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- Planning Conférences AssoSciences 24/25 | AssoSciences
Conférences AssoSciences Saison 2024/2025 Programmation 2024/2025 9 octobre 2024 Les modèles embryonnaires comme nouveaux modèles d'étude en biologie : enjeux de gouvernance Emmanuelle Rial-Sebbag juriste est directrice de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) au CERPOP (Centre d’épidémiologie et recherche en santé des populations) Université Toulouse III Paul Sabatier où elle dirige l’équipe BIOETHICS en bioéthique et droit de la santé Directrice de la Plateforme « Éthique et biosciences » de Genotoul Titulaire de la chaire UNESCO « Éthique, sciences et société » Elle est enseignante associée en droit de la santé et en bioéthique à la Faculté de médecine de Toulouse (Purpan) 19 novembre 2024 Pour un nouvel imaginaire de l’innovation à l’âge de l’anthropocène Pierre-Benoit Joly Directeur de recherche Président du centre INRAE Occitanie Toulouse 18 décembre 2024 Rencontres au pays des maths Agnès Rigny mathématicienne, auteure et psychopédagogue 23 janvier 2025 L’Art de la préhistoire Carole Fritz TRACES-Université Jean-Jaurès 12 février 2025 Le projet Gaia et ses derniers résultats Frédéric Pailler Ingénieur CNES 18 mars 2025 Histoire des conceptions de la lumière (titre provisoire) Renaud Mathevet Maître de conférences à l’Université Paul Sabatier à Toulouse 30 avril 2025 Jean Zay père du CNRS et du Festival de Cannes Denis Guthleben Directeur délégué du Comité pour l'histoire du CNRS 21 mai 2025 confirmation en attente 12 juin 2025 confirmation en attente
- Conférences AssoSci... | AssoSciences
Conférences AssoSciences Saison 2023/2024 Programmation 2023/2024 19 octobre 2023 L’I ntégrité scientifique : comment cette dimension est (re)devenue partie intégrante de la recherche et de la formation à la recherche aujourd’hui Anne Cambon-Thomsen Directrice de recherche émérite CNRS au CERPOP (Centre d'épidémiologie et de recherche en santé des populations) UMR 1295 Inserm Université de Toulo us e Université Toulouse III - Paul Sabatier Ancienne référente à l’intégrité scientifique de l’Université Paul Sabatier Fondatrice de la plateforme Genotoul Societal Ambassadrice de l'Alliance pour les données de la recherche (RDA, Research data alliance) 21 novembre 2023 1919 Einstein Superstar Florian Laguens maître de conférences en histoire et philosophie des sciences à l’IPC-Facultés Libr es (Paris) chargé d’enseignement à l’Université Paris Cité (M2 Histoire et Philosophie des sciences). 14 décembre 2023 Mieux vaut prévenir que guérir : les bénéfices des vaccins, de la variolisation aux vaccins à ARN Olivier Neyrolles directeur d e recherche au CNRS directeur de l’Institut de Pharmacolo gie et de Biologie Structurale à Toulouse (UMR5089 |CNRS - UT3) médaille d’argent du C NRS en 2021 16 janvier 20 24 IA générative et cerveau : points communs et différence Rufin VanRullen directeur de recherche CNRS en neurosciences et intelligence artificielle au Centre de recherche cerveau et cognition (CerCo – CNRS, UT3) Institut Toulousain d'Intelligence Naturelle et Artificielle (ANITI) 27 février 2024 JUICE Direction Jupiter et ses lunes glacées Nicolas André IRAP-O MP 21 mars 2024 Quand des pauvres petits poissons sont confrontés à l’IA, la réalité virtuelle, des robots et des drones ! Clément Sire Directeur de recherche au CNRS (section 02) Laboratoire de Physique Théorique Université de Toulouse Paul Sabatier, 31062 Toulouse, France 18 avril 2024 Usages numériques hordes numériques vies numériques : quels risques pour la démocratie Séraphin Alava Professeur émérite en Sciences de l'éducation U.TOULOUSE II Président « Les Militants des Savoirs » - Knowledge Activists NGO Expert auprés du Comité économique et social européen (CESE) Expert auprés de l'Unesco sur les radicalisations violentes numériques Membre du conseil départemental de la laïcité 31 Chef de file de 6 projets ERASMUS+, H2020, DJ Justice, ISF POLICE Expert institut des hautes études en Education et Formation 21 mai 2024 La Recherche participative : définitions et perspectives en santé des populations Julie Jesson Chargée de recherche UMR 1295 CERPOP-Centre d’Épidémiologie et de Recherche en santé des POPulations-Inserm 18 juin 2024 Océan et Hum anité focus sur la Méditerranée Catherine Jeandel LEGOS-OMP
- Prochaine Conférence | AssoSciences
Rencontres au pays des maths Agnès Rigny mathématicienne artiste plasticienne auteure psychopédagogue AssoSciences les conférences mercredi 18 décembre 2024 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée gratuite Conférence ludique avec un peu de mathématique et beaucoup de poésie …à moins que cela ne soit l’inverse ou bien la même chose ?… Les mathématiques sont un univers très particulier : bien souvent, nous les adorons, ou nous les détestons ! Après avoir enseigné les mathématiques en classes préparatoires, en particulier au lycée Fermat, depuis de nombreuses années, en tant que coach et psychopédagogue, Agnès Rigny s’efforce d’aider celles et ceux qui en ont une profonde aversion, à surmonter ce sentiment, en empruntant d’autres chemins leur permettant de réaliser la beauté intrinsèque de ce domaine. Dans cette conférence, nous rencontrerons des mathématiciens, des mathématiciennes, des histoires de théorèmes et de concepts, ainsi que quelques paradoxes et énigmes. Venez avec papier et crayon ! « Enfant, j’adorais lire et me raconter des histoires. Adolescente, j’écrivais des poèmes et je découvrais l’inconscient. Pour moi, les deux étaient les deux faces d’une même réalité. Je découvrais les surréalistes, la poésie libre, les existentialistes, l’art abstrait et Salvador Dali. J’ai étudié les mathématiques, car j’étais bonne en maths, parce que je voulais devenir indépendante rapidement. Et en effet, j’ai intégré l’ENS Saint-Cloud à 19 ans et gagné ma vie comme prof de maths. Puis je suis « rentrée dans le rang ». En rêvant d’autre chose, il me semblait que « c’était trop tard ». Mais ce n’est jamais trop tard. Je me suis mise à gribouiller en cachette, tout en faisant autre chose, sur un coin de table, entre deux copies. Puis la Vie a repris le dessus et j’ai cessé de me cacher, de me dire que c’était trop tard. J’ai donné de l’espace à la créativité. J’ai cessé de me juger. J’ai laissé ma part d’ombre s’exprimer. Je suis devenue AgnèsOlgaR. Je crée, je le propose, le reste ne me regarde pas. Créer, c’est exister pleinement. C’est aussi résister. Résister parce que créer est « inutile », que ça demande du temps et qu’une machine le ferait peut-être mieux. So what ? Prendre le temps, écrire et dessiner à la main, rêver sur une branche d’arbre, des couleurs. Lire toujours. Chercher du sens, ne plus le chercher, se laisser embarquer par la Vie. Et par-dessus tout, faire le choix de la Joie, de l’Amour et de la Beauté. Et les maths ? Les maths ne sont jamais loin de mes créations. Parce qu’au pays des maths, il n’y a pas de frontière, il y a de la beauté, de la joie et des symboles à déchiffrer ». Après des études en classe préparatoire scientifique puis à l’École Normale Supérieure de Saint-Cloud, Agnès Rigny obtient l’agrégation de mathématiques, ainsi qu’un DEA (M2) d’informatique. Elle entame sa vie professionnelle en tant que professeur de mathématiques en classe préparatoire HEC (ECS aujourd'hui) puis en « maths sup », au lycée Corneille à Rouen. Professeur de mathématiques et d’informatique, au lycée Fermat en MPSI puis PC, PC*, puis en BL à Saint-Sernin, elle intervient en école d’ingénieurs, aux Mines d’Albi. Elle fut et est membre de nombreux jurys de concours, celui de l’Agrégation de mathématiques, d’écoles d’ingénieurs et du jury des concours CCINP (Concours Communs Polytechniques). Ces expériences variées lui ont permis de rencontrer toutes sortes d’élèves, de bien connaître les rouages de l’Éducation nationale, de voir de l’intérieur les attendus et les exigences des jurys de concours. Elle réalise que les difficultés en mathématiques ont des origines diverses et parfois complexes. Elle est frappée par la difficulté de certains élèves et leur manque de réussite, malgré leur motivation et leur travail. Le contexte de la classe et de l’évaluation ne lui permettant pas de leur apporter une réponse efficace. Au lycée, un professeur s’occupe surtout du contenu, mais pour pouvoir apprendre, la tête ne suffit pas ! Le professeur n’a en général ni le temps ni les compétences, pour s’occuper de l’élève dans sa globalité, et de lui seulement, en le considérant pour lui-même, pour pouvoir entendre ses questions spécifiques et lui apporter des réponses sur mesure. En 2015, après avoir suivi une formation de coach à l’IAE de Toulouse, (désormais TSM, Toulouse School of management, le DU de coaching n’existe plus) Agnès Rigny quitte définitivement l’enseignement pour se consacrer à l’accompagnement individuel, suivant en 2016 une formation de psychopédagogue positive à la Fabrique à bonheurs. Être psychopédagogue positive c’est la possibilité d'accompagner la personne en situation d’apprentissage (jeune ou adulte), dans toutes ses dimensions, tête, cœur, corps, pour lui permettre de trouver sa propre manière d’apprendre, de (re) trouver la joie d’apprendre, l’autonomie et la confiance.
- Archive mai 2024 | AssoSciences
La recherche participative : définitions et perspectives en santé des populations Julie Jesson Chargée de recherche Inserm au Centre d’épidémiologie et de recherche e n santé des populations CERPOP Centre d'Epidémiologie et de Recherche en santé des POPulations Inserm et Université Toulouse III Paul Sabatier Conférence AssoSciences mardi 21 mai 2024 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée gratuite Donner leur place aux citoyens dans la production des savoirs et de l’innovation, aux côtés des chercheurs : c’est l’objectif de la recherche participative. Cette modalité de recherche peut concerner tous les domaines scientifiques et tous les sujets, sous des formes extrêmement variées. Elle favorise une science à l’écoute des enjeux sociétaux. La conférence abordera ces aspects dans le domaine de la recherche en santé en l'illustrant avec plusieurs exemples concrets, mis en œuvre ou développés par le Centre d'épidémiologie et de recherche en santé des populations (CERPOP). Le Docteur Julie Jesson est Chargée de Recherche Inserm au sein de l’axe « Santé globale périnatale, enfants et adolescents en Afrique » de l’équipe SPHERE, au CERPOP. Ses recherches portent sur la santé globale des adolescents, plus particulièrement les adolescents affectés par le VIH en Afrique sub-saharienne. Elle a mené des analyses quantitatives dans de grandes cohortes d’enfants et d’adolescents vivant avec le VIH, a conçu des interventions pilotes pour améliorer la prise en charge nutritionnelle dans les soins VIH pédiatrique en Afrique de l'Ouest et a dirigé plusieurs projets de recherche qualitative à Abidjan, en Côte d’Ivoire, avec des adolescents vivant dans des quartiers défavorisés, sur le thème de la nutrition, et avec des adolescents vivant avec le VIH sur le thème de la Santé Sexuelle et Reproductive. Elle est donc sensibilisée aux nombreux défis auxquels sont confrontés les adolescents vivant dans des contextes à ressources limitées, affectés par le VIH ou non, notamment leur manque d'accès à des soins adaptés et appropriés. Avec son équipe, elle cherche à développer de plus en plus l'approche participative pour mieux intégrer le point de vue des adolescents et des jeunes adultes, et proposer in fine des interventions adaptées et appropriées à ce public.
- Archive novembre 2024 | AssoSciences
Pour un nouvel imaginaire de l’innovation à l’âge de l’Anthropocène Pierre-Benoit Joly Directeur de recherche Président du centre INRAE Occitanie Toulouse AssoSciences les conférences mardi 19 novembre 2024 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée gratuite La recherche et l’innovation sont considérées comme les moyens essentiels pour répondre aux grands défis sociétaux et environnementaux contemporains. Mais quelle innovation ? Quelle recherche ? Au cours de la période de la grande accélération, l’imaginaire de l’innovation comme destruction créatrice nous a habitués à penser que l’innovation est toujours bonne. L’âge de l’Anthropocène* et des limites planétaires nous impose de penser autrement. Le foisonnement sémantique est un indice d’un tel renouvellement : l’innovation n’est plus exclusivement technologique ; elle est aussi sociale, distribuée, ascendante, responsable… Au-delà de ce foisonnement, l’enjeu est de penser une innovation élargie, une innovation qui contribue à des transformations souhaitables pour construire des futurs désirables. Cela requiert notamment de passer d’une économie des promesses à une véritable culture de l’impact de la recherche.Innover autrement, une révolution copernicienne essentielle : tel est le sujet qui sera débattu lors de cette conférence. L'Anthropocène est une nouvelle époque géologique qui se caractérise par l'avènement des hommes comme principale force de changement sur Terre, surpassant les forces géophysiques. C'est l'âge des humains ! Celui d'un désordre planétaire inédit. Pierre-Benoit Joly, spécialiste d’études sociales des sciences et des techniques, est directeur de recherche à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) en France. Il a été directeur de l’IFRIS et du Labex (Laboratoire d’excellence) SITES de 2009 à 2014, et directeur fondateur du LISIS, une unité de recherche basée à l’Université Gustave Eiffel de 2015 à 2019. Depuis janvier 2020, il est président du Centre INRAE Occitanie-Toulouse. Ses recherches sont consacrées à l’étude de la coproduction des savoirs et de l’ordre social. En s’appuyant sur diverses études empiriques sur les interactions entre la science, la démocratie et le marché, son objectif est d’analyser les transformations contemporaines de la sphère publique scientifique et les nouveaux modes de gouvernance de l’innovation et du risque. Plus récemment, il s’est concentré sur l’étude de l’économie des promesses technoscientifiques et sur les transformations des processus et des politiques d’innovation. Pierre-Benoit Joly a publié six livres, coordonné quatre numéros spéciaux de revues internationales et plus de 120 articles ou chapitres de livres. Il a enseigné dans divers établissements d’enseignement supérieur, notamment à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et à Sciences Po. Il est membre de l’Académie d’agriculture de France et de l’Académie des technologies de France.
- Archive novembre 2022 | AssoSciences
Big Bang L'Appel des origines Dominique Regueme conférence projection/débat mercredi 16 novembre 2022 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse Beaucoup de mes souvenirs d’enfance sont liés à l’observation du ciel : à l’époque, j’étais déjà émerveillé par ces astres lointains, tous ces mondes invisibles à l’œil nu, que je prenais plaisir à découvrir, avec une simple paire de jumelles ou un petit télescope. Je me rappelle aussi des séances de planétarium, juste à côté de chez moi : la science y était racontée comme au cinéma, comme dans un véritable film, avec une histoire qui me faisait rêver, m’emmenait à la découverte de mondes inconnus, éveillait l’imaginaire et suscitait ma curiosité. Bien sûr avec le temps, mes balades sous les étoiles se sont un peu espacées : cela fait longtemps que je n’ai plus observé la voie lactée ou les anneaux de Saturne, et à vrai dire, je ne me souviens même plus où j’ai rangé ma lunette astronomique. Alors le point de départ de ce documentaire, c’est peut-être simplement le désir de retomber en enfance, de recréer, le temps d’un film, ce spectacle étoilé, simple mais majestueux, qui m’a tant fait rêver lorsque j’étais petit. Mais au-delà du seul plaisir à observer le ciel, je suis également séduit par les aspects plus philosophiques, qui ne tardent pas à apparaître, lorsqu’on s’intéresse à l’astronomie. Parmi mes lectures, j’ai souvent apprécié les ouvrages qui prolongent le contenu didactique, pour raconter l’univers en mêlant science, poésie, et parfois même un regard plus humain, intime, personnel. Car ce qui me passionne vraiment, au-delà de la compréhension des phénomènes physiques, c’est aussi ce que l’histoire de l’univers nous raconte sur nous-même : sur l’apparition de la vie et de l’être humain, et sur notre place sur Terre, petite planète perdue dans l’immensité du monde. Ainsi l’astronomie est, pour moi, intimement liée au thème des origines. Je me souviens très bien des beaux livres illustrés, que je feuilletais dans l’enfance : à l’époque, j’étais fasciné d’apprendre que la vie provenait des étoiles, ou que l’univers avait un passé, et qu’il avait tenu tout entier dans un espace minuscule, il y a des milliards d’années ! « Nous sommes des poussières d’étoiles » : cette belle expression, popularisée par HubertReeves, n’est pas simplement une métaphore poétique ; elle correspond à une réalité concrète, et résume même parfaitement le lien qui nous unit au cosmos. Ce sont ces questionnements, ce regard sur l’astronomie, que je cherche à transmettre, à mon tour, à mes propres enfants, et qui servent également de fil conducteur à ce documentaire : ce film a donc été imaginé comme une quête des origines, racontant ce grand roman qu’est la naissance du monde, de la vie et de l’Homme. Mais ce qui m’a convaincu de raconter cette histoire, et ce qui la rend à mon sens d’autant plus intrigante, ce sont surtout les nombreux mystères, les zones d’ombres qui demeurent : ainsi le scénario de nos origines n’est pas totalement écrit ; beaucoup d’étapes échappent encore à notre connaissance, à notre compréhension. Malgré ce qu’on imagine souvent, le big bang n’est pas une grande explosion lumineuse, ayant créé le monde de façon quasi-miraculeuse ! Alors j’ai choisi d’intégrer dans le film ces éléments inconnus, en les utilisant comme moteurs de la narration : le big bang n’est donc pas un aboutissement, mais il fait naître au contraire de nouvelles interrogations scientifiques, et peut-être aussi plus personnelles ou philosophiques. Avec ce film, j’ai donc voulu proposer une grande histoire, qui nous emmène à travers le ciel et l’espace, entre émerveillement et interrogations, entre sciences, philosophie et poésie. La promesse, c’est d’abord de raconter le récit de notre univers, tel que la science le comprend aujourd’hui : en évoquant par exemple l’origine stellaire de nos atomes et de la matière, la formation des galaxies et des étoiles les plus anciennes, ou encore le rayonnement fossile, cette première lumière émise par l’univers, dans son passé lointain. Et au fil du voyage, en remontant ainsi sur 13,7 milliards d’années, jusqu’au mystérieux big bang, se pose alors en toile de fond une interrogation sur la notion même d’origine : que cherche-t-on réellement dans nos origines, pourquoi sommes-nous à ce point attirés par ce questionnement, et quel est le rôle de la science ; comment peut-elle répondre à ces interrogations ancestrales ? Finalement, l’histoire de l’univers, c’est un peu comme un road-movie : l’objectif importe peu ; ce qui compte réellement, ce sont surtout les aspects inattendus, les surprises qu’on découvre tout au long du voyage. J’espère donc que ce film parviendra à tenir cette promesse, et qu’il saura ainsi étonner, surprendre, questionner et émerveiller. Dominique Regueme
- Présentation et historique | AssoSciences
AssoSciences Midi-Pyrénées des conférences scientifiques et techniques pour la ville et la région Paul Costa président d'honneur fondateur d'AssoSciences AssoSciences Midi-Pyrénées est une association née à Toulouse en 2003. Elle a été inspirée de l'Université de Tous Les Savoirs à Paris et avait pour objet de proposer des mises au point sur des questionnements scientifiques et techniques contemporains, avec des acteurs de la meilleure qualité possible dans leur champ. Pour la constituer les sociétés savantes scientifiques et techniques de la Région ont été sollicitées. Certaines vivaient leur vie à l'écart des autres ; agir pour leur rapprochement fut accueilli très positivement par la plupart d'entre elles. Certes, des conférences scientifiques et techniques existaient déjà: l’Université Paul Sabatier par exemple, en tient sur son campus de Rangueil. Les associations de l'aéronautique aussi – Académie de l’Air et de l’Espace, AAAF. Il faut aussi citer deux organismes qui rassemblent l'essentiel des financements de la Ville et de la Région : la mission Agrobiosciences, liée à l’INRA, à l’extérieur de la Ville, tout comme le Centre Régional de la Culture Scientifique et Technique, "Sciences et Animation", qui organise sur le centre international de conférences de Météo-France des cycles de conférences-débats, « les découvrades ». Néanmoins il n'y avait pas, à part le GREP (Groupe de Recherche pour l’Éducation et la Prospective), groupement plutôt branché sur les débats de Sciences Sociales et Économiques, un "lieu" emblématique, qui offrît régulièrement, dans le centre de la ville, des programmes de connaissances scientifiques et techniques sur des enjeux de recherche et de développement. Depuis sa création plus d'une centaine de conférences se sont tenues, avec des thématiques récurrentes (l'énergie, la génétique, les nanosciences par exemple), ou des problématiques spécifiques. Chaque conférence est suivie de débats, entre l'orateur et le public. Entre 50 et 150 personnes sont régulièrement présentes, avec un noyau de fidèles, et des publics variables en nature, du lycéen de terminale ou de prépa scientifique et de l'étudiant en droit ou en IUFM en besoin de culture différente, au retraité souhaitant se tenir au courant, en passant par des personnes concernées par le champ traité. L'ensemble crée un fichier d’environ 500 personnes qui souhaitent être informées, fichier qui est progressivement abondé. Des ouvertures plus larges sur des villes voisines (vidéo-transmission, répétition de conférences lorsque l’orateur est une personnalité locale), avec l’appui du Conseil Régional sont dès cette année envisagées ; des contacts ont déjà été pris avec Cahors et Saint-Gaudens et d’autres villes sont envisagées Les Moyens L'association est en grande partie subventionnée par la Ville et marginalement par la Région. Depuis l'année dernière des cotisations de 40 euros sont sollicitées de ceux qui souhaitent être membres de l’association, mais l’adhésion n’a pas un caractère obligatoire, l’accès étant libre et gratuit. Ces moyens ne couvrent que les frais de transport et d'hébergement des conférenciers non Toulousains, en les limitant au maximum, et le tirage d'affiches et de tracts. Il est difficile de solliciter des mécènes qui de fait seraient partie prenante dans les paroles ; et même s'ils ne l'étaient pas les publics risqueraient de l'interpréter ainsi. Certains sujet -heureusement très peu- sont difficiles à gérer, le défaut de tolérance de quelques auditeurs fait malheureusement qu’ils réagissent à l’étiquette du conférencier. Il y a eu un problème pour la conférence qui décrivait le futur de l’Énergie Nucléaire, donnée par l’un des principaux responsables des programmes nucléaires civils au CEA -quelques uns, bien organisés, ont voulu la saboter-, et nous aurions certainement eu le même problème pour les OGM si nous ne nous étions pas adressé à un conférencier qui se tint à distance des points de vue extrêmes. Soulignons que les savoirs scientifiques et techniques sont à la source de débats, de connaissances discutées, d’apprentissages et de contestations, mais qu’il est difficile de faire partager l'idée qu’ils sont une culture, au même titre que la littérature, la musique ou le théâtre. Alors que l’on considère que, dans ces domaines, il n'y a jamais en nombre et en diversité trop de manifestations culturelles dans une ville ou une région, on devient vite suspicieux sur des redondances possibles s'il s'agit de sciences et de techniques. Ceci a conduit AssoSciences à éviter des sujets qui pourraient être traités par ailleurs. Nous avons toutefois fait quelques exceptions pour quelques conférences, dont on savait qu’elles seraient passionnantes et instructives. De même les salles et l’organisation choisie ne permettent pas le prolongement des discussions au-delà de certaines heures, et les pots consécutifs, où les échanges peuvent se prolonger, les réseaux se retrouver ou se mettre en place sont gérés de façon séparée et privée. Le choix de l’heure et du jour des conférences a donné lieu à quelques tâtonnements. Nous avons finalement décidé de les faire à 91h00, un compromis qui permet à la fois d’avoir des jeunes, des retraités et des actifs après leur journée de travail ; le mercredi a permis d’éviter d’autres séquences de conférences, mais nous passerons sans doute au jeudi qui paraît préférable. Il est certain que les réseaux des uns et des autres sont sollicités pour procéder au choix des sujets et des auteurs. Ils sont proposés par les membres du bureau, par des scientifiques locaux venant aux conférences. Celles-ci sont issues de l'actualité scientifique et technique, ou viennent de lectures ou d'autres voies : repérages à des colloques par exemple. Dans l'ensemble l'idée partagée est bien du sujet utile présenté par un orateur à la parole efficace. Une part de subjectivité est évidente, mais apparemment les choix et les évaluations sont assez consensuels quant à la qualité. Il n'a pas été procédé à des évaluations systématiques, ce qu'il faudra faire, mais les présences et les retours, y compris spontanés, sont satisfaisants. L'information À chaque conférence les présents s'ils le souhaitent inscrivent leur adresse mail , ou, à défaut leur adresse postale sur un bloc, et sont donc additionnés aux correspondants déjà enregistrés. Ceci correspond à ce jour à un fichier d’environ 500 personnes. La Dépêche, le grand journal régional, relaie très efficacement l'information. Des affiches et des tracts sont déposés à pas mal d'endroits stratégiques, à chaque conférence, avec y compris des relais municipaux, la Mairie étant partie prenante. Le problème est parfois celui du renouvellement du public. Un nouveau thème ou un nouveau sujet exige que l’on avertisse d’autres personnes potentiellement intéressées. C’est assez difficile sans moyens spécifiques et souvent il nous revient un « c’est dommage, je ne l’ai pas su ». L'évaluation Si l’on se fonde sur le nombre de participants, il est certain que certains annonces font mouche du fait de l’orateur et/ou du sujet. Si l’on se fonde sur les contributions au débat, certaines conférences, a priori plus confidentielles, ont connu de vifs échanges. La difficulté en fait est dans la définition d’un bon niveau, un accès pas trop vulgarisateur pour ne pas être concurrent avec d'autres moyens d'information tels que la presse, pas trop spécialisé pour ne pas décourager ; pas trop large pour éviter que l'intervention ne soit pas assez cadrée, pas trop pointu pour que l'auditeur puisse contextualiser clairement le propos. La deuxième difficulté est dans la maîtrise pédagogique que tous les scientifiques (entre autres) n'ont pas forcément. La structuration d'un discours pour intéresser n'est pas forcément la structure pertinente de l'écriture d'un article pour des pairs. Mais souvent ce sont les plus grands scientifiques qui maîtrisent le mieux la présentation de leur sujet à un public peu averti ! Par contre il est clair que la conférence débat a sûrement de beaux jours devant elle: elle représente sans doute "une sortie" comme un concert ou une pièce de théâtre, et en cela elle se rapproche de toutes les autres cultures. Elle est aussi pour les participants un lieu de fabrication de réseaux, d'amitiés, de statut partagé. Sans doute est-elle aussi une référence par rapport aux apprentissages traditionnels: certains y retrouvent "le cours" et ses discussions. Enfin, on peut penser que la distance entre conférencier et participant est une bonne distance : pas le rapport à la presse ou internet qui sont de fait déshumanisés, pas une familiarité totale qui peut parfois être un entre-soi plus qu'un lieu d'acquisition, d'interrogation ou de réflexion (voir certains "cafés"), mais la possibilité d'un échange avec un spécialiste, un expert. Tout cela à la condition expresse bien sûr que l'orateur ait été identifié clairement dans ses appartenances propres : chercheur CNRS, responsable technique ou industriel, ou président de l'association "antiX" s'il y a lieu. Les défis se trouvent sûrement à ces niveaux : faire entendre des paroles plurielles, fabriquer des lieux de références, éviter l’illusionnisme des discours généraux, brillants mais de peu de substance, tisser des lieux de confiance pérennes., surmonter les problèmes de moyens et de disponibilité afin d’établir des maillages et faire en sorte qu’associations, enseignants, chercheurs, entrepreneurs répercutent les informations sur leurs communautés et stimulent l’intérêt pour les savoirs scientifiques et techniques.
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- Archive décembre 2023 | AssoSciences
Mieux vaut prévenir que guérir : les bénéfices des vaccins, de la variolisation aux vaccins à ARN Olivier Neyrolles directeur de recherche au CNRS directeur de l’Institut de Pharmacologie et de Biologie Structurale à Toulouse (UMR5089 |CNRS - UT3) médaille d’argent du CNRS en 2021 conférence jeudi 14 décembre 2023 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rému sat 31000 Toulouse entrée gratuite « Il est temps de refermer le livre des maladies infectieuses et de déclarer la guerre aux pestes gagnée » Cette proclamation qu’aurait faite l’administrateur général de la santé publique des États-Unis, William Stewart, à la fin des années 1960 n’a jamais été authentifiée. Cependant la croyance selon laquelle les maladies infectieuses avaient été vaincues était largement répandue dans les années 1960 et 1970, croyance due en particulier au succès de la vaccination, contre la variole en premier lieu, et contre bien d’autres maladies. La pandémie de SIDA au début des années 1980 a fait s’effondrer cette certitude, et les maladies infectieuses sont encore bien présentes aujourd’hui, comme en témoignent les pandémies de grippe ou de COVID-19, pour n’en citer que des plus récentes. Même des maladies anciennes, comme la tuberculose, font encore des ravages, avec plusieurs millions de décès chaque année dans le monde. Dans ce contexte, la recherche pour le développement de vaccins nouveaux, ou plus efficaces que les vaccins actuels, est un enjeu majeur de santé publique mondiale. Dans cette conférence, nous dresserons un portrait de l’histoire des vaccins et de l’impact extraordinaire qu’ils ont eu sur le contrôle des maladies infectieuses. Nous détaillerons les bases biologiques du développement des vaccins. Enfin, nous discuterons des enjeux, tant scientifiques que culturels et sociétaux, de la recherche contemporaine sur les vaccins.
- Le télescope Spatial James Webb : une nouvelle fenêtre sur l'Univers Olivier Berné | AssoSciences
< Back Le télescope Spatial James Webb : une nouvelle fenêtre sur l'Univers Olivier Berné AssoSciences Midi-Pyrénées 06/06/2020 Conférence le 16 juin 2022 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse Je suis astrophysicien au CNRS, à l’institut de recherche en astrophysique et planétologie de Toulouse. Mes travaux concernent la spectroscopie infrarouge des régions de formation stellaire et planétaire. Je suis responsable d’un des programme d’observation "Early Release Science" sur le télescope spatial James Webb dont le lancement est prévu fin 2021. J'ai co-fondé avec Tamara Ben Ari le collectif Labos 1point5 qui rassemble plusieurs centaines de scientifiques en France et dont l’objectif est de réduire l’empreinte environnementale de la recherche. Un vaisseau spatial doté miroir de plus de 6 m de diamètre plaqué or, 4 instruments super-performants, 5 écrans thermiques déroulables d’une surface de plus de 200 m2, le tout replié comme un origami puis placé dans la coiffe d'une fusée Ariane 5, et enfin envoyé sur une orbite située au déjà de celle de la Lune pour y être déployé à l’aide de plus de 130 mécanismes. Il ne s’agit pas de science fiction mais de la mission du télescope spatial James Webb, qui se déroule avec succès depuis le 25 décembre 2021. Mais quels sont les objectifs de cette mission de la démesure ? Pourquoi construire un projet aussi fou et couteux au moment où d’autres enjeux nous semblent plus urgents ? Je tenterai d’illustrer dans cette présentation ce qui fait de la mission James Webb une mission pour l’humanité, et en quoi il importe de s’intéresser à nos origines cosmiques à l’heure où notre destin est incertain. Previous Next
- Archive février 2024 | AssoSciences
JUICE Direction Jupiter et ses lunes glacées Nicolas And ré chercheur CNRS, membre de l'équipe Planètes, Environnements et Plasma Spatiaux (PEPS) IRAP (Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie) à l'Observatoire Midi-Pyrénées Il est co-investigateur de la mission JUICE Conférence AssoSciences mardi 27 février 2024 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée gratuite La découverte par Galilée de quatre grandes lunes en orbite autour de Jupiter il y a quatre siècles a précipité la révolution copernicienne et a changé à jamais notre vision du système solaire et de l'univers. Aujourd'hui, Jupiter et ses lunes sont considérées comme l'archétype des systèmes de planètes géantes, à la fois dans notre système solaire et autour d'autres étoiles. La mission spatiale JUICE (JUpiter ICy moons Explorer) de l'Agence Spatiale Européenne a été lancée en Avril 2023 et a pour objectifs de fournir une caractérisation complète du systèmede Jupiter dans toute sa complexité. JUICE permettra de découvrir les origines des planètes géantes et de leurs satellites, et de rechercher des preuves d'environnements potentiellement habitables dans notre système solaire et au-delà, en détaillant notamment la diversité des processus et des couplages gravitationnels et électromagnétiques dans le système de Jupiter qui pourraient être nécessaires pour fournir un environnement stable aux lunes glacées Ganymède, Europe et Callisto sur des échelles de temps géologiques. Pour cela, JUICE embarque dix instruments de pointe pour effectuer des mesures de télédétection, de géophysique, de particules et de champs électromagnétiques in situ. JUICE (Jupiter Icy Moons Explorer) est la première mission de classe L du programme Cosmic Vision de l’Agence Spatiale Européenne, sélectionnée en Mai 2012. Cette mission a été lancée le 14 avril 2023 par Ariane 5 depuis le Centre Spatial Guyanais à Kourou, pour une arrivée à Jupiter en 2031. Elle a pour objectifs l’étude de l’habitabilité et du fonctionnement du système jovien (Jupiter, l’atmosphère de Jupiter, la magnétosphère de Jupiter, ses satellites Europa, Ganymède et Calisto, et la magnétosphère de Ganymède). Nicolas André est chercheur au CNRS à l'Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie de Toulouse. Il s'intéresse aux planètes du Système Solaire et à l'étude de leurs environnements magnétiques. Il a travaillé principalement sur les systèmes de Saturne et Jupiter avec les missions spatiales Cassini-Huygens et Juno. Il est responsable scientifique d'instruments embarqués sur la mission spatiale BepiColombo qui étudiera Mercure à partir de 2026. Il travaille sur la mission JUICE qu'il co-propose depuis presque 20 ans.
- Archive mars 2024 | AssoSciences
Quand des pauvres p etits poissons sont confrontés à l’IA, la réalité virtuelle, des robots et des drones ! Clément Sire Directeur de recherche at CNRS (section 02) Laboratoire de Physique Théorique Université de Toulouse Paul Sabatier, 31062 Toulouse, France Conférence AssoSciences jeudi 21 mars 2024 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée gratuite Je montrerai d’abord que les efforts communs de biologistes du comportement et de physiciens permettent de caractériser avec précision les interactions sociales (attraction/répulsion et alignement) dans un banc de poissons. Ensuite, je présenterai l’interaction de poissons réels avec un poisson robot ou des poissons virtuels commandés par des modèles mathématiques ou d’intelligence artificielle obtenus par ces études. Enfin, j’illustrerai comment on peut s’inspirer des interactions dans les groupes animaux pour contrôler le vol collectif de groupes de drones autonomes.
- Copie de Prochaine Conférence | AssoSciences
Océan et Humanité focus sur la Méditerranée Catherine Jeandel LEGOS-OMP Océanologue – géochimiste – ENS – Docteur ès Sciences Université Paris VII Directrice de recherche CNRS au Laboratoire d’Etudes en Géophysique et Océanographie Spatiales (LEGOS) à Toulouse Médaille Georges Milot de l’Académie des sciences pour son étude du comportement des métaux et terres rares dans l’océan Présidente du conseil académique de l’Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées Conférence AssoSciences mardi 18 juin 2024 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée gratuite L’océan, qui donne à notre planète sa couleur bleue lorsqu’on la regarde depuis l’espace, subit de plein fouet l’impact de l’homme. L’augmentation du gaz carbonique (CO2) dans l’atmosphère perturbe le fonctionnement du couple « océan/atmosphère » qui s’était stabilisé depuis 8000 ans environ, et avec lui la circulation océanique. Le déséquilibre s’exprime de façon différente selon les régions du monde: évaporations plus importantes en Méditerranée, désalinisation des eaux aux hautes latitudes par la fonte des glaces ou dans le Pacifique Ouest par intensification des pluies. De même, la montée progressive du niveau de la mer, mesurée très précisément, est très contrastée d’un bout à l’autre du globe. Cette augmentation de CO2 atmosphérique a une autre conséquence, tout aussi inquiétante : l’acidification des eaux de surface avec des effets potentiellement dramatiques sur les algues et animaux à coquille calcaire (comme les huitres par exemple), car le calcaire se dissout en milieu acide. Ces organismes sont à la base de notre alimentation…il est urgent d’agir. L’exposé fera le point sur l’état des connaissances sur ces questions relatives au changement climatique et à la pression de l’humanité. Catherine JEANDEL étudie la géochimie marine, une des disciplines qui contribue à comprendre le fonctionnement de l’océan et plus particulièrement les interactions continents–océans. Dans le contexte du changement global lié à l’activité humaine, il est essentiel de mieux quantifier les flux de matière transférés entre les compartiments de la planète, c’est en partie la tâche que s’est assignée l’équipe de Géochimie Marine du LEGOS. (Laboratoire d’Etudes en Géophysique et Océanographie Spatiales). Initiée très jeune à la mer à Locquirec, Catherine JEANDEL aime parler de sa passion de chercheuse et d’océanographe à tous les publics, y compris ceux qui se trouvent à l’écart de l’accès à la culture scientifique. Elle a ainsi initié et monté avec des collègues une exposition itinérante à bord d’un train, en amont de la COP21, intitulée le « Train du Climat ». Elle met ses connaissances à disposition du public par l’intermédiaire de 5 livres co-écrits ou co-édités dont un manuel d’enseignement « La Géochimie Marine » (Eds Vuibert) et trois recueils d’articles « Le Climat à découvert », « L’énergie à découvert » et « L’eau à découvert » (Eds CNRS) Chercheuse reconnue par ses pairs avec près de 150 publications dans des revues à comité de lecture, la médaille de bronze du CNRS dès 1992 et le prix Georges Millot de l’Académie des Sciences (2018), Catherine Jeandel a également été distinguée par la société civile (Chevalier de la Légion d’Honneur et Officier de l’Ordre du Mérite). Elle dirige actuellement l’Observatoire Midi-Pyrénées, qui regroupe 9 laboratoires dont le LEGOS, à Toulouse.
- Archives Vidéos Conférences | AssoSciences
L'Intelligence collective des abeilles Docteur Aurore Avarguès-Weber Centre de Recherches sur la Cognition Animale (CNRS, Université Toulouse 3) 118 Route de Narbonne 31062 Toulouse Cedex 9 Université Toulouse-III-Paul-Sabatier (doctorat ) (jusqu'en 2010) Queen Mary University of London École normale supérieure Paris-Saclay Neurobiologiste , éthologue conférence jeudi 13 avril 2023 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse Les abeilles sont des animaux fascinants. Elles sont connues pour leur intelligence collective : communication symbolique, organisation du travail, construction optimale… mais difficile d’imaginer que chaque ouvrière de la ruche soit elle-même douée d’une forme élaborée d’intelligence, et ce, malgré un cerveau minuscule et une durée de vie de quelques semaines uniquement. Or, les abeilles s'avèrent bel et bien capables non seulement d’apprendre mais aussi de compter, de classer des objets, de reconnaître des visages humains, de juger de leurs propres capacités de réussite face à un exercice difficile ou encore d’éprouver une certaine forme d’émotion, entre autres exemples de découvertes récentes. Ces preuves de capacités de raisonnement remettent en cause le dogme du caractère inné et réflexe des comportements des insectes ainsi que le lien direct entre intelligence et taille du cerveau. Lors de cette conférence, je vous présenterais quelques-unes des capacités étonnantes de ces insectes pollinisateurs, tout en décrivant les méthodes d'études permettant d'entrouvrir le voile sur l'intelligence des abeilles et discuterai de l'impact scientifique, philosophique et écologique de ces découvertes. Aurore Avarguès-Weber, née en 1983 à Givry en Saône-et-Loire , est une chercheuse en neurosciences cognitives et éthologue française qui étudie le comportement des abeilles au Centre de recherche sur la cognition animale de Toulouse . Elle est lauréate d'un du prix L'Oréal-Unesco pour les femmes et la science , ainsi que de la médaille de bronze du CNRS . Elle est originaire de Givry , en Saône-et-Loire, et effectue ses études secondaires à Chalon-sur-Saône . Elle intègre ensuite l'École normale supérieure de Cachan (Val-de-Marne). En 2010, elle soutient une thèse sur l'intelligence visuelle des abeilles sous la direction de Martin Giurfa (CRCA – Toulouse), intitulée « Cognition visuelle chez l'abeille Apis mellifera : catégorisation par extraction de configurations spatiales et de concepts relationnels ». Elle poursuit sa formation à la Queen Mary University à Londres (Royaume-Uni), où elle est boursière de la Fondation Fyssen, et à Gif-sur-Yvette sous la direction de Jean-Chrisophe Sandoz. Aurore Avarguès-Weber est biologiste au CNRS à l'Institut des sciences du cerveau, de la cognition et du comportement de Toulouse (ISC3T). Ses travaux de neurosciences cognitives portent sur l'intelligence des insectes sociaux principalement l'Abeille domestique mais aussi les bourdons, les guêpes et les frelons. Ils se situent dans la continuité des découvertes de l'éthologue allemand Karl von Frisch du milieu du XXe siècle, précurseur de la compréhension du comportement des abeilles. Elle démontre avec ses collègues les capacités d'abstraction de ces animaux notamment la catégorisation de leur environnement (un arbre, une fleur) et les relations des éléments entre eux (plus grand, au-dessus). Elle démontre également avec une équipe australienne que les abeilles sont capables de compter jusqu'à 5, de faire des additions et des soustractions basiques et de comprendre le concept du zéro à l'instar des primates . En 2015, elle a reçu une bourse internationale du talent émergent, l'un des prix L'Oréal-UNESCO pour les femmes dans la science pour sa recherche sur les mécanismes cérébraux de l'intelligence visuelle des insectes sociaux. La bourse, d'un montant de 20 000 €, doit permettre l’acquisition d’un simulateur de vol pour les abeilles. Finalement, cet outil auto-construit devient un simulateur de marche où l'abeille se déplace sur une balle en polystyrène roulant sur un flux d'air dans un environnement virtuel. Il permet ainsi de mesurer les mécanismes cognitifs du cerveau de l'abeille lors de ses prises de décision. En 2019, elle est lauréate de la médaille de bronze du CNRS.
- Archive mai 2023 | AssoSciences
L’Acceptabilité des restrictions liées à la lutte contre la covid-19 Premiers résultats d’une étude dans un quartier populaire de Toulouse Alexandra Soulier Philosophe Chargée de recherche CNRS conférence mardi 16 mai 2023 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse Alexandra Soulier est chargée de recherches à l’Institut d’Histoire et de Philosophie des Sciences et des Techniques (Université Panthéon-Sorbonne et CNRS). Ses recherches s’inscrivent dans le champ de la philosophie de la médecine et portent principalement sur la santé publique. Elles se situent à l’articulation de la philosophie sociale et de la philosophie des sciences. Elle s’intéresse en particulier aux inégalités environnementales et sociales de santé et au rôle des sciences humaines et sociales dans les paradigmes actuels qui s’efforcent de penser la santé à l’interface entre celle des animaux, des hommes et de leur environnement. Elle exerce actuellement une mission à l’Institut de Recherche en Santé Publique pour l’Institut des sciences humaines et sociales du CNRS. Sa conférence portera sur un aspect de la récente pandémie qui nous a tous interrogés, au travers de résultats récents dans le cadre d’une recherche menée dans un quartier de Toulouse dont elle propose le résumé suivant. Le gouvernement d’exception (Champeil-Desplats, 2020 ; Fassin et al., 2020) qui débute avec l’entrée en vigueur de l’état d’urgence sanitaire et de la loi no 2020-290 du 23 mars 2020 pour répondre à l’épidémie de Covid-19, a autorisé la mise en place de mesures exceptionnelles sur l’ensemble du territoire français. En raison du primat accordé aux enjeux sanitaires, des limitations sans précédent ont ainsi restreint l’exercice des droits et des libertés (Leterre, 2021) et ont donné lieu à une activité accrue des forces de l’ordre pendant la crise sanitaire, notamment dans les quartiers populaires, devenus l’archétype de l’espace « à policer » (Bony, Froment-Meurice et Lecoquierre, 2021). En raison de leur rupture radicale avec le cours quotidien de la vie et leur force contraignante, ces mesures restrictives questionnent l’adhésion des personnes. Les mesures sanitaires présentées par le gouvernement comme des mesures « universelles », se sont concrétisées dans des situations spécifiques, en fonction des conditions de vie des personnes. En enquêtant à l’échelle d’un « territoire » urbain, nous avons cherché à étudier au plus près la manière dont des politiques sanitaires nationales ont rencontré des dynamiques locales préexistantes ou des initiatives visant à améliorer la couverture vaccinale de certaines catégories de population (Demailly, 2014 ; Gross, 2020). Cette conférence reviendra sur les premiers résultats d’une recherche basée sur une méthodologie qualitative, de type monographique, menée dans un quartier populaire de la ville de Toulouse. Cette approche monographique suppose l’étude minutieuse des pratiques de différents acteurs et de leurs interactions, en les situant dans un espace et un temps spécifiques. Cette enquête, commencée en octobre 2022, s’appuie sur des entretiens semi-directifs menés auprès des habitant.e.s et des acteurs « de proximité » de ce quartier classé « quartier prioritaire de la Politique de la Ville ». Ce travail a été réalisé en collaboration avec Laurence Boulaghaf et Alfonsina Faya-Robles.
- Conférence en prévision | AssoSciences
La Nouvelle ère de la Médecine numérique Professeur Dominique B arbolosi Inria – Inserm team COMPO COMPutational pharmacology and clinical Oncology Centre Inria Sophia Antipolis – Méditerranée Centre de Recherches en Cancérologie de Marseille Inserm U1068, CNRS UMR7258, Institut Paoli-Calmettes Pharmacy faculty, Aix-Marseille University Conférence AssoSciences jeudi 21 mars 2024 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée gratuite Au fil du temps la biologie, puis la physique, sont devenus les piliers de la médecine moderne. Aujourd'hui à leur tour les mathématiques sont en train de devenir le troisième pilier, complémentaire aux 2 autres, afin de relever les nouveaux défis dans la guerre contre les maladies, notamment contre le cancer. Nous donnerons plusieurs exemples illustrant comment la modélisation numérique vient en renfort de la biologie et de la physique afin de fournir aux médecins des outils puissants à la fois pour mieux prévenir, mieux diagnostiquer, et mieux traiter.
- Archive octobre 2023 | AssoSciences
L’intégrité scientifique : comment cette dimension est (re)devenue partie intégrante de la recherche et de la formation à la recherche aujourd’hui Anne Cambon-Thomsen Directrice de recherche émérite CNRS, au CERPOP (Centre d'épidémiologie et de recherche en santé des populations), UMR 1295, Inserm, Université de Toulouse, Université Toulouse III - Paul Sabatier Ancienne référente à l’intégrité scientifique de l’Université Paul Sabatier. Fondatrice de la plateforme Genotoul Societal Ambassadrice de l'Alliance pour les données de la recherche (RDA, Research data alliance). conférence jeudi19 octobre 2023 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse L’éthique de la pratique scientifique est essentielle à la validité des résultats obtenus et publiés, aussi bien qu’à la confiance du public dans la science et les scientifiques. Elle est au cœur des valeurs du monde scientifique et constitue ce qu’on appelle l’intégrité de la recherche. Ce qui était implicite pendant longtemps a bougé avec les évolutions des pratiques et des technologies en recherche ainsi que des rapports avec les médias pour devenir nécessairement explicite. Les crises souvent cachées et gérées de façon assez peu transparentes ou brutalement révélées dans des médias largement diffusés affectent l’image de la recherche en général, au-delà des cas particuliers et interrogent sur la conduite des métiers de la recherche. Les fraudes ont existé de tout temps, mais la pression de la « productivité » scientifique exacerbée, les outils disponibles, notamment numérique et d’imagerie changent le contexte pratique. Au-delà des fraudes caractérisées y-a-t-il des zones grises de ces métiers, comment y faire face et comment assurer la transparence ? C’est peu à peu, depuis une quinzaine d’années, que l’intégrité scientifique est devenue un sujet enseigné, organisé et même un objet du droit, au niveau national et international. C’est cette évolution que nous explorerons à travers des exemples dans divers domaines et en se référant à des textes et outils qui permettent de vivre cette dimension au quotidien. Comme tout aspect de la recherche, elle pose question et réclame de la vigilance aussi bien aux doctorants et jeunes chercheurs qu’aux plus chevronnés.
- Archive mars 2023 | AssoSciences
La Place du médicament dan s notre société Agnès Som met Professeure de Pharmacologie à la faculté de Médecine, chef du service de Pharmacologie Médicale et Clinique du CHU de Toulouse. Membre de l’équipe SPHERE (Santé périnatale, pédiatrique et des adolescents : approche épidémiologique et évaluative) dans l’axe « Médicaments, grossesse et allaitement », CERPOP, UMR 1295 conférence mercredi 15 mars 2023 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse Nous sommes (presque) tous concernés, à un moment ou un autre de notre vie, par le médicament. Il a une place importante dans la médecine conventionnelle moderne, du fait de ses actions thérapeutiques attendues. Cette importance justifie de se demander ce qui fait qu’une substance peut devenir médicament. L’identification du mécanisme d’action d’une substance dans l’organisme peut permettre d’en comprendre les effets sur une fonction physiologique ou un organe. Est-ce suffisant pour être efficace ? Comment évaluer cette efficacité ? Si on identifie une substance qui produit des effets sur l’organisme, certains effets pourront être bénéfiques dans certaines situations ou pathologies, d’autres au contraire indésirables. Les effets indésirables des médicaments s’évaluent-ils de la même façon que leur efficacité ? Ces questions portant sur la mise sur le marché et l’évaluation des médicaments seront traitées à l’aide d’exemples au cours de cette présentation, qui montrera que le médicament n’est pas uniquement un produit de santé, mais aussi un objet industriel et un support de représentations.
- Archive juin 2024 | AssoSciences
Océan et Humanité focus sur la Méditerranée Catherine Jeandel LEGOS-OMP Océanologue – géochimiste – ENS – Docteur ès Sciences Université Paris VII Directrice de recherche CNRS au Laboratoire d’Etudes en Géophysique et Océanographie Spatiales (LEGOS) à Toulouse Médaille Georges Milot de l’Académie des sciences pour son étude du comportement des métaux et terres rares dans l’océan Présidente du conseil académique de l’Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées Conférence AssoSciences mardi 18 juin 2024 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée gratuite L’océan, qui donne à notre planète sa couleur bleue lorsqu’on la regarde depuis l’espace, subit de plein fouet l’impact de l’homme. L’augmentation du gaz carbonique (CO2) dans l’atmosphère perturbe le fonctionnement du couple « océan/atmosphère » qui s’était stabilisé depuis 8000 ans environ, et avec lui la circulation océanique. Le déséquilibre s’exprime de façon différente selon les régions du monde: évaporations plus importantes en Méditerranée, désalinisation des eaux aux hautes latitudes par la fonte des glaces ou dans le Pacifique Ouest par intensification des pluies. De même, la montée progressive du niveau de la mer, mesurée très précisément, est très contrastée d’un bout à l’autre du globe. Cette augmentation de CO2 atmosphérique a une autre conséquence, tout aussi inquiétante : l’acidification des eaux de surface avec des effets potentiellement dramatiques sur les algues et animaux à coquille calcaire (comme les huitres par exemple), car le calcaire se dissout en milieu acide. Ces organismes sont à la base de notre alimentation…il est urgent d’agir. L’exposé fera le point sur l’état des connaissances sur ces questions relatives au changement climatique et à la pression de l’humanité. Catherine JEANDEL étudie la géochimie marine, une des disciplines qui contribue à comprendre le fonctionnement de l’océan et plus particulièrement les interactions continents–océans. Dans le contexte du changement global lié à l’activité humaine, il est essentiel de mieux quantifier les flux de matière transférés entre les compartiments de la planète, c’est en partie la tâche que s’est assignée l’équipe de Géochimie Marine du LEGOS. (Laboratoire d’Etudes en Géophysique et Océanographie Spatiales). Initiée très jeune à la mer à Locquirec, Catherine JEANDEL aime parler de sa passion de chercheuse et d’océanographe à tous les publics, y compris ceux qui se trouvent à l’écart de l’accès à la culture scientifique. Elle a ainsi initié et monté avec des collègues une exposition itinérante à bord d’un train, en amont de la COP21, intitulée le « Train du Climat ». Elle met ses connaissances à disposition du public par l’intermédiaire de 5 livres co-écrits ou co-édités dont un manuel d’enseignement « La Géochimie Marine » (Eds Vuibert) et trois recueils d’articles « Le Climat à découvert », « L’énergie à découvert » et « L’eau à découvert » (Eds CNRS) Chercheuse reconnue par ses pairs avec près de 150 publications dans des revues à comité de lecture, la médaille de bronze du CNRS dès 1992 et le prix Georges Millot de l’Académie des Sciences (2018), Catherine Jeandel a également été distinguée par la société civile (Chevalier de la Légion d’Honneur et Officier de l’Ordre du Mérite). Elle dirige actuellement l’Observatoire Midi-Pyrénées, qui regroupe 9 laboratoires dont le LEGOS, à Toulouse.