Science ouverte :
qu'est-ce que c'est et où en est-on ?
Anne Cambon-Thomsen
Conférence
mercredi 19 octobre 2022
19h00
Salle du Sénéchal
17 rue de Rémusat
31000 Toulouse
Conférence ludique
avec un peu de mathématique
et beaucoup de poésie
…à moins que cela ne soit l’inverse
ou bien la même chose ?…
Les mathématiques sont un univers très particulier : bien souvent, nous les adorons, ou nous les détestons !
Après avoir enseigné les mathématiques en classes préparatoires, en particulier au lycée Fermat, depuis de nombreuses années, en tant que coach et psychopédagogue, Agnès Rigny s’efforce d’aider celles et ceux qui en ont une profonde aversion, à surmonter ce sentiment, en empruntant d’autres chemins leur permettant de réaliser la beauté intrinsèque de ce domaine.
Dans cette conférence, nous rencontrerons des mathématiciens, des mathématiciennes, des histoires de théorèmes et de concepts, ainsi que quelques paradoxes et énigmes.
Venez avec papier et crayon !
« Enfant, j’adorais lire et me raconter des histoires.
Adolescente, j’écrivais des poèmes et je découvrais l’inconscient. Pour moi, les deux étaient les deux faces d’une même réalité. Je découvrais les surréalistes, la poésie libre, les existentialistes, l’art abstrait et Salvador Dali.
J’ai étudié les mathématiques, car j’étais bonne en maths, parce que je voulais devenir indépendante rapidement. Et en effet, j’ai intégré l’ENS Saint-Cloud à 19 ans et gagné ma vie comme prof de maths.
Puis je suis « rentrée dans le rang ». En rêvant d’autre chose, il me semblait que « c’était trop tard ».
Mais ce n’est jamais trop tard. Je me suis mise à gribouiller en cachette, tout en faisant autre chose, sur un coin de table, entre deux copies.
Puis la Vie a repris le dessus et j’ai cessé de me cacher, de me dire que c’était trop tard. J’ai donné de l’espace à la créativité. J’ai cessé de me juger. J’ai laissé ma part d’ombre s’exprimer. Je suis devenue AgnèsOlgaR. Je crée, je le propose, le reste ne me regarde pas.
Créer, c’est exister pleinement. C’est aussi résister.
Résister parce que créer est « inutile », que ça demande du temps et qu’une machine le ferait peut-être mieux. So what ?
Prendre le temps, écrire et dessiner à la main, rêver sur une branche d’arbre, des couleurs. Lire toujours. Chercher du sens, ne plus le chercher, se laisser embarquer par la Vie.
Et par-dessus tout, faire le choix de la Joie, de l’Amour et de la Beauté.
Et les maths ? Les maths ne sont jamais loin de mes créations. Parce qu’au pays des maths, il n’y a pas de frontière, il y a de la beauté, de la joie et des symboles à déchiffrer ».
Après des études en classe préparatoire scientifique puis à l’École Normale Supérieure de Saint-Cloud, Agnès Rigny obtient l’agrégation de mathématiques, ainsi qu’un DEA (M2) d’informatique. Elle entame sa vie professionnelle en tant que professeur de mathématiques en classe préparatoire HEC (ECS aujourd'hui) puis en « maths sup », au lycée Corneille à Rouen.
Professeur de mathématiques et d’informatique, au lycée Fermat en MPSI puis PC, PC*, puis en BL à Saint-Sernin, elle intervient en école d’ingénieurs, aux Mines d’Albi. Elle fut et est membre de nombreux jurys de concours, celui de l’Agrégation de mathématiques, d’écoles d’ingénieurs et du jury des concours CCINP (Concours Communs Polytechniques).
Ces expériences variées lui ont permis de rencontrer toutes sortes d’élèves, de bien connaître les rouages de l’Éducation nationale, de voir de l’intérieur les attendus et les exigences des jurys de concours.
Elle réalise que les difficultés en mathématiques ont des origines diverses et parfois complexes. Elle est frappée par la difficulté de certains élèves et leur manque de réussite, malgré leur motivation et leur travail. Le contexte de la classe et de l’évaluation ne lui permettant pas de leur apporter une réponse efficace.
Au lycée, un professeur s’occupe surtout du contenu, mais pour pouvoir apprendre, la tête ne suffit pas !
Le professeur n’a en général ni le temps ni les compétences, pour s’occuper de l’élève dans sa globalité, et de lui seulement, en le considérant pour lui-même, pour pouvoir entendre ses questions spécifiques et lui apporter des réponses sur mesure.
En 2015, après avoir suivi une formation de coach à l’IAE de Toulouse, (désormais TSM, Toulouse School of management, le DU de coaching n’existe plus) Agnès Rigny quitte définitivement l’enseignement pour se consacrer à l’accompagnement individuel, suivant en 2016 une formation de psychopédagogue positive à la Fabrique à bonheurs. Être psychopédagogue positive c’est la possibilité d'accompagner la personne en situation d’apprentissage (jeune ou adulte), dans toutes ses dimensions, tête, cœur, corps, pour lui permettre de trouver sa propre manière d’apprendre, de (re) trouver la joie d’apprendre, l’autonomie et la confiance.