Le télescope Spatial James Webb :
une nouvelle fenêtre sur l'Univers
Olivier Berné
Je suis astrophysicien au CNRS, à l’institut de recherche en astrophysique et planétologie de Toulouse. Mes travaux concernent la spectroscopie infrarouge des régions de formation stellaire et planétaire. Je suis responsable d’un des programme d’observation "Early Release Science" sur le télescope spatial James Webb dont le lancement est prévu fin 2021. J'ai co-fondé avec Tamara Ben Ari le collectif Labos 1point5 qui rassemble plusieurs centaines de scientifiques en France et dont l’objectif est de réduire l’empreinte environnementale de la recherche.
Un vaisseau spatial doté miroir de plus de 6 m de diamètre plaqué or, 4 instruments super-performants, 5 écrans thermiques déroulables d’une surface de plus de 200 m2, le tout replié comme un origami puis placé dans la coiffe d'une fusée Ariane 5, et enfin envoyé sur une orbite située au déjà de celle de la Lune pour y être déployé à l’aide de plus de 130 mécanismes. Il ne s’agit pas de science fiction mais de la mission du télescope spatial James Webb, qui se déroule avec succès depuis le 25 décembre 2021. Mais quels sont les objectifs de cette mission de la démesure ? Pourquoi construire un projet aussi fou et couteux au moment où d’autres enjeux nous semblent plus urgents ? Je tenterai d’illustrer dans cette présentation ce qui fait de la mission James Webb une mission pour l’humanité, et en quoi il importe de s’intéresser à nos origines cosmiques à l’heure où notre destin est incertain.
Grand comme un terrain de tennis, le télescope spatial James Webb comporte un miroir pliable de 6,6 m de diamètre. (Vue d’artiste NASA GSFC/CIL/Adriana Manrique Gutierrez)
L'astrophysicien Olivier Berné sera l'un des premiers à utiliser le télescope James Webb, qui doit être lancé le 25 décembre. Il explique à France 24 ce qu'il veut observer dans l'univers et pourquoi ce télescope, qui prend la relève de Hubble, va changer la donne pour notre compréhension de l'espace
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