de différents acteurs et de leurs interactions, en les situant dans un espace et un temps spécifiques. Cette enquête, commencée en octobre 2022, s’appuie sur des entretiens semi-directifs menés auprès des habitant.e.s et des acteurs « de proximité » de ce quartier classé « quartier prioritaire de la Politique de la Ville ». Ce travail a été réalisé en collaboration avec Laurence Boulaghaf et Alfonsina Faya-Robles.
- Agnès Sommet La Place du médicament dans notre société 15 mars 2023 19h00 Salle du Sénéchal
Agnès Sommet Professeure de Pharmacologie à la faculté de Médecine, chef du service de Pharmacologie Médicale et Clinique du CHU de Toulouse. Membre de l’équipe SPHERE (Santé périnatale, pédiatrique et des adolescents : approche épidémiologique et évaluative) dans l’axe « Médicaments, grossesse et allaitement », CERPOP, UMR 1295 Nous sommes (presque) tous concernés, à un moment ou un autre de notre vie, par le médicament. Il a une place importante dans la médecine conventionnelle moderne, du fait de ses actions thérapeutiques attendues. Cette importance justifie de se demander ce qui fait qu’une substance peut devenir médicament. L’identification du mécanisme d’action d’une substance dans l’organisme peut permettre d’en comprendre les effets sur une fonction physiologique ou un organe. Est-ce suffisant pour être efficace ? Comment évaluer cette efficacité ? Si on identifie une substance qui produit des effets sur l’organisme, certains effets pourront être bénéfiques dans certaines situations ou pathologies, d’autres au contraire indésirables. Les effets indésirables des médicaments s’évaluent-ils de la même façon que leur efficacité ? Ces questions portant sur la mise sur le marché et l’évaluation des médicaments seront traitées à l’aide d’exemples au cours de cette présentation, qui montrera que le médicament n’est pas uniquement un produit de santé, mais aussi un objet industriel et un support de représentations.
- Séraphin Alava Usages numériques Hordes numériques Vies numériques : quels risques pour la démocratie jeudi 18 avril 2024 19h00 Salle du Sénéchal
Usages numériques Hordes numériques Vies numériques : quels risques pour la démocratie Séraphin Alava ©Photo Thierry Charpentier DR Professeur émérite en Sciences de l'éducation U.TOULOUSE II Président « Les Militants des Savoirs » - Knowledge Activists NGO Expert auprès du Comité économique et social européen (CESE) Expert auprès de l'Unesco sur les radicalisations violentes numériques Membre du conseil départemental de la laïcité 31 Chef de file de 6 projets ERASMUS+, H2020, DJ Justice, ISF POLICE Expert institut des hautes études en Education et Formation. Dans sa conférence intitulée « Usages numériques-hordes numériques-vies numériques », le professeur émérite Séraphin Alava, sociologue reconnu de l'éducation et du cyberespace, propose une exploration approfondie de l'impact du numérique sur la société contemporaine. Fort de son expérience de dix ans dans le domaine, il aborde le concept de « cyborgisation » de la société, où chaque aspect de la vie humaine intègre désormais une dimension numérique. Le professeur Alava examine les multiples facettes de nos existences numériques, soulignant à la fois les contributions positives de ces technologies à la vie citoyenne, comme l'accès facilité à l'information et la création de communautés en ligne, et leurs risques potentiels, notamment la désinformation, la surveillance de masse et les atteintes à la vie privée, qui menacent les fondements mêmes de la démocratie. À travers une analyse des tendances actuelles, des études de cas et des données empiriques, Alava met en lumière la complexité des interactions entre les individus et les technologies numériques. Il invite à une réflexion critique sur les enjeux d'une citoyenneté numérique éclairée, plaidant pour une meilleure éducation au numérique et pour des politiques publiques qui favorisent l'inclusion, la sécurité et le respect de la vie privée en ligne. Cette conférence, qui combine théorie sociologique et observations concrètes, vise à équiper les participants des outils nécessaires pour naviguer et participer de manière responsable dans cet écosystème numérique omniprésent, en soulignant l'importance de développer une compréhension nuancée des technologies numériques et de leur impact sur la société. Conférence AssoSciences jeudi 18 avril 2024 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée gratuite
- Catherine Jeandel Océan et Humanité focus sur la Méditerranée mardi 18 juin 2024 19h00 Salle du Sénéchal
Océan et Humanité focus sur la Méditerranée Catherine Jeandel LEGOS-OMP Océanologue – géochimiste – ENS – Docteur ès Sciences Université Paris VII Directrice de recherche CNRS au Laboratoire d’Etudes en Géophysique et Océanographie Spatiales (LEGOS) à Toulouse Médaille Georges Milot de l’Académie des sciences pour son étude du comportement des métaux et terres rares dans l’océan Présidente du conseil académique del’Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées L’océan, qui donne à notre planète sa couleur bleue lorsqu’on la regarde depuis l’espace, subit de plein fouet l’impact de l’homme. L’augmentation du gaz carbonique (CO2) dans l’atmosphère perturbe le fonctionnement du couple « océan/atmosphère » qui s’était stabilisé depuis 8000 ans environ, et avec lui la circulation océanique. Le déséquilibre s’exprime de façon différente selon les régions du monde: évaporations plus importantes en Méditerranée, désalinisation des eaux aux hautes latitudes par la fonte des glaces ou dans le Pacifique Ouest par intensification des pluies. De même, la montée progressive du niveau de la mer, mesurée très précisément, est très contrastée d’un bout à l’autre du globe. Cette augmentation de CO2 atmosphérique a une autre conséquence, tout aussi inquiétante : l’acidification des eaux de surface avec des effets potentiellement dramatiques sur les algues et animaux à coquille calcaire (comme les huitres par exemple), car le calcaire se dissout en milieu acide. Ces organismes sont à la base de notre alimentation…il est urgent d’agir. L’exposé fera le point sur l’état des connaissances sur ces questions relatives au changement climatique et à la pression de l’humanité. Catherine JEANDEL étudie la géochimie marine, une des disciplines qui contribue à comprendre le fonctionnement de l’océan et plus particulièrement les interactions continents–océans. Dans le contexte du changement global lié à l’activité humaine, il est essentiel de mieux quantifier les flux de matière transférés entre les compartiments de la planète, c’est en partie la tâche que s’est assignée l’équipe de Géochimie Marine du LEGOS. (Laboratoire d’Etudes en Géophysique et Océanographie Spatiales). Initiée très jeune à la mer à Locquirec, Catherine JEANDEL aime parler de sa passion de chercheuse et d’océanographe à tous les publics, y compris ceux qui se trouvent à l’écart de l’accès à la culture scientifique. Elle a ainsi initié et monté avec des collègues une exposition itinérante à bord d’un train, en amont de la COP21, intitulée le « Train du Climat ». Elle met ses connaissances à disposition du public par l’intermédiaire de 5 livres co-écrits ou co-édités dont un manuel d’enseignement « La Géochimie Marine » (Eds Vuibert) et trois recueils d’articles « Le Climat à découvert », « L’énergie à découvert » et « L’eau à découvert » (Eds CNRS) Chercheuse reconnue par ses pairs avec près de 150 publications dans des revues à comité de lecture, la médaille de bronze du CNRS dès 1992 et le prix Georges Millot de l’Académie des Sciences (2018), Catherine Jeandel a également été distinguée par la société civile (Chevalier de la Légion d’Honneur et Officier de l’Ordre du Mérite). Elle dirige actuellement l’Observatoire Midi-Pyrénées, qui regroupe 9 laboratoires dont le LEGOS, à Toulouse. Conférence AssoSciences mardi 18 juin 2024 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée gratuite
- Conférence 16 juin 2022 19h00 Salle du Sénéchal
Le télescope Spatial James Webb : une nouvelle fenêtre sur l'Univers Olivier Berné Je suis astrophysicien au CNRS, à l’institut de recherche en astrophysique et planétologie de Toulouse. Mes travaux concernent la spectroscopie infrarouge des régions de formation stellaire et planétaire. Je suis responsable d’un des programme d’observation "Early Release Science" sur le télescope spatial James Webb dont le lancement est prévu fin 2021. J'ai co-fondé avec Tamara Ben Ari le collectif Labos 1point5 qui rassemble plusieurs centaines de scientifiques en France et dont l’objectif est de réduire l’empreinte environnementale de la recherche. Un vaisseau spatial doté miroir de plus de 6 m de diamètre plaqué or, 4 instruments super-performants, 5 écrans thermiques déroulables d’une surface de plus de 200 m2, le tout replié comme un origami puis placé dans la coiffe d'une fusée Ariane 5, et enfin envoyé sur une orbite située au déjà de celle de la Lune pour y être déployé à l’aide de plus de 130 mécanismes. Il ne s’agit pas de science fiction mais de la mission du télescope spatial James Webb, qui se déroule avec succès depuis le 25 décembre 2021. Mais quels sont les objectifs de cette mission de la démesure ? Pourquoi construire un projet aussi fou et couteux au moment où d’autres enjeux nous semblent plus urgents ? Je tenterai d’illustrer dans cette présentation ce qui fait de la mission James Webb une mission pour l’humanité, et en quoi il importe de s’intéresser à nos origines cosmiques à l’heure où notre destin est incertain. Grand comme un terrain de tennis, le télescope spatial James Webb comporte un miroir pliable de 6,6 m de diamètre. (Vue d’artiste NASA GSFC/CIL/Adriana Manrique Gutierrez) Télescope James Webb : « Une nouvelle fenêtre sur l’univers » pour deux astronomes bretons L'astrophysicien Olivier Berné sera l'un des premiers à utiliser le télescope James Webb, qui doit être lancé le 25 décembre. Il explique à France 24 ce qu'il veut observer dans l'univers et pourquoi ce télescope, qui prend la relève de Hubble, va changer la donne pour notre compréhension de l'espace
- Olivier Neyrolles jeudi 14 décembre 2023 19h00 Salle du Sénéchal
Mieux vaut prévenir que guérir : les bénéfices des vaccins, de la variolisation aux vaccins à ARN Olivier Neyrolles directeur de recherche au CNRS directeur de l’Institut de Pharmacologie et de Biologie Structurale à Toulouse (UMR5089 |CNRS - UT3) médaille d’argent du CNRS en 2021 « Il est temps de refermer le livre des maladies infectieuses et de déclarer la guerre aux pestes gagnée » Cette proclamation qu’aurait faite l’administrateur général de la santé publique des États-Unis, William Stewart, à la fin des années 1960 n’a jamais été authentifiée. Cependant la croyance selon laquelle les maladies infectieuses avaient été vaincues était largement répandue dans les années 1960 et 1970, croyance due en particulier au succès de la vaccination, contre la variole en premier lieu, et contre bien d’autres maladies. La pandémie de SIDA au début des années 1980 a fait s’effondrer cette certitude, et les maladies infectieuses sont encore bien présentes aujourd’hui, comme en témoignent les pandémies de grippe ou de COVID-19, pour n’en citer que des plus récentes. Même des maladies anciennes, comme la tuberculose, font encore des ravages, avec plusieurs millions de décès chaque année dans le monde. Dans ce contexte, la recherche pour le développement de vaccins nouveaux, ou plus efficaces que les vaccins actuels, est un enjeu majeur de santé publique mondiale. Dans cette conférence, nous dresserons un portrait de l’histoire des vaccins et de l’impact extraordinaire qu’ils ont eu sur le contrôle des maladies infectieuses. Nous détaillerons les bases biologiques du développement des vaccins. Enfin, nous discuterons des enjeux, tant scientifiques que culturels et sociétaux, de la recherche contemporaine sur les vaccins. Conférence AssoSciences 14 décembre 2023 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse
- Florian Laguens 1919 Einstein Superstar mardi 21 novembre 2023 Salle du Sénéchal 19h00
1919 Einstein Superstar Florian Laguens maître de conférences en histoire et philosophie des sciences à l’IPC-Facultés Libres (Paris) chargé d’enseignement à l’Université Paris Cité (M2 Histoire et Philosophie des sciences) Conférence AssoSciences 21 novembre 2023 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse 6 novembre 1919. Londres, Royal Society. Joseph Thomson, prix Nobel de physique, a une annonce à faire : le portrait de Newton qui trône au-dessus de son siège de président va être décroché. C’est une métaphore, bien sûr. Le portrait restera là où il est, au-dessus du siège du président de la Royal Society, l’une des plus prestigieuses sociétés savantes du monde. Newton en fut lui-même le président, d’ailleurs. Mais Newton est détrôné. Par Einstein. Deux équipes d’astronomes anglais ont confirmé par leurs mesures les prédictions établies par un savant allemand. Nous sommes en 1919 et le premier anniversaire de l’armistice sera célébré la semaine prochaine. Ce jeudi 6 novembre est historique. La théorie de Newton, la théorie que l’on considérait comme la plus fermement établie de l’histoire de l’humanité, vient d’être disqualifiée. Au cœur de cet épisode historique : le directeur de l’observatoire de Cambridge, Arthur S. Eddington. Il a presque trente-sept ans. Il est déjà l’un des plus célèbres astronomes de son temps, il sera le plus influent de l’entre-deux-guerres. Voici son histoire, ou plutôt l’histoire d’une éclipse. Celle du 29 mai 1919, au cours de laquelle il a effectué les mesures qui justifieront, quelques mois plus tard, l’annonce tonitruante du 6 novembre. On expliquera qu’il n’a encore jamais rencontré Einstein, même s’il est son représentant le plus éminent dans le monde anglophone. On montrera comment il a œuvré par ses livres, ses cours et ses conférences en faveur de la relativité générale. On découvrira comment il faillit ne jamais observer l’éclipse. On verra comment a été orchestrée la médiatisation de cet événement rare, pour finalement faire d’Einstein une « superstar ».