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19 novembre 2024 Pierre-Benoit Joly Pour un nouvel imaginaire de l’innovation à l’âge de l’Anthropocène
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19 novembre 2024 Pierre-Benoit Joly Pour un nouvel imaginaire de l’innovation à l’âge de l’Anthropocène

Pour un nouvel imaginaire de l’innovation à l’âge de l’Anthropocène Pierre-Benoit Joly Directeur de recherche Président du centre INRAE Occitanie Toulouse La recherche et l’innovation sont considérées comme les moyens essentiels pour répondre aux grands défis sociétaux et environnementaux contemporains. Mais quelle innovation ? Quelle recherche ? Au cours de la période de la grande accélération, l’imaginaire de l’innovation comme destruction créatrice nous a habitués à penser que l’innovation est toujours bonne. L’âge de l’Anthropocène* et des limites planétaires nous impose de penser autrement. Le foisonnement sémantique est un indice d’un tel renouvellement : l’innovation n’est plus exclusivement technologique ; elle est aussi sociale, distribuée, ascendante, responsable… Au-delà de ce foisonnement, l’enjeu est de penser une innovation élargie, une innovation qui contribue à des transformations souhaitables pour construire des futurs désirables. Cela requiert notamment de passer d’une économie des promesses à une véritable culture de l’impact de la recherche.Innover autrement, une révolution copernicienne essentielle : tel est le sujet qui sera débattu lors de cette conférence. Pierre-Benoit Joly, spécialiste d’études sociales des sciences et des techniques, est directeur de recherche à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) en France. Il a été directeur de l’IFRIS et du Labex (Laboratoire d’excellence) SITES de 2009 à 2014, et directeur fondateur du LISIS, une unité de recherche basée à l’Université Gustave Eiffel de 2015 à 2019. Depuis janvier 2020, il est président du Centre INRAE Occitanie-Toulouse. Ses recherches sont consacrées à l’étude de la coproduction des savoirs et de l’ordre social. En s’appuyant sur diverses études empiriques sur les interactions entre la science, la démocratie et le marché, son objectif est d’analyser les transformations contemporaines de la sphère publique scientifique et les nouveaux modes de gouvernance de l’innovation et du risque. Plus récemment, il s’est concentré sur l’étude de l’économie des promesses technoscientifiques et sur les transformations des processus et des politiques d’innovation. Pierre-Benoit Joly a publié six livres, coordonné quatre numéros spéciaux de revues internationales et plus de 120 articles ou chapitres de livres. Il a enseigné dans divers établissements d’enseignement supérieur, notamment à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et à Sciences Po. Il est membre de l’Académie d’agriculture de France et de l’Académie des technologies de France. AssoSciences les conférences mardi 19 novembre 2024 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse L'Anthropocène est une nouvelle époque géologique qui se caractérise par l'avènement des hommes comme principale force de changement sur Terre, surpassant les forces géophysiques. C'est l'âge des humains ! Celui d'un désordre planétaire inédit.
9 octobre 2024 Emmanuelle Rial-Sebbag Les modèles embryonnaires comme nouveaux modèles d'étude en biologie enjeux de gouverna
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9 octobre 2024 Emmanuelle Rial-Sebbag Les modèles embryonnaires comme nouveaux modèles d'étude en biologie enjeux de gouverna

Les modèles embryonnaires comme nouveaux modèles d'étudeen biologie : enjeux de gouvernance Emmanuelle Rial-Sebbag juriste est directrice de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) au CERPOP (Centre d’épidémiologie et recherche en santé des populations) Université Toulouse III Paul Sabatier où elle dirige l’équipe BIOETHICS en bioéthique et droit de la santé Directrice de la Plateforme « Éthique et biosciences » de Genotoul Titulaire de la chaire UNESCO « Éthique, sciences et société » Elle est enseignante associée en droit de la santé et en bioéthique à la Faculté de médecine de Toulouse (Purpan) Les modèles embryonnaires, élaborés à partir de cellules souches ou de cellules reprogrammées et non issues de fusion de gamètes, émergent aujourd’hui en biologie comme de nouveaux modèles d’étude. Ces modèles obtenus in vitro permettent, notamment, de mener des recherches sur la « boite noire » du développement embryonnaire et pourraient à l’avenir connaître d’autres applications. Des sociétés savantes, l’Agence de la biomédecine, le Comité d’éthique de l’Inserm et même la Loi de bioéthique en ont souligné les bénéfices scientifiques toute en interrogeant tant les questions ontologiques de la nature de ces modèles que celles liées aux procédures d’encadrement et de contrôle de leurs usages. Parmi les enjeux soulevés par les embryoïdes sont évoqués : quel statut juridique leur donner ? pourrait-on, devrait-on leur conférer un statut moral ? En d’autres termes, l’ensemble des positions nationales et internationales vise à proposer « un mode d’emploi » de ces modèles expérimentaux visant à accompagner leur développement tout en posant les limites à leur utilisation dans un cadre respectueux des valeurs éthiques et des principes juridiques. Cette conférence vise à présenter ce cadre, dans sa diversité et sa complexité, et à discuter les questions restées en suspens. Emmanuelle Rial-Sebbag est impliquée dans plusieurs projets de recherche nationaux et internationaux. Menés dans une démarche interdisciplinaire conjuguant les sciences humaines et sociales et les sciences biomédicales, fondées sur une dimension bioéthique, ses projets concernent de nombreux sujets aux enjeux sociétaux considérables : les biobanques, les thérapies innovantes, la recherche biomédicale sur les humains, les tests génétiques et la production et l’usage des données de santé. Elle est responsable de plusieurs cours et conférences portant sur les aspects éthiques et juridiques de la recherche biomédicale et des droits des patient.e.s. Elle a notamment coordonné un projet européen relatif aux enjeux sociétaux soulevés par l’utilisation des cellules souches dans le contexte de la médecine régénératrice. Actuellement, Emmanuelle Rial-Sebbag travaille à Toulouse dans l’unité Épidémiologie et analyse de la santé publique : les risques, les maladies chroniques et les handicaps où elle est responsable de l’équipe de recherche pluridisciplinaire Trajectoires d’innovations en santé : enjeux bioéthiques et impact en santé publique. Elle est aussi co-responsable de la plateforme sociétale Éthique et biosciences qui s’attache à développer le dialogue entre différents publics sur les aspects éthiques, légaux et sociétaux associés à la génomique et aux biotechnologies. Elle travaille au développement de la gouvernance des innovations en santé. Ses travaux visent à déterminer le rôle et la place de la loi parmi les différentes normes (éthiques, professionnelles, etc.) encadrant les innovations biomédicales, et ce à l’échelle nationale, européenne et internationale.professionnelles, etc.) encadrant les innovations biomédicales, et ce à l’échelle nationale, européenne et internationale. Conférence AssoSciences mercredi 9 octobre 2024 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse ​ entrée gratuite
21 mai 2024 Julie Jesson La recherche participative : définitions et perspectives en santé des populations
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21 mai 2024 Julie Jesson La recherche participative : définitions et perspectives en santé des populations

Julie Jesson Chargée de recherche Inserm CERPOP - Centre d’épidémiologie et de recherche en santé des populations Université Toulouse III Paul Sabatier Conférence AssoSciences mardi 21 mai 2024 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse​ Donner leur place aux citoyens dans la production des savoirs et de l’innovation, aux côtés des chercheurs : c’est l’objectif de la recherche participative. Cette modalité de recherche peut concerner tous les domaines scientifiques et tous les sujets, sous des formes extrêmement variées. Elle favorise une science à l’écoute des enjeux sociétaux. La conférence abordera ces aspects dans le domaine de la recherche en santé en l'illustrant avec plusieurs exemples concrets, mis en œuvre ou développés par le Centre d'épidémiologie et de recherche en santé des populations (CERPOP). Le Docteur Julie Jesson est Chargée de Recherche Inserm au sein de l’axe « Santé globale périnatale, enfants et adolescents en Afrique » de l’équipe SPHERE, au CERPOP. Ses recherches portent sur la santé globale des adolescents, plus particulièrement les adolescents affectés par le VIH en Afrique sub-saharienne. Elle a mené des analyses quantitatives dans de grandes cohortes d’enfants et d’adolescents vivant avec le VIH, a conçu des interventions pilotes pour améliorer la prise en charge nutritionnelle dans les soins VIH pédiatrique en Afrique de l'Ouest et a dirigé plusieurs projets de recherche qualitative à Abidjan, en Côte d’Ivoire, avec des adolescents vivant dans des quartiers défavorisés, sur le thème de la nutrition, et avec des adolescents vivant avec le VIH sur le thème de la Santé Sexuelle et Reproductive. Elle est donc sensibilisée aux nombreux défis auxquels sont confrontés les adolescents vivant dans des contextes à ressources limitées, affectés par le VIH ou non, notamment leur manque d'accès à des soins adaptés et appropriés. Avec son équipe, elle cherche à développer de plus en plus l'approche participative pour mieux intégrer le point de vue des adolescents et des jeunes adultes, et proposer in fine des interventions adaptées et appropriées à ce public.
18 avril 2024 Séraphin Alava Usages numériques Hordes numériques Vies numériques : quels risques pour la démocratie
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18 avril 2024 Séraphin Alava Usages numériques Hordes numériques Vies numériques : quels risques pour la démocratie

Usages numériques Hordes numériques Vies numériques : quels risques pour la démocratie Séraphin Alava Professeur émérite en Sciences de l'éducation U.TOULOUSE II Président « Les Militants des Savoirs » - Knowledge Activists NGO Expert auprès du Comité économique et social européen (CESE) Expert auprès de l'Unesco sur les radicalisations violentes numériques Membre du conseil départemental de la laïcité 31 Chef de file de 6 projets ERASMUS+, H2020, DJ Justice, ISF POLICE Expert institut des hautes études en Education et Formation. ​Dans sa conférence intitulée « Usages numériques-hordes numériques-vies numériques », le professeur émérite Séraphin Alava, sociologue reconnu de l'éducation et du cyberespace, propose une exploration approfondie de l'impact du numérique sur la société contemporaine. Fort de son expérience de dix ans dans le domaine, il aborde le concept de « cyborgisation » de la société, où chaque aspect de la vie humaine intègre désormais une dimension numérique. ​ Le professeur Alava examine les multiples facettes de nos existences numériques, soulignant à la fois les contributions positives de ces technologies à la vie citoyenne, comme l'accès facilité à l'information et la création de communautés en ligne, et leurs risques potentiels, notamment la désinformation, la surveillance de masse et les atteintes à la vie privée, qui menacent les fondements mêmes de la démocratie. À travers une analyse des tendances actuelles, des études de cas et des données empiriques, Alava met en lumière la complexité des interactions entre les individus et les technologies numériques. Il invite à une réflexion critique sur les enjeux d'une citoyenneté numérique éclairée, plaidant pour une meilleure éducation au numérique et pour des politiques publiques qui favorisent l'inclusion, la sécurité et le respect de la vie privée en ligne. Cette conférence, qui combine théorie sociologique et observations concrètes, vise à équiper les participants des outils nécessaires pour naviguer et participer de manière responsable dans cet écosystème numérique omniprésent, en soulignant l'importance de développer une compréhension nuancée des technologies numériques et de leur impact sur la société. Conférence AssoSciences jeudi 18 avril 2024 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse entrée gratuite
13 Avril 2023 Docteur Aurore Avarguès-Weber Intelligence des Abeilles Révolutions et Perspectives
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13 Avril 2023 Docteur Aurore Avarguès-Weber Intelligence des Abeilles Révolutions et Perspectives

L'Intelligence collective des abeilles Docteur Aurore Avarguès-Weber Centre de Recherches sur la Cognition Animale (CNRS, Université Toulouse 3) 118 Route de Narbonne 31062 Toulouse Cedex 9 Université Toulouse-III-Paul-Sabatier (doctorat) (jusqu'en 2010) Queen Mary University of London École normale supérieure Paris-Saclay Neurobiologiste, éthologue conférence jeudi 13 avril 2023 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse Les abeilles sont des animaux fascinants. Elles sont connues pour leur intelligence collective : communication symbolique, organisation du travail, construction optimale… mais difficile d’imaginer que chaque ouvrière de la ruche soit elle-même douée d’une forme élaborée d’intelligence, et ce, malgré un cerveau minuscule et une durée de vie de quelques semaines uniquement. Or, les abeilles s'avèrent bel et bien capables non seulement d’apprendre mais aussi de compter, de classer des objets, de reconnaître des visages humains, de juger de leurs propres capacités de réussite face à un exercice difficile ou encore d’éprouver une certaine forme d’émotion, entre autres exemples de découvertes récentes. Ces preuves de capacités de raisonnement remettent en cause le dogme du caractère inné et réflexe des comportements des insectes ainsi que le lien direct entre intelligence et taille du cerveau. Lors de cette conférence, je vous présenterais quelques-unes des capacités étonnantes de ces insectes pollinisateurs, tout en décrivant les méthodes d'études permettant d'entrouvrir le voile sur l'intelligence des abeilles et discuterai de l'impact scientifique, philosophique et écologique de ces découvertes. Aurore Avarguès-Weber, née en 1983 à Givry en Saône-et-Loire, est une chercheuse en neurosciences cognitives et éthologue française qui étudie le comportement des abeilles au Centre de recherche sur la cognition animale de Toulouse. Elle est lauréate d'un du prix L'Oréal-Unesco pour les femmes et la science, ainsi que de la médaille de bronze du CNRS. Elle est originaire de Givry, en Saône-et-Loire, et effectue ses études secondaires à Chalon-sur-Saône. Elle intègre ensuite l'École normale supérieure de Cachan (Val-de-Marne). En 2010, elle soutient une thèse sur l'intelligence visuelle des abeilles sous la direction de Martin Giurfa (CRCA – Toulouse), intitulée « Cognition visuelle chez l'abeille Apis mellifera : catégorisation par extraction de configurations spatiales et de concepts relationnels ». Elle poursuit sa formation à la Queen Mary University à Londres (Royaume-Uni), où elle est boursière de la Fondation Fyssen, et à Gif-sur-Yvette sous la direction de Jean-Chrisophe Sandoz. Aurore Avarguès-Weber est biologiste au CNRS à l'Institut des sciences du cerveau, de la cognition et du comportement de Toulouse (ISC3T). Ses travaux de neurosciences cognitives portent sur l'intelligence des insectes sociaux principalement l'Abeille domestique mais aussi les bourdons, les guêpes et les frelons. Ils se situent dans la continuité des découvertes de l'éthologue allemand Karl von Frisch du milieu du XXe siècle, précurseur de la compréhension du comportement des abeilles. Elle démontre avec ses collègues les capacités d'abstraction de ces animaux notamment la catégorisation de leur environnement (un arbre, une fleur) et les relations des éléments entre eux (plus grand, au-dessus). Elle démontre également avec une équipe australienne que les abeilles sont capables de compter jusqu'à 5, de faire des additions et des soustractions basiques et de comprendre le concept du zéro à l'instar des primates. En 2015, elle a reçu une bourse internationale du talent émergent, l'un des prix L'Oréal-UNESCO pour les femmes dans la science pour sa recherche sur les mécanismes cérébraux de l'intelligence visuelle des insectes sociaux. La bourse, d'un montant de 20 000 €, doit permettre l’acquisition d’un simulateur de vol pour les abeilles. Finalement, cet outil auto-construit devient un simulateur de marche où l'abeille se déplace sur une balle en polystyrène roulant sur un flux d'air dans un environnement virtuel. Il permet ainsi de mesurer les mécanismes cognitifs du cerveau de l'abeille lors de ses prises de décision. En 2019, elle est lauréate de la médaille de bronze du CNRS.
19 janvier 2023 Pierre-Antoine Gourraud Données Personnelles de Santé
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19 janvier 2023 Pierre-Antoine Gourraud Données Personnelles de Santé

« Données Personnelles de Santé : Du risque de prise en otage informatique à la mise en circulation des données pour la médecine de précision » Pierre-Antoine Gourraud Professeur des Universités & Praticien-Hospitalier of the School of Medicine of the Nantes University in France, formerly at UCSF conférence jeudi 19 janvier 2023 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse Les données de santé sont parmi les données personnelles les plus sensibles. Nos moyens techniques modernes démultiplient les possibilités d’échanges pour le soin et pour tout autre application qui nous permettent peut-être d’imaginer le futur de la médecine. Parallèlement, le déploiement des entrepôts de données de santé et celui de la plateforme française des données de santé, le « Health Data Hub » pose des questions inédites, notamment des questions de souveraineté opérationnelle et technologique. La possible création d’un espace européen des données de santé en posera d’autres. Ces données personnelles de santé sont souvent maladroitement assimilées à des biens matériels et leur valeur à celle de transactions de nature commerciale. Pourtant, les données de santé sont a minima le fruit d’une coproduction entre patients, soignants et "data scientists", il nous faut sans doute nous inspirer des objets culturels, en musique ou cinéma, pour mieux penser la création de valeur dans les données.
30 mai 2022 Sandrine Andrieu La Maladie d'Alzheimer en 2022 : quoi de neuf ?
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30 mai 2022 Sandrine Andrieu La Maladie d'Alzheimer en 2022 : quoi de neuf ?

Sandrine Andrieu Professeure de santé publique Responsable de l'équipe Vieillissement de l'UMR1295 Centre d'épidémiologie et de recherche en santé des populations (CERPOP) Inserm-Université Toulouse III 30 mai 2022 Salle du Sénéchal Toulouse Le déclin des fonctions cognitives et l’apparition des maladies neurodégénératives, comme la maladie d'Alzheimer figurent parmi les priorités de santé publique de par leur fréquence (10 millions de nouveaux cas annuels dans le monde) et leurs conséquences majeures. L’étude des déterminants de cette maladie fait l’objet d’une intense recherche et plusieurs facteurs protecteurs potentiels ont été suggérés par des travaux d’envergure. En parallèle, la recherche thérapeutique avance avec de multiples cibles actuellement à l’étude. En revanche, les essais randomisés et contrôlés conçus pour démontrer l'efficacité des traitements ont donné lieu à des résultats contradictoires. Si la tendance récente qui vise à tester des interventions combinées pour lutter contre ces maladies multifactorielles semble prometteuse, l’arrivée des biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer constitue une nouvelle donne qui pourrait révolutionner les approches actuelles. Cette présentation fera une synthèse des données récemment publiées dans le domaine de la prévention et des essais thérapeutiques et abordera les challenges méthodologiques de ces recherches actuelles dont certaines font l’objet de controverses.
7 juin 2019 Geneviève Almouzni L'épigénétique
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7 juin 2019 Geneviève Almouzni L'épigénétique

Geneviève Almouzni Epigénétique et Cancer Peut-on réorganiser son génome, son destin cellulaire ? Une piste pour comprendre l'apparition des cancers Geneviève ALMOUZNI PhD (membre de l'EMBO) membre de l'Académie des sciences membre de l'American Association for the Advancement of Sciences directrice du Centre de recherche de l'Institut Curie de septembre 2013 à septembre 2018 et directrice honoraire depuis) directrice de recherche classe exceptionnelle au CNRS. Constamment menacée par des stress et des dommages, la cellule est capable de réagir pour prévenir les risques de se transformer en cellule tumorale. Geneviève Almouzni et son équipe s’intéressent aux mécanismes cellulaires mis en jeu pour répondre aux agents endommageant et ainsi préserver les capacités fonctionnelles du génome. Elle dirige une équipe de recherche sur la Dynamique de la Chromatine au sein de l'Unité Dynamique Nucléaire (UMR3664 CNRS/Institut Curie) depuis 1999. Elle est un leader mondial dans la compréhension de l'organisation et de la fonction du génome au cours du développement et de la maladie, en particulier dans le cancer. Elle a combiné la biochimie, la biologie cellulaire et les approches physiques avec l'imagerie avancée pour explorer la dynamique de la chromatine. Au total, Geneviève Almouzni est l'auteur de plus de 220 publications et a déposé 5 brevets. Active dans le domaine de l'épigénétique et des actions européennes, elle a coordonné le réseau d'excellence EpiGeneSys pour faire évoluer l'épigénétique vers la biologie des systèmes. Elle est très engagée dans la promotion de la carrière des jeunes scientifiques. Elle a reçu des subventions prestigieuses (ERC Advanced Grants) et des prix, notamment le prix Woman in Sciences FEBS / EMBO (2013) et le grand prix FRM (2014). Elle a été membre du Conseil de l'EMBO (vice-présidente en 2014), présidente de l'alliance EU-LIFE, elle copréside l'initiative européenne LifeTime avec le professeur N. Rajewski au MDC de Berlin. 7 juin 2019
18 avril 2019 Anne-Marie Lagrange À la Recherche de Nouveaux Mondes
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10 avril 2019 Marc Augé À quoi sert l’ethnologie ? Anthropologie de la mondialisation
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10 avril 2019 Marc Augé À quoi sert l’ethnologie ? Anthropologie de la mondialisation

Marc Augé À quoi sert l’ethnologie ? Anthropologie de la mondialisation Directeur Études anciennement Président de l’EHESS On ne présente pas Marc Augé, observateur et questionneur de son siècle, penseur anthropologue, dont la discipline et les savoirs éclairent nos visions et représentations du monde, en même temps qu’ils se nourrissent mutuellement : richesse des idées, concepts, outils et disciplines, développements institutionnels, production et médiatisation de la connaissance… Nous le remercions de venir dans notre province, tout en lui rappelant ce qu’il écrivait imprudemment dans son avant-dernier livre « Salut les Terriens » : « J’ai toujours été frappé par la demande et la disponibilité du public curieux qui fréquente les festivals, les colloques, ou assiste aux conférences avec un dynamisme et une attention tout à fait remarquables. L’orateur est sans doute porté par un public d’une telle qualité…et, sa harangue terminée, il peut essayer de répondre aux questions qu’on lui pose et aux commentaires qu’on lui propose ». AssoSciences ne peut que souscrire… 10 avril 2019 Marc Augé, né en 1935, est mort le 24 juillet 2023 à 11h30 à l’hôpital Balland à Paris. Roland Barthes avait dit un jour qu’il faudrait pouvoir retracer l’écriture d’un texte d’ethnographe, faire son ergographie. Si d’une certaine manière, par son ampleur et ses thèmes, l’ensemble de l’œuvre de Marc Augé peut s’envisager comme un seul texte, en faire l’ergographie serait une tâche colossale, qui donnerait la mesure d’une contribution majeure à l’anthropologie et aux sciences sociales en général. Sous la bannière de l’anthropologie des mondes contemporains et dans une étroite fréquentation d’auteurs comme Rousseau, Freud, Mauss, Bataille, Althusser, Lévi-Strauss, Balandier, Marc Augé, en l’espace de quarante ans, a abordé une grande diversité de thèmes : le pouvoir, la répression, les droits de l’homme, les interdits, les relations de dépendance personnelles, la sorcellerie, la parenté, la filiation, la génétique, l’idéologie, le rite, les rituels d’inversion, la maladie, la mort, l’espace, le temps, le corps, le fétiche, la parole, le récit, la fiction, l’image, le rêve, l’imaginaire, le patrimoine, l’architecture, la ville… Sa seconde plume, celle de l’essayiste, l’a amené à évoquer des sujets-titres de la culture populaire : Disneyland, les médias, la plage, le football, le rugby, le cyclisme, Lady Diana, le tourisme, le design. Enfin, il a franchi la barrière littéraire comme on franchit la barre maritime de Côte-d’Ivoire, en écrivant La Traversée du Luxembourg (1985), La Mère d’Arthur (2005), Casablanca (2007), La Sacrée semaine (2018), Rendez-vous (2021). Jean‑Paul Colleyn Institut des Mondes Africains (CNRS-IRD-EHESS-Univ. Paris I-EPHE-AMU) Jean‑Pierre Dozon IRD, EHESS 2023 Pour citer cet article Colleyn, Jean–Paul & Jean–Pierre Dozon, 2023. « Marc Augé, le sens des lieux, les sens des autres », in Bérose - Encyclopédie internationale des histoires de l'anthropologie, Paris. URL Bérose : article3062.html https://www.berose.fr/article3062.html
13 décembre 2018 Philippe Brunet L'espace : une success-story pour l'Europe
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13 décembre 2018 Philippe Brunet L'espace : une success-story pour l'Europe

L'espace : une success-story pour l'Europe Philippe Brunet Directeur à la Commission Européenne pour la Politique Spatiale/ Copernicus et défense Le programme Copernicus s’inscrit dans la Politique Spatiale de l’Union Européenne. Mais plus qu’un programme spatial, Copernicus est un ensemble de services opérationnels pour le suivi de l’environnement. Dans le contexte des bouleversements liés au changement climatique, il dote l’Europe, ses institutions et ses États Membres d’un outil unique dans sa dimension opérationnelle, son excellence technique et scientifique ; outil capital sur un échiquier politique international instable. Copernicus c’est aussi la concrétisation d’une Europe ambitieuse au travers d’un programme qui fédère les savoir-faire, les capacités pour le bénéfice de tous, y compris celui des futures générations. Copernicus capitalise sur deux décennies d’initiatives de l’Union Européenne qui ont permis de faire émerger des communautés scientifiques de niveau international puis de déployer des services environnementaux opérationnels dédiés. Copernicus a créé un écosystème vivace tant coté industriel qu’en aval avec des communautés utilisatrices multiples. La filière océanographique toulousaine en est un exemple prégnant. Copernicus, c’est enfin un programme en constante évolution pour s’adapter à un monde en pleine mutation. 13 décembre 2018
12 septembre 2017 Daniel Heuer Réacteur nucléaire à combustible liquide le MSFR
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12 septembre 2017 Daniel Heuer Réacteur nucléaire à combustible liquide le MSFR

Les réacteurs nucléaires à combustible liquide, vers un nucléaire « socialement acceptable » Daniel Heuer Directeur de Recherche au CNRS/Grenoble Tous les réacteurs nucléaires commerciaux fonctionnant dans le monde ont un combustible sous forme solide. Pourtant, dès les premières études sur le nucléaire civil la possibilité d’utiliser des combustibles liquides est apparue très attractive. En effet, cette particularité permet d’éliminer presque tous les risques inhérents aux réacteurs actuels : plus de risque d’échauffement anormal du combustible, pas de production de matériaux réactifs comme l’hydrogène, confinement naturel des radioéléments comme l’iode ou le césium, et même un emballement neutronique serait sans conséquence notable sur l’intégrité du réacteur. Toutes ces caractéristiques permettent d’envisager la conception d’un réacteur nucléaire « socialement acceptable ». Depuis une quinzaine d’années, nous étudions un tel concept de réacteur à sels fondus qui semble très prometteur : le MSFR (Molten Salt Fast Reactor). Dans cet exposé, je présenterai ce concept, ses particularités et les raisons des différents choix définissant son design. Nous verrons ensuite pourquoi ce type de réacteur a ce très haut niveau de sûreté en analysant son comportement dans des situations anormales. Nous verrons aussi comment ce type de réacteur peut être complémentaire à un parc de production d’électricité intermittent (éolien, photovoltaïque) grâce à ses capacités de suivi de charge. Enfin, nous nous demanderons comment une telle filière peut se déployer et dans quelles conditions. 12 septembre 2017
21 mars 2017 Philippe Souères La Robotique humaine au LAAS-CNRS
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21 mars 2017 Philippe Souères La Robotique humaine au LAAS-CNRS

La Robotique humanoïde Philippe Souères Directeur de recherche et responsable du département "Robotique" du LAAS/CNRS (laboratoire d'analyse et d'architecture des systèmes) Salle du Sénéchal Toulouse 21 mars 2017 Les premières étapes de nos travaux étaient centrées sur la génération du mouvement des robots humanoïdes. Nous savons désormais faire bouger ce type de machine. Nous voulons aujourd’hui montrer que ces robots peuvent faire des tâches de manière sûre dans un environnement humain et notamment en interaction physique avec celui-ci. Ce nouveau robot est plus puissant et capable de percevoir les efforts qu’il produit. Nous avions besoin d’une nouvelle machine pour nous permettre d’aller plus loin sur l’étude les systèmes anthropomorphes. Nos travaux ont des directions multiples. Avec des spécialistes des neurosciences et des biomécaniciens nous allons essayer de comprendre le fonctionnement du contrôle moteur humain pour évaluer les principes qui peuvent être transférés aux robots humanoïdes. Nous utilisons par exemple des techniques de capture de mouvement pour analyser le mouvement. De même, nous nous intéressons beaucoup à la simulation pour étudier le mouvement que l’on pourrait produire avec d’autres types d’actionneurs. Cette étude est liée à notre intérêt pour la conception de muscles artificiels. Nous avons la chance au LAAS de faire une recherche pluridisciplinaire qui permet aux roboticiens de travailler avec des physiciens spécialistes des micro-matériaux. Un de nos objectifs est d’identifier des microéléments capables de se déformer au passage d’un courant qui pourront peut-être constituer la brique de base des muscles artificiels de demain. Une des difficultés est de relier le contrôle moteur à la perception. Lorsque l’homme effectue un mouvement, il perçoit un ensemble d’informations sensorielles qui le renseigne sur l’effort qu’il produit. Notre nouveau robot Pyrène sera capable de percevoir des couples d’efforts produits au niveau de chacune de ses articulations, c’est un pas essentiel dans cette direction. Idéalement on voudrait imiter le mécanisme agoniste-antagoniste du système musculaire qui permet de contrôler la raideur de l’articulation. Développer un système d’actionnement à compliance variable pour la robotique humanoïde est un objectif fort. De même, nous travaillons sur la perception extéroceptive (N.D.L.R. : la sensibilité à des stimuli extérieurs) des robots et l’intégration des données multi-sensorielles. Nous ne sommes pas encore capables d’intégrer véritablement les données proprioceptives, auditives et visuelles dans un robot. De nombreux problèmes se posent tant sur les modèles que sur les méthodes. Ce que nous avons compris dans la robotique, c’est que tout va de pair, l’évolution des matériaux, les capacités de calcul, les algorithmes de traitement… Chacune des branches de la robotique marche ensemble ! Mais nous sommes obligés de faire des choix pour nous perfectionner. Du coup, parfois, nos résultats sont plus d’ordre théorique, d’autre fois plus vers la recherche appliquée. Nous sommes au premier plan au niveau international dans de nombreux domaines. Le département Robotique est constitué de trois équipes qui développent des compétences complémentaires. L’équipe Gepetto s’intéresse au mouvement des systèmes anthropomorphes. Une deuxième équipe, RAP, est focalisée sur la perception et les fonctions sensorimotrices, et enfin une troisième équipe, RIS, travaille sur les interactions du robot avec l’homme et l’environnement. Nous avons une activité de publication très forte dans les meilleures revues scientifiques et sommes très présents dans les conférences internationales de premier plan. La robotique est un carrefour de compétences. Les sujets développés dans la communauté scientifique se définissent sur un spectre très large allant de la robotique bio-inspirée à la robotique d’exploration, en passant par la robotique médicale. Dans chacun des domaines, des communautés scientifiques se créent, à l’instar de celle qui existe désormais pour la robotique humanoïde et dont nous faisons partie.
12 mai 2016 Gérard Berry La Pensée algorithmique (et sa révolution des sciences)
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12 mai 2016 Gérard Berry La Pensée algorithmique (et sa révolution des sciences)

La Pensée algorithmique (et sa révolution des sciences) Gérard Berry Membre de l’Académie des Sciences Professeur au Collège de France (chaire des algorithmes machines et langages) INRIA Sophia Antipolis Aux 19e et 20e siècles, le triplet matière-énergie-ondes a dominé la pensée scientifique et l’action technologique. Mais, à la fin du 20e siècle s’est installé un quatrième larron, l’information, désormais manipulable à grande échelle grâce aux progrès de l’électronique et de la science informatique. Issu du nom du grand savant persan Al Khowarizmi, le mot algorithme désigne tout procédé systématique de calcul sur l’information, ce qui fait que la pensée algorithmique est le pivot de toute l’informatique. N’ayant pas pour objet comme les autres sciences l’étude d’une nature complexe que nous n’avons pas choisie, l’informatique crée et implémente à grande vitesse de nouveaux algorithmes dans un nombre toujours croissant de domaines. Elle fournit ainsi des leviers d’un nouveau genre, dotés d’une souplesse et d’une puissance extraordinaires, qui conduisent à ce qu’on appelle désormais le monde numérique. L’exposé expliquera les fondements de la pensée algorithmique ainsi que le passage de cette pensée à la réalisation effective des circuits et logiciels. Il prendra comme illustrations des exemples variés dans des domaines industriels, scientifiques, artistiques et sociaux. Il montrera enfin que l’algorithmique n’est pas une notion réservée aux ordinateurs, mais qu’elle peut aussi contribuer à expliquer le fonctionnement du vivant, fournissant ainsi de nouveaux instruments d’analyse et d’action à la biologie et à la médecine. 12 mai 2016
13 septembre 2019 Fabien Calvo À l'horizon 2030, guérir du cancer trois patients sur quatre
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13 septembre 2019 Fabien Calvo À l'horizon 2030, guérir du cancer trois patients sur quatre

13 septembre 2019 À l'horizon 2030, guérir du cancer trois patients sur quatre. Fabien Calvo Directeur scientifique du Cancer Core Europe, Hôpital Gustave Roussy La fréquence de survenue des cancers, après avoir connu une augmentation importante depuis les années cinquante tend à se stabiliser voire même diminuer depuis 10 ans. La mortalité par cancer est par contre en réduction continue : si 20% des cancers guérissaient en 1960 et 40% en 1990, ce taux est proche de 60% aujourd’hui. Estimer que ce taux sera voisin de 75% en 2030 est un pari raisonnable. Pour atteindre ces chiffres, des efforts restent à faire en matière de diagnostic précoce et d’amélioration des traitements. Alors que la chimiothérapie n’a pas bénéficié de nouvelles découvertes depuis près de 20 ans, une meilleure utilisation de ses médicaments en association a fait faire des progrès majeurs et a permis de réduire leurs effets secondaires. Depuis le début des années 2000, deux évolutions thérapeutiques majeures ont eu lieu grâce aux progrès de la génétique et de la biologie, les médicaments ciblés et l’immunothérapie. On peut légitimement envisager que l’association des trois classes de médicaments va permettre dans un futur proche d’accélérer les progrès. Il reste toutefois à ne jamais relâcher les efforts de la recherche fondamentale, seule garante de l’identification des causes des transformations, cancer par cancer, et ceux de la prévention qui est le moyen le plus efficace pour réduire le nombre des cancers et la mortalité globale liée à ces maladies. http://www.leparisien.fr/societe/on-guerit-de-plus-en-plus-du-cancer-03-02-2018-7539630.php https://www.esmo.org/Profiles/Fabien-Calvo
14 décembre 2023 Olivier Neyrolles Mieux vaut prévenir que guérir
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14 décembre 2023 Olivier Neyrolles Mieux vaut prévenir que guérir

Conférence AssoSciences  jeudi 14 décembre 2023 Mieux vaut prévenir que guérir : les bénéfices des vaccins, de la variolisation aux vaccins à ARN Olivier Neyrolles directeur de recherche au CNRS directeur de l’Institut de Pharmacologie et de Biologie Structurale à Toulouse (UMR5089 |CNRS - UT3) médaille d’argent du CNRS en 2021 « Il est temps de refermer le livre des maladies infectieuses et de déclarer la guerre aux pestes gagnée » Cette proclamation qu’aurait faite l’administrateur général de la santé publique des États-Unis, William Stewart, à la fin des années 1960 n’a jamais été authentifiée. Cependant la croyance selon laquelle les maladies infectieuses avaient été vaincues était largement répandue dans les années 1960 et 1970, croyance due en particulier au succès de la vaccination, contre la variole en premier lieu, et contre bien d’autres maladies. La pandémie de SIDA au début des années 1980 a fait s’effondrer cette certitude, et les maladies infectieuses sont encore bien présentes aujourd’hui, comme en témoignent les pandémies de grippe ou de COVID-19, pour n’en citer que des plus récentes. Même des maladies anciennes, comme la tuberculose, font encore des ravages, avec plusieurs millions de décès chaque année dans le monde. Dans ce contexte, la recherche pour le développement de vaccins nouveaux, ou plus efficaces que les vaccins actuels, est un enjeu majeur de santé publique mondiale. Dans cette conférence, nous dresserons un portrait de l’histoire des vaccins et de l’impact extraordinaire qu’ils ont eu sur le contrôle des maladies infectieuses. Nous détaillerons les bases biologiques du développement des vaccins. Enfin, nous discuterons des enjeux, tant scientifiques que culturels et sociétaux, de la recherche contemporaine sur les vaccins. Conférence AssoSciences 14 décembre 2023
16 janvier 2024 Rufin VanRullen IA générative et cerveau : points communs et différences
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16 janvier 2024 Rufin VanRullen IA générative et cerveau : points communs et différences

16 janvier 2024 IA générative et cerveau : points communs et différence Rufin VanRullen directeur de recherche CNRS en neurosciences et intelligence artificielle au Centre de recherche cerveau et cognition (CerCo – CNRS, UT3) Institut Toulousain d'Intelligence Naturelle et Artificielle (ANITI) L'IA (Intelligence Artificielle) générative est aujourd'hui au cœur des médias, source d'autant d'espérances que d'inquiétudes. Les grands modèles de langage (LLMs) tels que chatGPT peuvent répondre à des questions complexes et produire des textes cohérents. Les modèles de diffusion comme DALL-E ou Midjourney génèrent des images réalistes a partir d'une simple description. Nous expliquerons d'abord le fonctionnement de ces grands réseaux de neurones artificiels, avant d'en considérer les compétences et les limites associées. Ces IAs s'apparentent-elles vraiment au cerveau humain ? Comprennent-elles vraiment le monde, à notre manière ? Peut-on vraiment parler de créativité ? ​ Rufin VanRullen est directeur de recherche CNRS en neurosciences et intelligence artificielle au Centre de recherche cerveau et cognition (CerCo – CNRS, UT3). Il occupe également une chaire de recherche au sein de l'Institut Toulousain d'Intelligence Naturelle et Artificielle (ANITI). Il étudie le fonctionnement du cerveau, et les différentes manières d'utiliser ces connaissances pour produire des systèmes d'intelligence artificielle plus performants, plus robustes, plus créatifs, et plus proches de la cognition humaine. Après un cursus de mathématiques et d’informatique, il s’est orienté très rapidement vers les sciences cognitives. Au cours de sa thèse, dirigée par Simon Thorpe, il travaille sur le codage neuronal et le traitement visuel rapide, puis il effectue un post-doctorat au California Institute of Technology avec Cristof Koch et s’intéresse alors aux mécanismes de l’attention visuelle. En 2002, il est recruté au CNRS. Ses travaux en neurosciences expérimentales et computationnelles explorent le rôle des oscillations cérébrales dans la cognition. Il démontre notamment que les oscillations font de notre perception un phénomène périodique – une séquence rapide de cycles perceptuels – à la manière d'une séquence vidéo. Plus récemment, sa recherche explore l'intelligence artificielle et les réseaux de neurones profonds. Il a reçu plusieurs financements européens (European Young Investigator Awards, ERC Consolidator Grant, ERC Advanced Grant) ainsi que la médaille de bronze du CNRS en 2007.
19 octobre 2022 Anne Cambon-Thomsen Science ouverte : qu'est-ce que c'est et où en est-on ?
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19 octobre 2022 Anne Cambon-Thomsen Science ouverte : qu'est-ce que c'est et où en est-on ?

Anne Cambon-Thomsen Conférence mercredi 19 octobre 2022 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse Directrice de recherche émérite au CNRS, au CERPOP, (Centre d'épidémiologie et de recherche en santé des populations), UMR 1295, Inserm, Université de Toulouse, Université Toulouse III - Paul Sabatier Fondatrice de la plateforme sociétale genotoul et Ambassadrice de l'Alliance pour les données de la recherche (RDA, Research data alliance) On définit la science ouverte comme la diffusion sans entrave des résultats, des méthodes et des produits de la recherche scientifique, comme le rappelle le Ministère de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation. La France a depuis 2018 un plan national pour sa mise en œuvre (1) et l’UNESCO a en 2021 publié une recommandation dans ce domaine (2). « La science ouverte s'appuie sur l'opportunité que représente la mutation numérique pour développer l'accès ouvert aux publications et aux données, aux codes sources et aux méthodes de la recherche… Elle construit un écosystème dans lequel la science est plus transparente, plus solidement étayée et reproductible, plus efficace et cumulative. Elle induit une démocratisation de l'accès aux savoirs, utile à l'enseignement, à la formation, à l'économie, aux politiques publiques, aux citoyens et à la société dans son ensemble. Elle constitue enfin un levier pour l'intégrité scientifique et favorise la confiance des citoyens dans la science. » (1). Des initiatives locales se développent en ce sens. C’est aussi une des priorités de la Commission européenne (3) et de larges consortia européens (4) et internationaux en font le cœur de leurs activités comme c’est par exemple le cas de l’Allliance pour les données de la recherche (5). C’est donc un domaine essentiel pour la diffusion des connaissances et des résultats de la recherche, non seulement entre scientifiques, mais aussi vis-à-vis du public, ce qui est au cœur des missions de notre association « AssoSciences ». Cette conférence présentera un historique des grandes étapes de la science ouverte, ses enjeux, ses écueils, ses différentes facettes et certains de ses outils, au travers d’exemples. Ref : Plan national pour la science ouverte, https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/le-plan-national-pour-la-science-ouverte-2021-2024-vers-une-generalisation-de-la-science-ouverte-en-48525 Recommandation de l’UNESCO sur une science ouverte, 2021 https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000379949_fre https://research-and-innovation.ec.europa.eu/strategy/strategy-2020-2024/our-digital-future/open-science_en https://eosc.eu/ https://www.rd-alliance.org/
13 juin 2023 Serge Morand Après la pandémie de covid-19 Biodiversité et une seule santé
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13 juin 2023 Serge Morand Après la pandémie de covid-19 Biodiversité et une seule santé

Après la pandémie de covid-19 : Biodiversité et une seule santé Serge Morand Chercheur CNRS unité MIVEGEC (IRD – CNRS – Université de Montpellier) conférence mardi 13 juin 2023 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse ​L'émergence d'un nouveau virus et la pandémie de COVID-19 s’inscrivent dans une longue série d'évènements épidémiques. Les causes sont connues et de mieux en mieux documentées. Après avoir présenté l'état des connaissances, nous aborderons les solutions pour prévenir l'émergence et la transmission des maladies infectieuses. Les initiatives sont nombreuses tant aux échelles globales qu'aux échelles des territoires. Serge Morand est chercheur au CNRS à l’unité MIVEGEC (IRD – CNRS – Université de Montpellier), basé à la Faculté de Technologie Vétérinaire de l’Université Kasetsart et Professeur invité à la Faculté de Médecine Tropicale de l’Université Mahidol. Il a été Directeur de Recherche détaché à l’IRD de 2003 à 2007 et mis à disposition au Cirad de 2014 à 2021. Écologue évolutionniste et parasitologue de formation, il mène des recherches en social-écologie de la santé en Asie du Sud-Est sur les liens entre biodiversité, changements globaux et santé dans une approche One Health - Planetary Health. Entre 2008 et 2022, Serge Morand a organisé de nombreuses missions de terrain en Thaïlande, Cambodge, Laos, Philippines et Vietnam, acquérant une solide expertise dans le travail de terrain en collaboration avec les communautés et les administrations locales. Serge Morand est Expert pour la Thailand International Cooperation Agency - TICA et coordonne le projet « Innovative Animal Health » qui associe Vanina Guernier et Nicolas Lainé de l’IRD ainsi que Michel de Garine-Vichatitsky du CIRAD. Il est également membre du panel d’experts One Health (One Health High Level Expert Panel - OHHLEP) de la Quadripartite One Health (OMS – OMSA – FAO – PNUE).
27 février 2024 Nicolas André JUICE Direction Jupiter et ses lunes glacées
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27 février 2024 Nicolas André JUICE Direction Jupiter et ses lunes glacées

JUICE Direction Jupiter et ses lunes glacées Nicolas André chercheur CNRS, membre de l'équipe Planètes, Environnements et Plasma Spatiaux (PEPS) IRAP (Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie) à l'Observatoire Midi-Pyrénées Il est co-investigateur de la mission JUICE ​ Conférence AssoSciences mardi 27 février 2024 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse La découverte par Galilée de quatre grandes lunes en orbite autour de Jupiter il y a quatre siècles a précipité la révolution copernicienne et a changé à jamais notre vision du système solaire et de l'univers. Aujourd'hui, Jupiter et ses lunes sont considérées comme l'archétype des systèmes de planètes géantes, à la fois dans notre système solaire et autour d'autres étoiles. La mission spatiale JUICE (JUpiter ICy moons Explorer) de l'Agence Spatiale Européenne a été lancée en Avril 2023 et a pour objectifs de fournir une caractérisation complète du systèmede Jupiter dans toute sa complexité. JUICE permettra de découvrir les origines des planètes géantes et de leurs satellites, et de rechercher des preuves d'environnements potentiellement habitables dans notre système solaire et au-delà, en détaillant notamment la diversité des processus et des couplages gravitationnels et électromagnétiques dans le système de Jupiter qui pourraient être nécessaires pour fournir un environnement stable aux lunes glacées Ganymède, Europe et Callisto sur des échelles de temps géologiques. Pour cela, JUICE embarque dix instruments de pointe pour effectuer des mesures de télédétection, de géophysique, de particules et de champs électromagnétiques in situ. JUICE (Jupiter Icy Moons Explorer) est la première mission de classe L du programme Cosmic Vision de l’Agence Spatiale Européenne, sélectionnée en Mai 2012. Cette mission a été lancée le 14 avril 2023 par Ariane 5 depuis le Centre Spatial Guyanais à Kourou, pour une arrivée à Jupiter en 2031. Elle a pour objectifs l’étude de l’habitabilité et du fonctionnement du système jovien (Jupiter, l’atmosphère de Jupiter, la magnétosphère de Jupiter, ses satellites Europa, Ganymède et Calisto, et la magnétosphère de Ganymède). Nicolas André est chercheur au CNRS à l'Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie de Toulouse. Il s'intéresse aux planètes du Système Solaire et à l'étude de leurs environnements magnétiques. Il a travaillé principalement sur les systèmes de Saturne et Jupiter avec les missions spatiales Cassini-Huygens et Juno. Il est responsable scientifique d'instruments embarqués sur la mission spatiale BepiColombo qui étudiera Mercure à partir de 2026. Il travaille sur la mission JUICE qu'il co-propose depuis presque 20 ans.
19 octobre 2023 Anne Cambon-Thomsen L’intégrité scientifique
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19 octobre 2023 Anne Cambon-Thomsen L’intégrité scientifique

L’intégrité scientifique : comment cette dimension est (re)devenue partie intégrante de la recherche et de la formation à la recherche aujourd'hui Anne Cambon-Thomsen Directrice de recherche émérite CNRS, au CERPOP (Centre d'épidémiologie et de recherche en santé des populations), UMR 1295, Inserm, Université de Toulouse, Université Toulouse III - Paul Sabatier Ancienne référente à l’intégrité scientifique de l’Université Paul Sabatier. Fondatrice de la plateforme Genotoul Societal Ambassadrice de l'Alliance pour les données de la recherche (RDA, Research data alliance). Conférence AssoSciences 19 Octobre 2023 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse 19h00 L’éthique de la pratique scientifique est essentielle à la validité des résultats obtenus et publiés, aussi bien qu’à la confiance du public dans la science et les scientifiques. Elle est au cœur des valeurs du monde scientifique et constitue ce qu’on appelle l’intégrité de la recherche. Ce qui était implicite pendant longtemps a bougé avec les évolutions des pratiques et des technologies en recherche ainsi que des rapports avec les médias pour devenir nécessairement explicite. Les crises souvent cachées et gérées de façon assez peu transparentes ou brutalement révélées dans des médias largement diffusés affectent l’image de la recherche en général, au-delà des cas particuliers et interrogent sur la conduite des métiers de la recherche. Les fraudes ont existé de tout temps, mais la pression de la « productivité » scientifique exacerbée, les outils disponibles, notamment numérique et d’imagerie changent le contexte pratique. Au-delà des fraudes caractérisées y-a-t-il des zones grises de ces métiers, comment y faire face et comment assurer la transparence ? C’est peu à peu, depuis une quinzaine d’années, que l’intégrité scientifique est devenue un sujet enseigné, organisé et même un objet du droit, au niveau national et international. C’est cette évolution que nous explorerons à travers des exemples dans divers domaines et en se référant à des textes et outils qui permettent de vivre cette dimension au quotidien. Comme tout aspect de la recherche, elle pose question et réclame de la vigilance aussi bien aux doctorants et jeunes chercheurs qu’aux plus chevronnés.
21 novembre 2023 Florian Laguens 1919 Einstein Superstar
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21 novembre 2023 Florian Laguens 1919 Einstein Superstar

1919 Einstein Superstar Florian Laguens maître de conférences en histoire et philosophie des sciences à l’IPC-Facultés Libres (Paris) chargé d’enseignement à l’Université Paris Cité (M2 Histoire et Philosophie des sciences) Conférence AssoSciences 21 novembre 2023 19h00 Salle du Sénéchal 17 rue de Rémusat 31000 Toulouse 6 novembre 1919. Londres, Royal Society. Joseph Thomson, prix Nobel de physique, a une annonce à faire : le portrait de Newton qui trône au-dessus de son siège de président va être décroché. C’est une métaphore, bien sûr. Le portrait restera là où il est, au-dessus du siège du président de la Royal Society, l’une des plus prestigieuses sociétés savantes du monde. Newton en fut lui-même le président, d’ailleurs. Mais Newton est détrôné. Par Einstein. Deux équipes d’astronomes anglais ont confirmé par leurs mesures les prédictions établies par un savant allemand. Nous sommes en 1919 et le premier anniversaire de l’armistice sera célébré la semaine prochaine. Ce jeudi 6 novembre est historique. La théorie de Newton, la théorie que l’on considérait comme la plus fermement établie de l’histoire de l’humanité, vient d’être disqualifiée. Au cœur de cet épisode historique : le directeur de l’observatoire de Cambridge, Arthur S. Eddington. Il a presque trente-sept ans. Il est déjà l’un des plus célèbres astronomes de son temps, il sera le plus influent de l’entre-deux-guerres. Voici son histoire, ou plutôt l’histoire d’une éclipse. Celle du 29 mai 1919, au cours de laquelle il a effectué les mesures qui justifieront, quelques mois plus tard, l’annonce tonitruante du 6 novembre. On expliquera qu’il n’a encore jamais rencontré Einstein, même s’il est son représentant le plus éminent dans le monde anglophone. On montrera comment il a œuvré par ses livres, ses cours et ses conférences en faveur de la relativité générale. On découvrira comment il faillit ne jamais observer l’éclipse. On verra comment a été orchestrée la médiatisation de cet événement rare, pour finalement faire d’Einstein une « superstar ».
4 mai 2018 Jean-François Nicolas La Fabrique d’un organisme
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4 mai 2018 Jean-François Nicolas La Fabrique d’un organisme

4 mai 2018 Jean-François Daniel Nicolas, Ancien Professeur Institut Pasteur, Directeur Recherche INSERM Biologie du développement Dans cette conférence il sera question du développement embryonnaire. Entre 1985 et 2015, avec la révolution de la génétique moléculaire, en particulier la possibilité de cloner les gènes, de séquencer et de comparer les génomes entiers, beaucoup des principes sur lesquels se base ce processus très complexe (sans doute le plus complexe de tous les processus connus dans notre univers) ont été élucidés. La plus grande surprise fut, peut-être, de constater que des organismes aussi différents que la mouche et l’homme utilisent pour leur développement les mêmes gènes qui étaient déjà présents chez leur ancêtre commun, il y a plus d’un demi-milliard d’années. Le fil conducteur du développement c’est donc l’évolution. La clé de l’émergence des développements ce fut l’apparition des interactions entre cellules. Elles sont à l’origine de la complexification de l’embryon et, avec une seconde innovation majeure, du réseau de régulation des gènes. L’analyse des processus du développement a renouvelé la génétique. On ne considère plus actuellement ni les gènes ni les protéines individuellement mais les gènes et les protéines dans les systèmes, les réseaux, d’interactions et de régulation qu’ils constituent. Tout cela sera présenté dans l’optique d'expliquer les principes de la fabrication d’un organisme. Jean-François Nicolas, ancien professeur à l’Institut Pasteur et Directeur de Recherche CE à l’INSERM, a effectué l'essentiel de sa carrière à l’Institut Pasteur au sein du Département de Biologie moléculaire où il a dirigé l’Unité de Biologie moléculaire du Développement. Ses recherches ont porté sur le développement de la souris aux niveaux cellulaire et moléculaire et plus spécifiquement sur les comportements cellulaires dans la construction des structures de l'organisme et il fut l'un des leaders internationaux dans ce domaine. Les études les plus marquantes furent la mise au point d’outils moléculaires pour suivre les patrons d’expression des gènes et repérer les relations clonales entre les cellules. Ces outils lui ont servi à l'analyse du rôle des cellules souches au cours de l’élongation de l’embryon de la souris et à l'analyse des comportements cellulaires dans la fabrication du follicule pileux chez la souris. Il a été, à l'Institut Pasteur, membre du Conseil Scientifique, Directeur du Département de Biologie du Développement et a participé à de nombreux organismes internationaux d'évaluation et conseils scientifiques
5 juin 2017 Remy Burcelin Microbiote Intestinal Science et Société
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5 juin 2017 Remy Burcelin Microbiote Intestinal Science et Société

5 juin 2017 Le microbiote intestinal : une clé de voûte du métabolisme énergétique Rémy Burcelin Professeur INSERM / UPS Toulouse Un microbiote intestinal bien équilibré est un atout pour la santé ! ceci est une vérité…la nouveauté est de comprendre comment ce microbiote s’avère si important. Une réponse repose sûrement dans son alter égo le système immunitaire intestinal. Celui-ci est le récipiendaire de la diversité antigénique du microbiote qui est alors imprimée dans sa mémoire et en assure l’équilibre tout au long de notre vie. Cette mémoire immunitaire nous rappelle toute notre vie que la colonisation dès la naissance,et pour les deux premières années de la vie, par le microbiote de nos parents, de notre entourage proche, et les conditions environnementales notamment alimentaires ont façonné notre biologie et programmé dans une certaine mesure, des fonctions biologiques régaliennes telles que le maintien du métabolisme énergétique, le système nerveux entérique, les fonctions digestives, vasculaires et neuro-corticales. Ainsi, le contrôle du poids et de la glycémie, voire des fonctions cardiovasculaires et hépatiques dépend du microbiote intestinal. Celui-ci est très diversifié de la bouche à l’anus. Cette diversité est source d’équilibre de santé. Un déséquilibre alimentaire trop important contribue à modifier l’écologie microbienne qui se traduit par le changement de métabolisme bactérien. Les produits de ce métabolisme interagissent avec le système immunitaire et l’épithélium intestinal de l’hôte modifiant les capacités notamment de défense de ces derniers. Une réduction de la défense intestinale caractérise les maladies métaboliques ce qui favorise le passage bactérien de l’intestin vers les tissus de l’organisme et induit un microbiote dit tissulaire. Ce dernier peut favoriser une réaction inflammatoire locale mais chronique dont les conséquences sont soient délétères pour l’hôte soient bénéfiques. En effet, une augmentation du nombre de précurseurs des adipocytes a été observée en réponse à un régime riche en gras afin de favoriser le stockage des graisses dans les dépôts adipeux. Cette fonction est essentielle pour augmenter l’efficacité énergétique de l’hôte et sa résistance aux périodes de disette. Cependant, en excès une obésité pourrait apparaître ce qui est pathologique pour l’équilibre énergétique. L’immunité intestinale contrôle ainsi le passage bactérien et ses impacts sur l’organisme. Il en est de même pour le stockage lipidique dans le foie qui doit être une fonction transitoire nécessaire à l’organisme. Là aussi une activation chronique de cette fonction se traduit, en présence d’une inflammation d’origine bactérienne, par une pathologie du foie la stéatite hépatique. L’interface microbiote hôte est alors essentielle pour assurer la stabilité de l’édifice hautement complexe que représente l’organisme. Cette clé de voûte est fragile mais résiliente dans une certaine mesure. Cependant, une fois l’édifice à terre il est difficile d’envisager le reconstruire à partir de cette clé de voute. Il est ainsi essentiel de considérer le maintien de l’écologie du microbiote intestinal ; celui-ci est une clé pour l’organisme et un reflet de la qualité de notre environnement et de l’implantation de l’hôte dans ce dernier
10 avril 2019 Marc Augé À quoi sert l’ethnologie ? Anthropologie de la mondialisation
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10 avril 2019 Marc Augé À quoi sert l’ethnologie ? Anthropologie de la mondialisation

Marc Augé À quoi sert l’ethnologie ? Anthropologie de la mondialisation Directeur Études anciennement Président de l’EHESS On ne présente pas Marc Augé, observateur et questionneur de son siècle, penseur anthropologue, dont la discipline et les savoirs éclairent nos visions et représentations du monde, en même temps qu’ils se nourrissent mutuellement : richesse des idées, concepts, outils et disciplines, développements institutionnels, production et médiatisation de la connaissance… Nous le remercions de venir dans notre province, tout en lui rappelant ce qu’il écrivait imprudemment dans son avant-dernier livre « Salut les Terriens » : « J’ai toujours été frappé par la demande et la disponibilité du public curieux qui fréquente les festivals, les colloques, ou assiste aux conférences avec un dynamisme et une attention tout à fait remarquables. L’orateur est sans doute porté par un public d’une telle qualité…et, sa harangue terminée, il peut essayer de répondre aux questions qu’on lui pose et aux commentaires qu’on lui propose ». AssoSciences ne peut que souscrire… 10 avril 2019 Marc Augé, né en 1935, est mort le 24 juillet 2023 à 11h30 à l’hôpital Balland à Paris. Roland Barthes avait dit un jour qu’il faudrait pouvoir retracer l’écriture d’un texte d’ethnographe, faire son ergographie. Si d’une certaine manière, par son ampleur et ses thèmes, l’ensemble de l’œuvre de Marc Augé peut s’envisager comme un seul texte, en faire l’ergographie serait une tâche colossale, qui donnerait la mesure d’une contribution majeure à l’anthropologie et aux sciences sociales en général. Sous la bannière de l’anthropologie des mondes contemporains et dans une étroite fréquentation d’auteurs comme Rousseau, Freud, Mauss, Bataille, Althusser, Lévi-Strauss, Balandier, Marc Augé, en l’espace de quarante ans, a abordé une grande diversité de thèmes : le pouvoir, la répression, les droits de l’homme, les interdits, les relations de dépendance personnelles, la sorcellerie, la parenté, la filiation, la génétique, l’idéologie, le rite, les rituels d’inversion, la maladie, la mort, l’espace, le temps, le corps, le fétiche, la parole, le récit, la fiction, l’image, le rêve, l’imaginaire, le patrimoine, l’architecture, la ville… Sa seconde plume, celle de l’essayiste, l’a amené à évoquer des sujets-titres de la culture populaire : Disneyland, les médias, la plage, le football, le rugby, le cyclisme, Lady Diana, le tourisme, le design. Enfin, il a franchi la barrière littéraire comme on franchit la barre maritime de Côte-d’Ivoire, en écrivant La Traversée du Luxembourg (1985), La Mère d’Arthur (2005), Casablanca (2007), La Sacrée semaine (2018), Rendez-vous (2021). Jean‑Paul Colleyn Institut des Mondes Africains (CNRS-IRD-EHESS-Univ. Paris I-EPHE-AMU) Jean‑Pierre Dozon IRD, EHESS 2023 Pour citer cet article Colleyn, Jean–Paul & Jean–Pierre Dozon, 2023. « Marc Augé, le sens des lieux, les sens des autres », in Bérose - Encyclopédie internationale des histoires de l'anthropologie, Paris. URL Bérose : article3062.html https://www.berose.fr/article3062.html
12 juin 2019 Françoise Combes La Matière Noire
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12 juin 2019 Françoise Combes La Matière Noire

12 juin 2019 La Matière Noire Françoise Combes Professeur au Collège de France Françoise Combes, née en 1952, est ancienne élève de l'École normale supérieure (ENS, Paris), agrégée de sciences physiques (1975), et docteur d’État en astrophysique (1980). Elle a été enseignant-chercheur à l’ENS (maître de conférences, 1975-85), sous-directeur du laboratoire de physique à l'ENS (1985-89), puis astronome à l'Observatoire de Paris (1989-2014). Elle a été présidente de la Société française d'astronomie et d'astrophysique (2002-2004) et a dirigé le Programme national galaxies du CNRS (2001-2008). Elle est présidente du Cofusi (Comité français des unions scientifiques internationales) depuis le 3 janvier 2010, et membre de l’Académie des sciences depuis 2004. Elle est depuis 2003 éditrice de la revue européenne Astronomy & Astrophysics. Œuvre scientifique Ses activités de recherche sont consacrées à la formation et l’évolution des galaxies, dans un contexte cosmologique. Cela inclut d’abord la dynamique des galaxies, leur structure spirale ou barrée, les interactions entre galaxies, étudiées à la fois par les observations à diverses longueurs d’onde et par des simulations numériques. Mais aussi l’étude du milieu interstellaire des galaxies, en particulier le gaz moléculaire qui donne naissance aux étoiles, que ce soit dans les galaxies très proches de nous comme Andromède, ou les galaxies aux confins de l’Univers, il y a 13 milliards d’années. Un des problèmes majeurs dans la formation des galaxies, est la nature de la matière noire qui constitue plus de 80 % de toute la matière dans l’Univers. Françoise Combes s’intéresse à plusieurs modèles différents de matière noire, mais aussi à l'une des alternatives qu’est la gravité modifiée. Elle a aussi développé un modèle pour rendre compte de la matière noire baryonique encore inconnue, sous forme de gaz moléculaire froid. Parmi les phénomènes dynamiques expliqués par ses travaux, citons la formation des bulbes et des barres dans les galaxies spirales, et les rôles respectifs de l’évolution séculaire, par rapport à la formation hiérarchique des fusions de galaxies. Ses simulations numériques ont décrit en détail le cycle des barres qui concentrent le gaz interstellaire, produisent des flambées de formation d’étoiles, alimentent le trou noir central, et ainsi s'auto-détruisent. Toutes les étapes du cycle peuvent être mises en évidence, grâce aux résonances des mouvements stellaires avec ceux de la barre : des anneaux de formation d’étoiles indiquent le lieu des résonances, ce qui permet de déterminer la vitesse des barres. Une fois alimentés, les trous noirs deviennent noyaux actifs et produisent des jets de matière, et des flots moléculaires. Ses travaux sur l'interaction entre galaxies ont mis en évidence la formation de coquilles d’étoiles, les gauchissements des plans et la formation des anneaux polaires. Françoise Combes a découvert de nombreuses molécules dans le milieu interstellaire, et fait des recherches notamment de la glycine, de l'oxygène moléculaire ou de l'eau dans les galaxies très éloignées, remontant près du Big-Bang. Elle a découvert, avec Tommy Wiklind, les premiers systèmes d'absorptions moléculaires dans l'Univers lointain, permettant de déterminer la température du fond cosmologique, ainsi que la variation des constantes de la physique avec l'âge de l'Univers. En collaboration avec Daniel Pfenniger, Françoise Combes a construit un modèle de structure fractale hiérarchisée de la matière noire baryonique sous forme de gaz froid, structure fractale ayant pour origine l'auto-gravité des nuages eux-mêmes et permettant d'expliquer la stabilité du gaz et la non-formation d'étoiles. Principales distinctions Prix Jules Janssen de la Société astronomique de France (SAF), 2017 Prix Gothenburg Lise Meitner, 2017 R. M. Petrie Prize de la Canadian Astronomical Society, 2013 Honorary Fellow de la Royal Astronomical Society, 2013 Prix des trois physiciens, ENS, 2012 Chaire Pr A. Blaauw in Groningen, 2011 ERC (European Research Council) Advanced Grant, 2010 Officier de l'ordre national du Mérite, 2009 Membre de l'Academia Europeae, 2009 Prix Tycho Brahe de l'EAS, European Astronomical Society, 2009 Chevalier de la Légion d'honneur, 2006 Membre de l'Académie des sciences, 2004 Médaille d'argent du CNRS, 2001 Prix Petit d'Ormoy de l'Académie des sciences, 1993 Prix de physique IBM, 1986
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