
Résultats de recherche
41 résultats trouvés avec une recherche vide
- Archive janvier 2023 | AssoSciences
« Données Personnelles de Santé : Du risque de prise en otage informatique à la mise en circulation des données pour la médecine de précision » Pierre-Antoine Gourraud Professeur des Universités & Praticien-Hospitalier of the School of Medicine of the Nantes University in France, formerly at UCSF conférence jeudi 19 janvier 2023 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse Les données de santé sont parmi les données personnelles les plus sensibles. Nos moyens techniques modernes démultiplient les possibilités d’échanges pour le soin et pour tout autre application qui nous permettent peut-être d’imaginer le futur de la médecine. Parallèlement, le déploiement des entrepôts de données de santé et celui de la plateforme française des données de santé, le « Health Data Hub » pose des questions inédites, notamment des questions de souveraineté opérationnelle et technologique. La possible création d’un espace européen des données de santé en posera d’autres. Ces données personnelles de santé sont souvent maladroitement assimilées à des biens matériels et leur valeur à celle de transactions de nature commerciale. Pourtant, les données de santé sont a minima le fruit d’une coproduction entre patients, soignants et "data scientists", il nous faut sans doute nous inspirer des objets culturels, en musique ou cinéma, pour mieux penser la création de valeur dans les données.
- Archive janvier 2025 | AssoSciences
Une visite virtuelle de la grotte Chauvet Carole Fritz archéologue directrice de recherche CNRS au laboratoire d’archéologie moléculaire et structurale (LAMS) directrice de l’équipe de recherche de la grotte Chauvet depuis 2018 directrice du Centre de recherche et d'étude pour l'art préhistorique Émile-Cartailhac (CREAP) à Toulouse commissaire scientifique de l’exposition Chauvet à la Cité des sciences AssoSciences les conférences jeudii 23 janvier 2025 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée gratuite Découverte il y a 30 ans et datée de plus de 35 000 ans, la grotte Chauvet (Ardèche) est la plus ancienne des grottes ornées connues en Europe. Son état de conservation exceptionnel permet d’admirer des fresques pariétales d’une envergure impressionnante et d’une rare beauté qui lui valent d’être considérée comme le premier chef-d’œuvre de l’humanité. La grotte doit la préservation de ses peintures à un éboulement survenu il y a 21 500 ans, qui les a protégées des intempéries. Elle fut occupée à deux reprises par différents groupes humains. Ce sont les premiers habitants qui ont peint sur les murs de véritables fresques mythologiques, soulignant le rôle fondamental de l’image dans la formation de la pensée de l’Homo sapiens. La vaste cavité (8500 m2) renferme un millier de traces humaines et animales, dont 500 dessins noirs, rouges et gravés, d’animaux (mammouths, ours, loups, chevaux, lions des cavernes, rhinocéros, bisons, aurochs…), mais aussi des signes — ponctuations, tracés digitaux —, et de nombreuses mains en positif et négatif. Des empreintes animales et humaines ont également été mises au jour ainsi que des ossements, des silex, des traces de foyers. Autant de vestiges relatant la vie symbolique des chasseurs-cueilleurs de l’époque aurignacienne qui ont investi cet espace. Ils révèlent d’étonnantes découvertes sur nos ancêtres Homo sapiens : leur étonnante capacité d’adaptation à l’environnement, leurs relations au monde animal, des facultés d’invention et d’imagination tout à fait comparables aux nôtres. Depuis plus de 10 ans, elle est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO devenant un site unique dont l’espace de restitution est visité par plus de 350 000 visiteurs par an. Mais si le travail scientifique nous éclaire sur l’évolution de notre espèce, il a également un impact sur les vestiges de cette civilisation passée. Comment la grotte est-elle conservée ? Est-elle restée intacte ? Que nous reste-t-il encore à apprendre de nos ancêtres ? Des données scientifiques (datation, topographie, relevés, modélisation 3D…) à l’interprétation anthropologique, cette conférence offre au public une immersion passionnante dans le monde paléolithique. Carole Fritz est directrice de recherche au CNRS (LAMS UMR 8220) et dirige le Centre de recherche et d'étude pour l'art préhistorique Émile-Cartailhac (CREAP) de la Maison des Sciences de l'Homme à Toulouse. Depuis 2018, elle conduit l'équipe de recherche de la grotte Chauvet. Sa recherche s'inscrit dans le cadre théorique général de l'étude de la pensée symbolique chez Homo sapiens sapiens, plus particulièrement dans le vaste domaine de réflexion que constitue l'art paléolithique (mobilier et pariétal). L'objectif est de comprendre les modalités de mise en place des représentations symboliques, dès les prémices de l'Aurignacien, et d'étudier leur continuité tout au long du Paléolithique supérieur.
- Archive février 2024 | AssoSciences
JUICE Direction Jupiter et ses lunes glacées Nicolas And ré chercheur CNRS, membre de l'équipe Planètes, Environnements et Plasma Spatiaux (PEPS) IRAP (Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie) à l'Observatoire Midi-Pyrénées Il est co-investigateur de la mission JUICE Conférence AssoSciences mardi 27 février 2024 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée gratuite La découverte par Galilée de quatre grandes lunes en orbite autour de Jupiter il y a quatre siècles a précipité la révolution copernicienne et a changé à jamais notre vision du système solaire et de l'univers. Aujourd'hui, Jupiter et ses lunes sont considérées comme l'archétype des systèmes de planètes géantes, à la fois dans notre système solaire et autour d'autres étoiles. La mission spatiale JUICE (JUpiter ICy moons Explorer) de l'Agence Spatiale Européenne a été lancée en Avril 2023 et a pour objectifs de fournir une caractérisation complète du systèmede Jupiter dans toute sa complexité. JUICE permettra de découvrir les origines des planètes géantes et de leurs satellites, et de rechercher des preuves d'environnements potentiellement habitables dans notre système solaire et au-delà, en détaillant notamment la diversité des processus et des couplages gravitationnels et électromagnétiques dans le système de Jupiter qui pourraient être nécessaires pour fournir un environnement stable aux lunes glacées Ganymède, Europe et Callisto sur des échelles de temps géologiques. Pour cela, JUICE embarque dix instruments de pointe pour effectuer des mesures de télédétection, de géophysique, de particules et de champs électromagnétiques in situ. JUICE (Jupiter Icy Moons Explorer) est la première mission de classe L du programme Cosmic Vision de l’Agence Spatiale Européenne, sélectionnée en Mai 2012. Cette mission a été lancée le 14 avril 2023 par Ariane 5 depuis le Centre Spatial Guyanais à Kourou, pour une arrivée à Jupiter en 2031. Elle a pour objectifs l’étude de l’habitabilité et du fonctionnement du système jovien (Jupiter, l’atmosphère de Jupiter, la magnétosphère de Jupiter, ses satellites Europa, Ganymède et Calisto, et la magnétosphère de Ganymède). Nicolas André est chercheur au CNRS à l'Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie de Toulouse. Il s'intéresse aux planètes du Système Solaire et à l'étude de leurs environnements magnétiques. Il a travaillé principalement sur les systèmes de Saturne et Jupiter avec les missions spatiales Cassini-Huygens et Juno. Il est responsable scientifique d'instruments embarqués sur la mission spatiale BepiColombo qui étudiera Mercure à partir de 2026. Il travaille sur la mission JUICE qu'il co-propose depuis presque 20 ans.
- Archive octobre 2024 | AssoSciences
Les modèles embryonnaires comme nouveaux modèles d'étude en biologie : enjeux de gouvernance Emmanuelle Rial-Sebbag Emmanuelle Rial-Sebbag juriste est directrice de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) au CERPOP (Centre d’épidémiologie et recherche en santé des populations) Université Toulouse III Paul Sabatier où elle dirige l’équipe BIOETHICS en bioéthique et droit de la santé Directrice de la Plateforme « Éthique et biosciences » de Genotoul Titulaire de la chaire UNESCO « Éthique, sciences et société » Elle est enseignante associée en droit de la santé et en bioéthique à la Faculté de médecine de Toulouse (Purpan) Conférence AssoSciences 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée gratuite Les modèles embryonnaires, élaborés à partir de cellules souches ou de cellules reprogrammées et non issues de fusion de gamètes, émergent aujourd’hui en biologie comme de nouveaux modèles d’étude. Ces modèles obtenus in vitro permettent, notamment, de mener des recherches sur la « boite noire » du développement embryonnaire et pourraient à l’avenir connaître d’autres applications. Des sociétés savantes, l’Agence de la biomédecine, le Comité d’éthique de l’Inserm et même la Loi de bioéthique en ont souligné les bénéfices scientifiques toute en interrogeant tant les questions ontologiques de la nature de ces modèles que celles liées aux procédures d’encadrement et de contrôle de leurs usages. Parmi les enjeux soulevés par les embryoïdes sont évoqués : quel statut juridique leur donner ? pourrait-on, devrait-on leur conférer un statut moral ? En d’autres termes, l’ensemble des positions nationales et internationales vise à proposer « un mode d’emploi » de ces modèles expérimentaux visant à accompagner leur développement tout en posant les limites à leur utilisation dans un cadre respectueux des valeurs éthiques et des principes juridiques. Cette conférence vise à présenter ce cadre, dans sa diversité et sa complexité, et à discuter les questions restées en suspens. Emmanuelle Rial-Sebbag est impliquée dans plusieurs projets de recherche nationaux et internationaux. Menés dans une démarche interdisciplinaire conjuguant les sciences humaines et sociales et les sciences biomédicales, fondées sur une dimension bioéthique, ses projets concernent de nombreux sujets aux enjeux sociétaux considérables : les biobanques, les thérapies innovantes, la recherche biomédicale sur les humains, les tests génétiques et la production et l’usage des données de santé. Elle est responsable de plusieurs cours et conférences portant sur les aspects éthiques et juridiques de la recherche biomédicale et des droits des patient.e.s. Elle a notamment coordonné un projet européen relatif aux enjeux sociétaux soulevés par l’utilisation des cellules souches dans le contexte de la médecine régénératrice. Actuellement, Emmanuelle Rial-Sebbag travaille à Toulouse dans l’unité Épidémiologie et analyse de la santé publique : les risques, les maladies chroniques et les handicaps où elle est responsable de l’équipe de recherche pluridisciplinaire Trajectoires d’innovations en santé : enjeux bioéthiques et impact en santé publique. Elle est aussi co-responsable de la plateforme sociétale Éthique et biosciences qui s’attache à développer le dialogue entre différents publics sur les aspects éthiques, légaux et sociétaux associés à la génomique et aux biotechnologies. Elle travaille au développement de la gouvernance des innovations en santé. Ses travaux visent à déterminer le rôle et la place de la loi parmi les différentes normes (éthiques, professionnelles, etc.) encadrant les innovations biomédicales, et ce à l’échelle nationale, européenne et internationale.professionnelles, etc.) encadrant les innovations biomédicales, et ce à l’échelle nationale, européenne et internationale.
- Archive octobre 2023 | AssoSciences
L’intégrité scientifique : comment cette dimension est (re)devenue partie intégrante de la recherche et de la formation à la recherche aujourd’hui Anne Cambon-Thomsen Directrice de recherche émérite CNRS, au CERPOP (Centre d'épidémiologie et de recherche en santé des populations), UMR 1295, Inserm, Université de Toulouse, Université Toulouse III - Paul Sabatier Ancienne référente à l’intégrité scientifique de l’Université Paul Sabatier. Fondatrice de la plateforme Genotoul Societal Ambassadrice de l'Alliance pour les données de la recherche (RDA, Research data alliance). conférence jeudi19 octobre 2023 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse L’éthique de la pratique scientifique est essentielle à la validité des résultats obtenus et publiés, aussi bien qu’à la confiance du public dans la science et les scientifiques. Elle est au cœur des valeurs du monde scientifique et constitue ce qu’on appelle l’intégrité de la recherche. Ce qui était implicite pendant longtemps a bougé avec les évolutions des pratiques et des technologies en recherche ainsi que des rapports avec les médias pour devenir nécessairement explicite. Les crises souvent cachées et gérées de façon assez peu transparentes ou brutalement révélées dans des médias largement diffusés affectent l’image de la recherche en général, au-delà des cas particuliers et interrogent sur la conduite des métiers de la recherche. Les fraudes ont existé de tout temps, mais la pression de la « productivité » scientifique exacerbée, les outils disponibles, notamment numérique et d’imagerie changent le contexte pratique. Au-delà des fraudes caractérisées y-a-t-il des zones grises de ces métiers, comment y faire face et comment assurer la transparence ? C’est peu à peu, depuis une quinzaine d’années, que l’intégrité scientifique est devenue un sujet enseigné, organisé et même un objet du droit, au niveau national et international. C’est cette évolution que nous explorerons à travers des exemples dans divers domaines et en se référant à des textes et outils qui permettent de vivre cette dimension au quotidien. Comme tout aspect de la recherche, elle pose question et réclame de la vigilance aussi bien aux doctorants et jeunes chercheurs qu’aux plus chevronnés.
- Archive décembre 2024 | AssoSciences
Rencontres au pays des maths Agnès Rigny mathématicienne artiste plasticienne auteure psychopédagogue Rencontres au pays des maths Agnès Rigny mathématicienne artiste plasticienne auteure psychopédagogue AssoSciences les conférences mercredi 18 décembre 2024 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée gratuite Conférence ludique avec un peu de mathématique et beaucoup de poésie …à moins que cela ne soit l’inverse ou bien la même chose ?… Les mathématiques sont un univers très particulier : bien souvent, nous les adorons, ou nous les détestons ! Après avoir enseigné les mathématiques en classes préparatoires, en particulier au lycée Fermat, depuis de nombreuses années, en tant que coach et psychopédagogue, Agnès Rigny s’efforce d’aider celles et ceux qui en ont une profonde aversion, à surmonter ce sentiment, en empruntant d’autres chemins leur permettant de réaliser la beauté intrinsèque de ce domaine. Dans cette conférence, nous rencontrerons des mathématiciens, des mathématiciennes, des histoires de théorèmes et de concepts, ainsi que quelques paradoxes et énigmes. Venez avec papier et crayon ! « Enfant, j’adorais lire et me raconter des histoires. Adolescente, j’écrivais des poèmes et je découvrais l’inconscient. Pour moi, les deux étaient les deux faces d’une même réalité. Je découvrais les surréalistes, la poésie libre, les existentialistes, l’art abstrait et Salvador Dali. J’ai étudié les mathématiques, car j’étais bonne en maths, parce que je voulais devenir indépendante rapidement. Et en effet, j’ai intégré l’ENS Saint-Cloud à 19 ans et gagné ma vie comme prof de maths. Puis je suis « rentrée dans le rang ». En rêvant d’autre chose, il me semblait que « c’était trop tard ». Mais ce n’est jamais trop tard. Je me suis mise à gribouiller en cachette, tout en faisant autre chose, sur un coin de table, entre deux copies. Puis la Vie a repris le dessus et j’ai cessé de me cacher, de me dire que c’était trop tard. J’ai donné de l’espace à la créativité. J’ai cessé de me juger. J’ai laissé ma part d’ombre s’exprimer. Je suis devenue AgnèsOlgaR. Je crée, je le propose, le reste ne me regarde pas. Créer, c’est exister pleinement. C’est aussi résister. Résister parce que créer est « inutile », que ça demande du temps et qu’une machine le ferait peut-être mieux. So what ? Prendre le temps, écrire et dessiner à la main, rêver sur une branche d’arbre, des couleurs. Lire toujours. Chercher du sens, ne plus le chercher, se laisser embarquer par la Vie. Et par-dessus tout, faire le choix de la Joie, de l’Amour et de la Beauté. Et les maths ? Les maths ne sont jamais loin de mes créations. Parce qu’au pays des maths, il n’y a pas de frontière, il y a de la beauté, de la joie et des symboles à déchiffrer ». Après des études en classe préparatoire scientifique puis à l’École Normale Supérieure de Saint-Cloud, Agnès Rigny obtient l’agrégation de mathématiques, ainsi qu’un DEA (M2) d’informatique. Elle entame sa vie professionnelle en tant que professeur de mathématiques en classe préparatoire HEC (ECS aujourd'hui) puis en « maths sup », au lycée Corneille à Rouen. Professeur de mathématiques et d’informatique, au lycée Fermat en MPSI puis PC, PC*, puis en BL à Saint-Sernin, elle intervient en école d’ingénieurs, aux Mines d’Albi. Elle fut et est membre de nombreux jurys de concours, celui de l’Agrégation de mathématiques, d’écoles d’ingénieurs et du jury des concours CCINP (Concours Communs Polytechniques). Ces expériences variées lui ont permis de rencontrer toutes sortes d’élèves, de bien connaître les rouages de l’Éducation nationale, de voir de l’intérieur les attendus et les exigences des jurys de concours. Elle réalise que les difficultés en mathématiques ont des origines diverses et parfois complexes. Elle est frappée par la difficulté de certains élèves et leur manque de réussite, malgré leur motivation et leur travail. Le contexte de la classe et de l’évaluation ne lui permettant pas de leur apporter une réponse efficace. Au lycée, un professeur s’occupe surtout du contenu, mais pour pouvoir apprendre, la tête ne suffit pas ! Le professeur n’a en général ni le temps ni les compétences, pour s’occuper de l’élève dans sa globalité, et de lui seulement, en le considérant pour lui-même, pour pouvoir entendre ses questions spécifiques et lui apporter des réponses sur mesure. En 2015, après avoir suivi une formation de coach à l’IAE de Toulouse, (désormais TSM, Toulouse School of management, le DU de coaching n’existe plus) Agnès Rigny quitte définitivement l’enseignement pour se consacrer à l’accompagnement individuel, suivant en 2016 une formation de psychopédagogue positive à la Fabrique à bonheurs. Être psychopédagogue positive c’est la possibilité d'accompagner la personne en situation d’apprentissage (jeune ou adulte), dans toutes ses dimensions, tête, cœur, corps, pour lui permettre de trouver sa propre manière d’apprendre, de (re) trouver la joie d’apprendre, l’autonomie et la confiance. https://www.agnesrigny.fr/ https://mathssansstress.fr
- Archive novembre 2022 | AssoSciences
Big Bang L'Appel des origines Dominique Regueme conférence projection/débat mercredi 16 novembre 2022 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse Beaucoup de mes souvenirs d’enfance sont liés à l’observation du ciel : à l’époque, j’étais déjà émerveillé par ces astres lointains, tous ces mondes invisibles à l’œil nu, que je prenais plaisir à découvrir, avec une simple paire de jumelles ou un petit télescope. Je me rappelle aussi des séances de planétarium, juste à côté de chez moi : la science y était racontée comme au cinéma, comme dans un véritable film, avec une histoire qui me faisait rêver, m’emmenait à la découverte de mondes inconnus, éveillait l’imaginaire et suscitait ma curiosité. Bien sûr avec le temps, mes balades sous les étoiles se sont un peu espacées : cela fait longtemps que je n’ai plus observé la voie lactée ou les anneaux de Saturne, et à vrai dire, je ne me souviens même plus où j’ai rangé ma lunette astronomique. Alors le point de départ de ce documentaire, c’est peut-être simplement le désir de retomber en enfance, de recréer, le temps d’un film, ce spectacle étoilé, simple mais majestueux, qui m’a tant fait rêver lorsque j’étais petit. Mais au-delà du seul plaisir à observer le ciel, je suis également séduit par les aspects plus philosophiques, qui ne tardent pas à apparaître, lorsqu’on s’intéresse à l’astronomie. Parmi mes lectures, j’ai souvent apprécié les ouvrages qui prolongent le contenu didactique, pour raconter l’univers en mêlant science, poésie, et parfois même un regard plus humain, intime, personnel. Car ce qui me passionne vraiment, au-delà de la compréhension des phénomènes physiques, c’est aussi ce que l’histoire de l’univers nous raconte sur nous-même : sur l’apparition de la vie et de l’être humain, et sur notre place sur Terre, petite planète perdue dans l’immensité du monde. Ainsi l’astronomie est, pour moi, intimement liée au thème des origines. Je me souviens très bien des beaux livres illustrés, que je feuilletais dans l’enfance : à l’époque, j’étais fasciné d’apprendre que la vie provenait des étoiles, ou que l’univers avait un passé, et qu’il avait tenu tout entier dans un espace minuscule, il y a des milliards d’années ! « Nous sommes des poussières d’étoiles » : cette belle expression, popularisée par HubertReeves, n’est pas simplement une métaphore poétique ; elle correspond à une réalité concrète, et résume même parfaitement le lien qui nous unit au cosmos. Ce sont ces questionnements, ce regard sur l’astronomie, que je cherche à transmettre, à mon tour, à mes propres enfants, et qui servent également de fil conducteur à ce documentaire : ce film a donc été imaginé comme une quête des origines, racontant ce grand roman qu’est la naissance du monde, de la vie et de l’Homme. Mais ce qui m’a convaincu de raconter cette histoire, et ce qui la rend à mon sens d’autant plus intrigante, ce sont surtout les nombreux mystères, les zones d’ombres qui demeurent : ainsi le scénario de nos origines n’est pas totalement écrit ; beaucoup d’étapes échappent encore à notre connaissance, à notre compréhension. Malgré ce qu’on imagine souvent, le big bang n’est pas une grande explosion lumineuse, ayant créé le monde de façon quasi-miraculeuse ! Alors j’ai choisi d’intégrer dans le film ces éléments inconnus, en les utilisant comme moteurs de la narration : le big bang n’est donc pas un aboutissement, mais il fait naître au contraire de nouvelles interrogations scientifiques, et peut-être aussi plus personnelles ou philosophiques. Avec ce film, j’ai donc voulu proposer une grande histoire, qui nous emmène à travers le ciel et l’espace, entre émerveillement et interrogations, entre sciences, philosophie et poésie. La promesse, c’est d’abord de raconter le récit de notre univers, tel que la science le comprend aujourd’hui : en évoquant par exemple l’origine stellaire de nos atomes et de la matière, la formation des galaxies et des étoiles les plus anciennes, ou encore le rayonnement fossile, cette première lumière émise par l’univers, dans son passé lointain. Et au fil du voyage, en remontant ainsi sur 13,7 milliards d’années, jusqu’au mystérieux big bang, se pose alors en toile de fond une interrogation sur la notion même d’origine : que cherche-t-on réellement dans nos origines, pourquoi sommes-nous à ce point attirés par ce questionnement, et quel est le rôle de la science ; comment peut-elle répondre à ces interrogations ancestrales ? Finalement, l’histoire de l’univers, c’est un peu comme un road-movie : l’objectif importe peu ; ce qui compte réellement, ce sont surtout les aspects inattendus, les surprises qu’on découvre tout au long du voyage. J’espère donc que ce film parviendra à tenir cette promesse, et qu’il saura ainsi étonner, surprendre, questionner et émerveiller. Dominique Regueme
- Archive avril 2024 | AssoSciences
Usages numériques Hordes numériques Vies numériques : quels risques pour la démocratie Séraphin Alava Professeur émérite en Sciences de l'éducation U.TOULOUSE II Président « Les Militants des Savoirs » - Knowledge Activists NGO Expert auprès du Comité économique et social européen (CESE) Expert auprès de l'Unesco sur les radicalisations violentes numériques Membre du conseil départemental de la laïcité 31 Chef de file de 6 projets ERASMUS+, H2020, DJ Justice, ISF POLICE Expert institut des hautes études en Education et Formation. Conférence AssoSciences jeudi 18 avril 2024 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée gratuite Dans sa conférence intitulée « Usages numériques-Hordes numériques-Vies numériques », le professeur émérite Séraphin Alava, sociologue reconnu de l'éducation et du cyberespace , propose une exploration approfondie de l'impact du numérique sur la société contemporaine. Fort de son expérience de dix ans dans le domaine, il aborde le concept de « cyborgisation » de la société, où chaque aspect de la vie humaine intègre désormais une dimension numérique. Le professeur Alava examine les multiples facettes de nos existences numériques, soulignant à la fois les contributions positives de ces technologies à la vie citoyenne, comme l'accès facilité à l'information et la création de communautés en ligne, et leurs risques potentiels, notamment la désinformation, la surveillance de masse et les atteintes à la vie privée, qui menacent les fondements mêmes de la démocratie. À travers une analyse des tendances actuelles, des études de cas et des données empiriques, Alava met en lumière la complexité des interactions entre les individus et les technologies numériques. Il invite à une réflexion critique sur les enjeux d'une citoyenneté numérique éclairée, plaidant pour une meilleure éducation au numérique et pour des politiques publiques qui favorisent l'inclusion, la sécurité et le respect de la vie privée en ligne. Cette conférence, qui combine théorie sociologique et observations concrètes, vise à équiper les participants des outils nécessaires pour naviguer et participer de manière responsable dans cet écosystème numérique omniprésent, en soulignant l'importance de développer une compréhension nuancée des technologies numériques et de leur impact sur la société.
- Archives Vidéos et Conférences | AssoSciences
prochaine-conférence-1 L'Intelligence collective des abeilles Docteur Aurore Avarguès-Weber Centre de Recherches sur la Cognition Animale (CNRS, Université Toulouse 3) 118 Route de Narbonne 31062 Toulouse Cedex 9 Université Toulouse-III-Paul-Sabatier (doctorat ) (jusqu'en 2010) Queen Mary University of London École normale supérieure Paris-Saclay Neurobiologiste , éthologue conférence jeudi 13 avril 2023 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse Les abeilles sont des animaux fascinants. Elles sont connues pour leur intelligence collective : communication symbolique, organisation du travail, construction optimale… mais difficile d’imaginer que chaque ouvrière de la ruche soit elle-même douée d’une forme élaborée d’intelligence, et ce, malgré un cerveau minuscule et une durée de vie de quelques semaines uniquement. Or, les abeilles s'avèrent bel et bien capables non seulement d’apprendre mais aussi de compter, de classer des objets, de reconnaître des visages humains, de juger de leurs propres capacités de réussite face à un exercice difficile ou encore d’éprouver une certaine forme d’émotion, entre autres exemples de découvertes récentes. Ces preuves de capacités de raisonnement remettent en cause le dogme du caractère inné et réflexe des comportements des insectes ainsi que le lien direct entre intelligence et taille du cerveau. Lors de cette conférence, je vous présenterais quelques-unes des capacités étonnantes de ces insectes pollinisateurs, tout en décrivant les méthodes d'études permettant d'entrouvrir le voile sur l'intelligence des abeilles et discuterai de l'impact scientifique, philosophique et écologique de ces découvertes. Aurore Avarguès-Weber, née en 1983 à Givry en Saône-et-Loire , est une chercheuse en neurosciences cognitives et éthologue française qui étudie le comportement des abeilles au Centre de recherche sur la cognition animale de Toulouse . Elle est lauréate d'un du prix L'Oréal-Unesco pour les femmes et la science , ainsi que de la médaille de bronze du CNRS . Elle est originaire de Givry , en Saône-et-Loire, et effectue ses études secondaires à Chalon-sur-Saône . Elle intègre ensuite l'École normale supérieure de Cachan (Val-de-Marne). En 2010, elle soutient une thèse sur l'intelligence visuelle des abeilles sous la direction de Martin Giurfa (CRCA – Toulouse), intitulée « Cognition visuelle chez l'abeille Apis mellifera : catégorisation par extraction de configurations spatiales et de concepts relationnels ». Elle poursuit sa formation à la Queen Mary University à Londres (Royaume-Uni), où elle est boursière de la Fondation Fyssen, et à Gif-sur-Yvette sous la direction de Jean-Chrisophe Sandoz. Aurore Avarguès-Weber est biologiste au CNRS à l'Institut des sciences du cerveau, de la cognition et du comportement de Toulouse (ISC3T). Ses travaux de neurosciences cognitives portent sur l'intelligence des insectes sociaux principalement l'Abeille domestique mais aussi les bourdons, les guêpes et les frelons. Ils se situent dans la continuité des découvertes de l'éthologue allemand Karl von Frisch du milieu du XXe siècle, précurseur de la compréhension du comportement des abeilles. Elle démontre avec ses collègues les capacités d'abstraction de ces animaux notamment la catégorisation de leur environnement (un arbre, une fleur) et les relations des éléments entre eux (plus grand, au-dessus). Elle démontre également avec une équipe australienne que les abeilles sont capables de compter jusqu'à 5, de faire des additions et des soustractions basiques et de comprendre le concept du zéro à l'instar des primates . En 2015, elle a reçu une bourse internationale du talent émergent, l'un des prix L'Oréal-UNESCO pour les femmes dans la science pour sa recherche sur les mécanismes cérébraux de l'intelligence visuelle des insectes sociaux. La bourse, d'un montant de 20 000 €, doit permettre l’acquisition d’un simulateur de vol pour les abeilles. Finalement, cet outil auto-construit devient un simulateur de marche où l'abeille se déplace sur une balle en polystyrène roulant sur un flux d'air dans un environnement virtuel. Il permet ainsi de mesurer les mécanismes cognitifs du cerveau de l'abeille lors de ses prises de décision. En 2019, elle est lauréate de la médaille de bronze du CNRS.
- Archive février 2025 | AssoSciences
Le projet Gaia et ses derniers résultats Frédéric Pailler Ingénieur CNES AssoSciences les conférences mercredi 12 février 2025 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée gratuite Des collisions passées de notre galaxie aux orbites des astéroïdes en passant par des trous noirs intermédiaires, le destin des nuages de Magellan ou les exoplanètes, les données GAIA ont déjà révolutionné l’astronomie et la connaissance de notre univers proche. La conférence abordera les différents aspects de ce projet hors normes : — La mission : quels sont les objectifs de GAIA ? — Le satellite : où se trouve-t-il ? Quels sont les instruments à bord ? — Les traitements de données : pourquoi sont-ils si importants ? Quelles technologies sont utilisées ? Quel est le rôle du CNES ? — Les catalogues, production essentielle de GAIA : pourquoi plusieurs catalogues ? Que contiennent-ils ? — Les résultats scientifiques : quelques exemples concrets et visuels de découvertes faites grâce aux catalogues. Frédéric Pailler est ingénieur au CNES (Centre National d’Études Spatiales) à Toulouse depuis 2000. Il travaille actuellement au centre de traitement des données GAIA depuis 2016, où il est responsable des chaînes de traitement des paramètres astrophysiques. Il est également passionné d’astronomie depuis l’enfance et président du club de Quint-Fonsegrives. AssoSciences les conférences mercredi 12 février 2025 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée gratuite
- Archive décembre 2023 | AssoSciences
Mieux vaut prévenir que guérir : les bénéfices des vaccins, de la variolisation aux vaccins à ARN Olivier Neyrolles directeur de recherche au CNRS directeur de l’Institut de Pharmacologie et de Biologie Structurale à Toulouse (UMR5089 |CNRS - UT3) médaille d’argent du CNRS en 2021 conférence jeudi 14 décembre 2023 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rému sat 31000 Toulouse entrée gratuite « Il est temps de refermer le livre des maladies infectieuses et de déclarer la guerre aux pestes gagnée » Cette proclamation qu’aurait faite l’administrateur général de la santé publique des États-Unis, William Stewart, à la fin des années 1960 n’a jamais été authentifiée. Cependant la croyance selon laquelle les maladies infectieuses avaient été vaincues était largement répandue dans les années 1960 et 1970, croyance due en particulier au succès de la vaccination, contre la variole en premier lieu, et contre bien d’autres maladies. La pandémie de SIDA au début des années 1980 a fait s’effondrer cette certitude, et les maladies infectieuses sont encore bien présentes aujourd’hui, comme en témoignent les pandémies de grippe ou de COVID-19, pour n’en citer que des plus récentes. Même des maladies anciennes, comme la tuberculose, font encore des ravages, avec plusieurs millions de décès chaque année dans le monde. Dans ce contexte, la recherche pour le développement de vaccins nouveaux, ou plus efficaces que les vaccins actuels, est un enjeu majeur de santé publique mondiale. Dans cette conférence, nous dresserons un portrait de l’histoire des vaccins et de l’impact extraordinaire qu’ils ont eu sur le contrôle des maladies infectieuses. Nous détaillerons les bases biologiques du développement des vaccins. Enfin, nous discuterons des enjeux, tant scientifiques que culturels et sociétaux, de la recherche contemporaine sur les vaccins.
- Archive mars 2023 | AssoSciences
La Place du médicament dan s notre société Agnès Som met Professeure de Pharmacologie à la faculté de Médecine, chef du service de Pharmacologie Médicale et Clinique du CHU de Toulouse. Membre de l’équipe SPHERE (Santé périnatale, pédiatrique et des adolescents : approche épidémiologique et évaluative) dans l’axe « Médicaments, grossesse et allaitement », CERPOP, UMR 1295 conférence mercredi 15 mars 2023 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse Nous sommes (presque) tous concernés, à un moment ou un autre de notre vie, par le médicament. Il a une place importante dans la médecine conventionnelle moderne, du fait de ses actions thérapeutiques attendues. Cette importance justifie de se demander ce qui fait qu’une substance peut devenir médicament. L’identification du mécanisme d’action d’une substance dans l’organisme peut permettre d’en comprendre les effets sur une fonction physiologique ou un organe. Est-ce suffisant pour être efficace ? Comment évaluer cette efficacité ? Si on identifie une substance qui produit des effets sur l’organisme, certains effets pourront être bénéfiques dans certaines situations ou pathologies, d’autres au contraire indésirables. Les effets indésirables des médicaments s’évaluent-ils de la même façon que leur efficacité ? Ces questions portant sur la mise sur le marché et l’évaluation des médicaments seront traitées à l’aide d’exemples au cours de cette présentation, qui montrera que le médicament n’est pas uniquement un produit de santé, mais aussi un objet industriel et un support de représentations.
- Archive septembre 2025 | AssoSciences
La conférence a été avancée au mardi 23 septembre au lieu du mercredi 24 septembre. Merci de prendre note de ce changement dans vos calendriers. Nous avons hâte de vous accueillir à cette nouvelle date. Les Exoplanètes, d’autres mondes à explorer de loin Claire Moutou Chercheuse CNRS à l'Institut de recherche en astrophysique et planétologie (IRAP/OMP - CNRS, CNES, Université Toulouse III - Paul Sabatier) AssoSciences les conférences mardi 23 septembre 2025 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée libre et gratuite Depuis 30 ans, les astronomes explorent avec leurs télescopes les mondes lointains, ces « exoplanètes » qui tournent autour d’autres soleils. Qu’en a-t-on appris ? Comment ces planètes se comparent-elles au système solaire ? Quelles nouvelles questions se posent les scientifiques et quelles sont les perspectives pour explorer la vie dans l’univers ? Claire Moutou est une astronome et astrophysicienne française, spécialiste de la détection et de la caractérisation des planètes extrasolaires (exoplanètes). Elle est à l’origine de la codécouverte de plusieurs d’entre elles. Directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), elle est affectée au Laboratoire d’astrophysique de Marseille (LAM - UMR7326 - CNRS-INSU / Université d’Aix-Marseille) et détachée au télescope Canada-France-Hawaï (TCFH). Depuis 2012, Claire Moutou est membre du comité d’organisation de la commission 30 « Vitesses radiales » de l’Union astronomique internationale (UAI). En 2014, l’Académie des sciences lui décerne le prix Ernest-Déchelle « pour ses travaux approfondis sur la détection et la caractérisation de nouvelles exoplanètes. En appliquant les méthodes des vitesses radiales et des transits, Claire Moutou a non seulement permis la détection de plusieurs dizaines de planètes, mais elle a également contribué à l’extension considérable des connaissances sur la population des systèmes planétaires, leur structure, leur âge et leur évolution, grâce à une analyse précise de l’ensemble des paramètres ». En 2021, elle est chercheuse à l’Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie à Toulouse.
- Archive avril 2023 | AssoSciences
L'Intelligence collective des abeilles Docteur Aurore Avarguès-Weber Centre de Recherches sur la Cognition Animale (CNRS, Université Toulouse 3) 118 Route de Narbonne 31062 Toulouse Cedex 9 Université Toulouse-III-Paul-Sabatier (doctorat ) (jusqu'en 2010) Queen Mary University of London École normale supérieure Paris-Saclay Neurobiologiste , éthologue conférence jeudi 13 avril 2023 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse Les abeilles sont des animaux fascinants. Elles sont connues pour leur intelligence collective : communication symbolique, organisation du travail, construction optimale… mais difficile d’imaginer que chaque ouvrière de la ruche soit elle-même douée d’une forme élaborée d’intelligence, et ce, malgré un cerveau minuscule et une durée de vie de quelques semaines uniquement. Or, les abeilles s'avèrent bel et bien capables non seulement d’apprendre mais aussi de compter, de classer des objets, de reconnaître des visages humains, de juger de leurs propres capacités de réussite face à un exercice difficile ou encore d’éprouver une certaine forme d’émotion, entre autres exemples de découvertes récentes. Ces preuves de capacités de raisonnement remettent en cause le dogme du caractère inné et réflexe des comportements des insectes ainsi que le lien direct entre intelligence et taille du cerveau. Lors de cette conférence, je vous présenterais quelques-unes des capacités étonnantes de ces insectes pollinisateurs, tout en décrivant les méthodes d'études permettant d'entrouvrir le voile sur l'intelligence des abeilles et discuterai de l'impact scientifique, philosophique et écologique de ces découvertes. Aurore Avarguès-Weber, née en 1983 à Givry en Saône-et-Loire , est une chercheuse en neurosciences cognitives et éthologue française qui étudie le comportement des abeilles au Centre de recherche sur la cognition animale de Toulouse . Elle est lauréate d'un du prix L'Oréal-Unesco pour les femmes et la science , ainsi que de la médaille de bronze du CNRS . Elle est originaire de Givry , en Saône-et-Loire, et effectue ses études secondaires à Chalon-sur-Saône . Elle intègre ensuite l'École normale supérieure de Cachan (Val-de-Marne). En 2010, elle soutient une thèse sur l'intelligence visuelle des abeilles sous la direction de Martin Giurfa (CRCA – Toulouse), intitulée « Cognition visuelle chez l'abeille Apis mellifera : catégorisation par extraction de configurations spatiales et de concepts relationnels ». Elle poursuit sa formation à la Queen Mary University à Londres (Royaume-Uni), où elle est boursière de la Fondation Fyssen, et à Gif-sur-Yvette sous la direction de Jean-Chrisophe Sandoz. Aurore Avarguès-Weber est biologiste au CNRS à l'Institut des sciences du cerveau, de la cognition et du comportement de Toulouse (ISC3T). Ses travaux de neurosciences cognitives portent sur l'intelligence des insectes sociaux principalement l'Abeille domestique mais aussi les bourdons, les guêpes et les frelons. Ils se situent dans la continuité des découvertes de l'éthologue allemand Karl von Frisch du milieu du XXe siècle, précurseur de la compréhension du comportement des abeilles. Elle démontre avec ses collègues les capacités d'abstraction de ces animaux notamment la catégorisation de leur environnement (un arbre, une fleur) et les relations des éléments entre eux (plus grand, au-dessus). Elle démontre également avec une équipe australienne que les abeilles sont capables de compter jusqu'à 5, de faire des additions et des soustractions basiques et de comprendre le concept du zéro à l'instar des primates . En 2015, elle a reçu une bourse internationale du talent émergent, l'un des prix L'Oréal-UNESCO pour les femmes dans la science pour sa recherche sur les mécanismes cérébraux de l'intelligence visuelle des insectes sociaux. La bourse, d'un montant de 20 000 €, doit permettre l’acquisition d’un simulateur de vol pour les abeilles. Finalement, cet outil auto-construit devient un simulateur de marche où l'abeille se déplace sur une balle en polystyrène roulant sur un flux d'air dans un environnement virtuel. Il permet ainsi de mesurer les mécanismes cognitifs du cerveau de l'abeille lors de ses prises de décision. En 2019, elle est lauréate de la médaille de bronze du CNRS.
- Copie de Prochaine Conférence | AssoSciences
Océan et Humanité focus sur la Méditerranée Catherine Jeandel LEGOS-OMP Océanologue – géochimiste – ENS – Docteur ès Sciences Université Paris VII Directrice de recherche CNRS au Laboratoire d’Etudes en Géophysique et Océanographie Spatiales (LEGOS) à Toulouse Médaille Georges Milot de l’Académie des sciences pour son étude du comportement des métaux et terres rares dans l’océan Présidente du conseil académique de l’Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées Conférence AssoSciences mardi 18 juin 2024 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée gratuite L’océan, qui donne à notre planète sa couleur bleue lorsqu’on la regarde depuis l’espace, subit de plein fouet l’impact de l’homme. L’augmentation du gaz carbonique (CO2) dans l’atmosphère perturbe le fonctionnement du couple « océan/atmosphère » qui s’était stabilisé depuis 8000 ans environ, et avec lui la circulation océanique. Le déséquilibre s’exprime de façon différente selon les régions du monde: évaporations plus importantes en Méditerranée, désalinisation des eaux aux hautes latitudes par la fonte des glaces ou dans le Pacifique Ouest par intensification des pluies. De même, la montée progressive du niveau de la mer, mesurée très précisément, est très contrastée d’un bout à l’autre du globe. Cette augmentation de CO2 atmosphérique a une autre conséquence, tout aussi inquiétante : l’acidification des eaux de surface avec des effets potentiellement dramatiques sur les algues et animaux à coquille calcaire (comme les huitres par exemple), car le calcaire se dissout en milieu acide. Ces organismes sont à la base de notre alimentation…il est urgent d’agir. L’exposé fera le point sur l’état des connaissances sur ces questions relatives au changement climatique et à la pression de l’humanité. Catherine JEANDEL étudie la géochimie marine, une des disciplines qui contribue à comprendre le fonctionnement de l’océan et plus particulièrement les interactions continents–océans. Dans le contexte du changement global lié à l’activité humaine, il est essentiel de mieux quantifier les flux de matière transférés entre les compartiments de la planète, c’est en partie la tâche que s’est assignée l’équipe de Géochimie Marine du LEGOS. (Laboratoire d’Etudes en Géophysique et Océanographie Spatiales). Initiée très jeune à la mer à Locquirec, Catherine JEANDEL aime parler de sa passion de chercheuse et d’océanographe à tous les publics, y compris ceux qui se trouvent à l’écart de l’accès à la culture scientifique. Elle a ainsi initié et monté avec des collègues une exposition itinérante à bord d’un train, en amont de la COP21, intitulée le « Train du Climat ». Elle met ses connaissances à disposition du public par l’intermédiaire de 5 livres co-écrits ou co-édités dont un manuel d’enseignement « La Géochimie Marine » (Eds Vuibert) et trois recueils d’articles « Le Climat à découvert », « L’énergie à découvert » et « L’eau à découvert » (Eds CNRS) Chercheuse reconnue par ses pairs avec près de 150 publications dans des revues à comité de lecture, la médaille de bronze du CNRS dès 1992 et le prix Georges Millot de l’Académie des Sciences (2018), Catherine Jeandel a également été distinguée par la société civile (Chevalier de la Légion d’Honneur et Officier de l’Ordre du Mérite). Elle dirige actuellement l’Observatoire Midi-Pyrénées, qui regroupe 9 laboratoires dont le LEGOS, à Toulouse.
