IA générative et cerveau :
points communs et différence
directeur de recherche CNRS en neurosciences
et intelligence artificielle
au Centre de recherche cerveau et cognition
(CerCo – CNRS, UT3)
Institut Toulousain d'Intelligence Naturelle et Artificielle
(ANITI)
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Conférence AssoSciences
mardi 16 janvier 2024
19h00
17 rue de Rémusat
31000
Toulouse
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entrée gratuite
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L'IA (Intelligence Artificielle) générative est aujourd'hui au cœur des médias, source d'autant d'espérances que d'inquiétudes. Les grands modèles de langage (LLMs) tels que chatGPT peuvent répondre à des questions complexes et produire des textes cohérents. Les modèles de diffusion comme DALL-E ou Midjourney génèrent des images réalistes a partir d'une simple description. Nous expliquerons d'abord le fonctionnement de ces grands réseaux de neurones artificiels, avant d'en considérer les compétences et les limites associées. Ces IAs s'apparentent-elles vraiment au cerveau humain ? Comprennent-elles vraiment le monde, à notre manière ? Peut-on vraiment parler de créativité ?
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Rufin VanRullen est directeur de recherche CNRS en neurosciences et intelligence artificielle au Centre de recherche cerveau et cognition (CerCo – CNRS, UT3). Il occupe également une chaire de recherche au sein de l'Institut Toulousain d'Intelligence Naturelle et Artificielle (ANITI). Il étudie le fonctionnement du cerveau, et les différentes manières d'utiliser ces connaissances pour produire des systèmes d'intelligence artificielle plus performants, plus robustes, plus créatifs, et plus proches de la cognition humaine.
Après un cursus de mathématiques et d’informatique, il s’est orienté très rapidement vers les sciences cognitives. Au cours de sa thèse, dirigée par Simon Thorpe, il travaille sur le codage neuronal et le traitement visuel rapide, puis il effectue un post-doctorat au California Institute of Technology avec Cristof Koch et s’intéresse alors aux mécanismes de l’attention visuelle. En 2002, il est recruté au CNRS. Ses travaux en neurosciences expérimentales et computationnelles explorent le rôle des oscillations cérébrales dans la cognition. Il démontre notamment que les oscillations font de notre perception un phénomène périodique – une séquence rapide de cycles perceptuels – à la manière d'une séquence vidéo. Plus récemment, sa recherche explore l'intelligence artificielle et les réseaux de neurones profonds. Il a reçu plusieurs financements européens (European Young Investigator Awards, ERC Consolidator Grant, ERC Advanced Grant) ainsi que la médaille de bronze du CNRS en 2007.